HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre IV

κατήντησεν



Texte grec :

[4,59] Ἐπεὶ δὲ περὶ Ἡρακλέους καὶ τῶν ἀπογόνων αὐτοῦ διήλθομεν, οἰκεῖον ἂν εἴη περὶ Θησέως εἰπεῖν διὰ τὸ τοῦτον ζηλωτὴν γενέσθαι τῶν Ἡρακλέους ἄθλων. Θησεὺς τοίνυν γεγονὼς Αἴθρας τῆς Πιτθέως καὶ Ποσειδῶνος, τραφεὶς ἐν Τροιζῆνι παρὰ Πιτθεῖ τῷ μητροπάτορι, καὶ τὰ μυθολογούμενα σύμβολα ἀνῃρημένος τὰ ὑπὸ Αἰγέως ὑπό τινι πέτρᾳ τεθειμένα, κατήντησεν εἰς τὰς Ἀθήνας. διεξιὼν δ´, ὥς φασι, τὴν παραθαλάττιον, καὶ ζηλωτὴς ὢν τῆς Ἡρακλέους ἀρετῆς, ἐπεβάλετο τελεῖν ἄθλους περιέχοντας ἀποδοχήν τε καὶ δόξαν. πρῶτον μὲν οὖν ἀνεῖλε τὸν ὀνομαζόμενον Κορυνήτην, χρώμενον τῇ προσαγορευομένῃ κορύνῃ, ὅπερ ἦν ὅπλον ἀμυντήριον, καὶ τοὺς παριόντας ἀποκτείνοντα, δεύτερον δὲ τὸν ἐν Ἰσθμῷ κατοικοῦντα Σίνιν. οὗτος γὰρ δύο πίτυς κάμπτων, καὶ πρὸς ἑκατέραν τὸν ἕνα βραχίονα προσδεσμεύων, ἄφνω τὰς πίτυς ἠφίει· διόπερ τῶν σωμάτων διὰ τὴν βίαν ἀποσπωμένων συνέβαινε τοὺς ἀτυχοῦντας μετὰ μεγάλης τιμωρίας τελευτᾶν. τρίτον δὲ τὴν ἐν Κρομμυῶνι ὑπάρχουσαν ὗν ἀγρίαν, διαφέρουσαν ἀλκῇ τε καὶ μεγέθει καὶ πολλοὺς ἀνθρώπους ἀναιροῦσαν, ἀπέκτεινεν. ἐκόλασε δὲ καὶ Σκείρωνα τὸν οἰκοῦντα τῆς Μεγαρίδος τὰς ὀνομαζομένας ἀπ´ ἐκείνου Σκειρωνίδας πέτρας· οὗτος γὰρ εἰώθει τοὺς παριόντας ἀναγκάζειν ἀπονίπτειν ἑαυτὸν ἐπί τινος ἀποκρήμνου τόπου, λακτίσματι δ´ ἄφνω τύπτων περιεκύλιε κατὰ τῶν κρημνῶν εἰς θάλατταν κατὰ τὴν ὀνομαζομένην Χελώνην. ἀνεῖλε δὲ καὶ περὶ τὴν Ἐλευσῖνα Κερκυόνα τὸν διαπαλαίοντα τοῖς παριοῦσι καὶ τὸν ἡττηθέντα διαφθείροντα. μετὰ δὲ ταῦτα τὸν ὀνομαζόμενον Προκρούστην ἀπέκτεινε, τὸν οἰκοῦντα ἐν τῷ λεγομένῳ Κορυδαλλῷ τῆς Ἀττικῆς· οὗτος δὲ τοὺς παριόντας ὁδοιπόρους ἠνάγκαζεν ἐπί τινος κλίνης ἀναπίπτειν, καὶ τῶν μὲν μακροτέρων τὰ ὑπερέχοντα μέρη τοῦ σώματος ἀπέκοπτε, τῶν δ´ ἐλαττόνων τοὺς πόδας προέκρουεν, ἀφ´ οὗπερ Προκρούστης ὠνομάσθη. κατορθώσας δὲ τὰ προειρημένα κατήντησεν εἰς τὰς Ἀθήνας, καὶ τὸν Αἰγέα διὰ τῶν συμβόλων ἀνεγνώρισε. μετὰ δὲ ταῦτα τὸν ἐν Μαραθῶνι ταῦρον, ὃν Ἡρακλῆς τελῶν ἆθλον ἐκ Κρήτης ἀπήγαγεν εἰς Πελοπόννησον, συμπλακεὶς καὶ κρατήσας τοῦ ζῴου ἀπήγαγεν εἰς τὰς Ἀθήνας· τοῦτον δ´ Αἰγεὺς παραλαβὼν ἔθυσεν Ἀπόλλωνι.

Traduction française :

[4,59] Après nous être arrêté sur Hercule et ses descendants, il est juste de parler de Thésée, qui a été si jaloux d'imiter les travaux d'Hercule. Thésée était fils de Neptune et d'Ethra, fille de Pitthé. Il avait été élevé à Trézène chez Pitthé, son aïeul maternel ; et après avoir trouvé les signes de reconnaissance qu'Egée avait, selon le récit mythologique, cachés sous une pierre il partit pour Athènes. Pendant qu'il cheminait le long du littoral, il résolut, jaloux d'Hercule, de s'acquérir de la gloire par de grands travaux. Il tua d'abord Corynète, ainsi nommé parce qu'il portait une massue qui lui servait d'arme défensive, et avec laquelle il assommait aussi les passants. Il tua Sinis, qui habitait l'isthme. Sinis courbait deux pins, attachait à chacun d'eux un bras, après quoi il lâchait ces arbres soudain ; les corps étaient ainsi déchirés avec violence, et les malheureux périssaient dans d'horribles souffrances. En troisième lieu, il tua le sanglier de Crommyone, qui était d'une taille et d'une force remarquables, et qui avait déchiré beaucoup d'hommes. Il châtia aussi Sciron, qui habitait sur le territoire de Mégare, des rochers qu'on appelle les Scironides. Sciron avait l'habitude de forcer tous les passants à lui laver les pieds sur le bord d'un précipice ; et, les poussant ensuite d'un coup de pied, il les faisait rouler dans la mer, au milieu d'un gouffre appelé la Tortue. Thésée égorgea ensuite, près d'Eleusis, Cercyon, qui luttait avec les passants, et assommait les vaincus. Après cela, il tua Procruste, qui demeurait à Corydalle, dans l'Attique. Procruste contraignait les voyageurs de se jeter sur un lit ; il leur coupait les membres trop grands et qui dépassaient le lit, et étirait les pieds de ceux qui étaient trop petits. C'est pour cette raison qu'on l'appelait Procruste. Après ces exploits, Thésée arriva à Athènes, et fut reconnu par Egée aux signes qu'il portait. Plus tard, il attaqua, à Marathon, le taureau qu'Hercule, dans l'exécution d'un de ses travaux, avait transporté de Crète dans le Péloponnèse ; il s'en rendit maître dans une lutte, et l'amena à Athènes. Egée l'offrit en sacrifice à Apollon.





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Dernière mise à jour : 14/03/2006