HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre II

ἔχειν



Texte grec :

[2,14] Μετὰ δὲ ταῦτα ἐπῆλθε τήν τε Περσίδα καὶ τὴν ἄλλην χώραν ἅπασαν ἧς ἐπῆρχε κατὰ τὴν Ἀσίαν. πανταχοῦ δὲ τὰ μὲν ὄρη καὶ τὰς ἀπορρῶγας πέτρας διακόπτουσα κατεσκεύασεν ὁδοὺς πολυτελεῖς, ἐν δὲ τοῖς πεδίοις ἐποίει χώματα, ποτὲ μὲν τάφους κατασκευάζουσα τοῖς τελευτῶσι τῶν ἡγεμόνων, ποτὲ δὲ πόλεις ἐν τοῖς ἀναστήμασι κατοικίζουσα. εἰώθει δὲ καὶ κατὰ τὰς στρατοπεδείας μικρὰ χώματα κατασκευάζειν, ἐφ´ ὧν καθιστᾶσα τὴν ἰδίαν σκηνὴν ἅπασαν κατώπτευε τὴν παρεμβολήν· διὸ καὶ πολλὰ κατὰ τὴν Ἀσίαν μέχρι τοῦ νῦν διαμένει τῶν ὑπ´ ἐκείνης κατασκευασθέντων καὶ καλεῖται Σεμιράμιδος ἔργα. μετὰ δὲ ταῦτα τήν τε Αἴγυπτον πᾶσαν ἐπῆλθε καὶ τῆς Λιβύης τὰ πλεῖστα καταστρεψαμένη παρῆλθεν εἰς Ἄμμωνα, χρησομένη τῷ θεῷ περὶ τῆς ἰδίας τελευτῆς. λέγεται δ´ αὐτῇ γενέσθαι λόγιον ἐξ ἀνθρώπων ἀφανισθήσεσθαι καὶ κατὰ τὴν Ἀσίαν παρ´ ἐνίοις τῶν ἐθνῶν ἀθανάτου τεύξεσθαι τιμῆς· ὅπερ ἔσεσθαι καθ´ ὃν ἂν χρόνον ὁ υἱὸς αὐτῇ Νινύας ἐπιβουλεύσῃ. ἀπὸ δὲ τούτων γενομένη τῆς Αἰθιοπίας ἐπῆλθε τὰ πλεῖστα καταστρεφομένη καὶ τὰ κατὰ τὴν χώραν θεωμένη παράδοξα. εἶναι γὰρ ἐν αὐτῇ φασι λίμνην τετράγωνον, τὴν μὲν περίμετρον ἔχουσαν ποδῶν ὡς ἑκατὸν ἑξήκοντα, τὸ δ´ ὕδωρ τῇ μὲν χρόᾳ παραπλήσιον κινναβάρει, τὴν δ´ ὀσμὴν καθ´ ὑπερβολὴν ἡδεῖαν, οὐκ ἀνόμοιον οἴνῳ παλαιῷ· δύναμιν δ´ ἔχειν παράδοξον· τὸν γὰρ πιόντα φασὶν εἰς μανίαν ἐμπίπτειν καὶ πάνθ´ ἃ πρότερον διέλαθεν ἁμαρτήσας ἑαυτοῦ κατηγορεῖν. τοῖς μὲν οὖν ταῦτα λέγουσιν οὐκ ἄν τις ῥᾳδίως συγκατάθοιτο.

Traduction française :

[2,14] De là elle se dirigea vers la Perse et parcourut toutes les contrées qu'elle possédait en Asie. Perçant partout les montagnes et brisant les rochers, elle pratiquait de belles routes. Dans les plaines, elle érigeait des collines qui servaient, soit de tombeaux à ses généraux morts pendant l'expédition, soit de fondements à de nouvelles villes. Dans ses campements, elle avait l'habitude d'élever des tertres considérables sur lesquels elle plaçait sa tente, et d'où elle pouvait apercevoir toute son armée rangée à l'entour. On voit encore aujourd'hui en Asie des tertres de ce genre; on leur donne le nom d'ouvrages de Sémiramis. Elle passa ensuite en Égypte, soumit presque toute la Libye et se rendit au temple d'Ammon pour interroger l'oracle sur le temps de sa mort. Elle reçut, dit-on, pour réponse, qu'elle disparaîtrait du séjour des hommes, et que plusieurs peuples de l'Asie lui rendraient des honneurs divins, du moment où son fils Ninyas conspirerait contre elle. De là, Sémiramis marcha vers l'Éthiopie, dont elle réduisit la plus grande partie. Elle s'arrêta dans ce pays pour en examiner les curiosités. On y voit, à ce que l'on raconte, un lac quadrangulaire, de près de cent soixante pieds de tour; son eau est de la couleur du cinabre, et d'une odeur extrêmement agréable, analogue à celle du vin vieux ; elle a une propriété singulière : celui qui en boit est atteint d'une manie étrange : il s'accuse publiquement de tous les délits qu'il avait auparavant intérêt à cacher. Il est cependant difficile d'ajouter foi à un pareil récit.





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Dernière mise à jour : 23/03/2006