HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre II

Ἀσσυρίων



Texte grec :

[2,20] Μετὰ δέ τινα χρόνον ὑπὸ Νινύου τοῦ οἱοῦ δι´ εὐνούχου τινὸς ἐπιβουλευθεῖσα, καὶ τὸ παρ´ Ἄμμωνος λόγιον ἀνανεωσαμένη, τὸν ἐπιβουλεύσαντα κακὸν οὐδὲν εἰργάσατο, τοὐναντίον δὲ τὴν βασιλείαν αὐτῷ παραδοῦσα καὶ τοῖς ὑπάρχοις ἀκούειν ἐκείνου προστάξασα, ταχέως ἠφάνισεν ἑαυτήν, ὡς εἰς θεοὺς κατὰ τὸν χρησμὸν μεταστησομένη. ἔνιοι δὲ μυθολογοῦντές φασιν αὐτὴν γενέσθαι περιστεράν, καὶ πολλῶν ὀρνέων εἰς τὴν οἰκίαν καταπετασθέντων μετ´ ἐκείνων ἐκπετασθῆναι· διὸ καὶ τοὺς Ἀσσυρίους τὴν περιστερὰν τιμᾶν ὡς θεόν, ἀπαθανατίζοντας τὴν Σεμίραμιν. αὕτη μὲν οὖν βασιλεύσασα τῆς Ἀσίας ἁπάσης πλὴν Ἰνδῶν ἐτελεύτησε τὸν προειρημένον τρόπον, βιώσασα μὲν ἔτη ἑξήκοντα δύο, βασιλεύσασα δὲ δύο πρὸς τοῖς τετταράκοντα. Κτησίας μὲν οὖν ὁ Κνίδιος περὶ Σεμιράμιδος τοιαῦθ´ ἱστόρηκεν· Ἀθήναιος δὲ καί τινες τῶν ἄλλων συγγραφέων φασὶν αὐτὴν ἑταίραν γεγονέναι εὐπρεπῆ, καὶ διὰ τὸ κάλλος ἐρωτικῶς ἔχειν αὐτῆς τὸν βασιλέα τῶν Ἀσσυρίων. τὸ μὲν οὖν πρῶτον μετρίας αὐτὴν ἀποδοχῆς τυγχάνειν ἐν τοῖς βασιλείοις, μετὰ δὲ ταῦτα γνησίαν ἀναγορευθεῖσαν γυναῖκα πεῖσαι τὸν βασιλέα πένθ´ ἡμέρας αὐτῇ παραχωρῆσαι τῆς βασιλείας. τὴν δὲ Σεμίραμιν ἀναλαβοῦσαν τό τε σκῆπτρον καὶ τὴν βασίλειον στολὴν κατὰ μὲν τὴν πρώτην ἡμέραν εὐωχίαν ποιῆσαι καὶ μεγαλοπρεπῆ δεῖπνα, ἐν οἷς τοὺς τῶν δυνάμεων ἡγεμόνας καὶ πάντας τοὺς ἐπιφανεστάτους πεῖσαι συμπράττειν ἑαυτῇ· τῇ δ´ ὑστεραίᾳ τοῦ τε πλήθους καὶ τῶν ἀξιολογωτάτων ἀνδρῶν ὡς βασίλισσαν θεραπευόντων τὸν μὲν ἄνδρα καταβαλεῖν εἰς τὴν εἱρκτήν, αὐτὴν δὲ φύσει μεγαλεπίβολον οὖσαν καὶ τολμηρὰν κατασχεῖν τὴν ἀρχήν, καὶ μέχρι γήρως βασιλεύσασαν πολλὰ καὶ μεγάλα κατεργάσασθαι. περὶ μὲν οὖν τῶν κατὰ {τὴν} Σεμίραμιν τοιαύτας ἀντιλογίας εἶναι συμβαίνει παρὰ τοῖς συγγραφεῦσι.

Traduction française :

[2,20] Quelque temps après, son fils Ninyas conspira contre elle, par l'entremise d'un eunuque. Sémiramis se rappela alors la réponse de l'oracle d'Ammon, et, loin de punir le conspirateur, elle lui remit l'empire, ordonnant à tous les gouverneurs d'obéir au nouveau souverain, et disparut subitement, comme si elle avait été, suivant l'oracle, reçue au nombre des dieux. Quelques mythologues racontent qu'elle fut changée en colombe et qu'elle s'envola avec plusieurs de ces oiseaux qui étaient descendus dans son palais. C'est pourquoi les Assyriens, immortalisant Sémiramis, vénèrent la colombe comme une divinité. Souveraine de toute l'Asie, à l'exception de l'Inde, elle termina sa vie, de la façon indiquée, à l'âge de soixante-deux ans et après un règne de quarante-deux. Voilà ce que Ctésias de Cnide rapporte de Sémiramis. Athénée et quelques autres historiens prétendent que Sémiramis était une belle courtisane dont les charmes avaient captivé le roi des Assyriens; qu'elle n'avait d'abord qu'une influence médiocre dans le palais; mais que, devenue ensuite épouse légitime, elle avait prié le roi de lui céder l'empire pendant cinq jours. S'étant alors revêtue du sceptre et du manteau royal, Sémiramis employa le premier jour à donner des festins magnifiques, auxquels elle invita les chefs de l'armée et les personnages les plus considérables de l'État, afin de les mettre dans ses intérêts. Le second jour, au moment où le peuple et les grands lui rendaient leurs hommages en qualité de reine, elle fit jeter son mari en prison; et comme elle était naturellement faite pour les grandes entreprises et pleine d'audace, elle s'empara de l'empire, et, régnant jusqu'à sa vieillesse, elle accomplit beaucoup de grandes choses. C'est ainsi que les récits des historiens varient au sujet de Sémiramis.





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Dernière mise à jour : 23/03/2006