HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre II

ποιοῦσι



Texte grec :

[2,59] πάντες δ´ οἱ κατοικοῦντες ἐν αὐταῖς, καίπερ δαψιλεῖς ἔχοντες πάντων χορηγίας αὐτοφυεῖς, ὅμως οὐκ ἀνέδην χρῶνται ταῖς ἀπολαύσεσιν, ἀλλὰ τὴν λιτότητα διώκουσι καὶ τὴν ἀρκοῦσαν τροφὴν προσφέρονται· κρέα δὲ καὶ τἄλλα πάντα ὀπτὰ καὶ ἐξ ὕδατος ἑφθὰ σκευάζουσι· τῶν δ´ ἄλλων τῶν τοῖς μαγείροις πεφιλοτεχνημένων χυμῶν καὶ τῆς κατὰ τὰς ἀρτύσεις ποικιλίας ἀνεπινόητοι παντελῶς εἰσι. σέβονται δὲ θεοὺς τὸ περιέχον πάντα καὶ ἥλιον καὶ καθόλου πάντα τὰ οὐράνια. ἰχθύων δὲ παντοδαπῶν πλῆθος ἁλιεύοντες ποικίλως καὶ τῶν πτηνῶν οὐκ ὀλίγα θηρεύουσι. γίνεται δὲ παρ´ αὐτοῖς ἀκροδρύων τε πλῆθος αὐτομάτων, καὶ ἐλαῖαι φύονται καὶ ἄμπελοι, ἐξ ὧν ἔλαιόν τε ποιοῦσι δαψιλὲς καὶ οἶνον. ὄφεις τε τοῖς μεγέθεσι διαφέροντας, οὐδὲν δὲ ἀδικοῦντας τοὺς ἀνθρώπους, ἐδώδιμον ἔχειν τὴν σάρκα καὶ γλυκύτητι διαφέρουσαν. ἐσθῆτας δὲ αὐτοὺς κατασκευάζειν ἔκ τινων καλάμων ἐχόντων ἐν τῷ μέσῳ χνοῦν λαμπρὸν καὶ μαλακόν, ὃν συνάγοντας καὶ τοῖς θαλαττίοις ὀστρέοις συγκεκομμένοις μίσγοντας θαυμαστὰ κατασκευάζειν ἱμάτια πορφυρᾶ. ζῴων δὲ παρηλλαγμένας φύσεις καὶ διὰ τὸ παράδοξον ἀπιστουμένας. πάντα δὲ παρ´ αὐτοῖς ὡρισμένην ἔχειν τάξιν τὰ κατὰ τὴν δίαιταν, οὐχ ἅμα πάντων τὰς τροφὰς καὶ τὰς αὐτὰς λαμβανόντων· διατετάχθαι δ´ ἐπί τινας ὡρισμένας ἡμέρας ποτὲ μὲν ἰχθύων βρῶσιν, ποτὲ δὲ ὀρνέων, ἔστι δ´ ὅτε χερσαίων, ἐνίοτε δὲ ἐλαιῶν καὶ τῶν λιτοτάτων προσοψημάτων. ἐναλλὰξ δὲ αὐτοὺς τοὺς μὲν ἀλλήλοις διακονεῖν, τοὺς δὲ ἁλιεύειν, τοὺς δὲ περὶ τὰς τέχνας εἶναι, ἄλλους δὲ περὶ ἄλλα τῶν χρησίμων ἀσχολεῖσθαι, τοὺς δ´ ἐκ περιόδου κυκλικῆς λειτουργεῖν, πλὴν τῶν ἤδη γεγηρακότων. ἔν τε ταῖς ἑορταῖς καὶ ταῖς εὐωχίαις λέγεσθαί τε καὶ ᾄδεσθαι παρ´ αὐτοῖς εἰς τοὺς θεοὺς ὕμνους καὶ ἐγκώμια, μάλιστα δὲ εἰς τὸν ἥλιον, οὗ τάς τε νήσους καὶ ἑαυτοὺς προσαγορεύουσι. θάπτουσι δὲ τοὺς τελευτήσαντας ὅταν ἄμπωτις γένηται καταχωννύντες εἰς τὴν ἅμμον, ὥστε κατὰ τὴν πλημυρίδα τὸν τόπον ἐπιχώννυσθαι. τοὺς δὲ καλάμους, ἐξ ὧν ὁ καρπὸς τῆς τροφῆς γίνεται, φασὶ σπιθαμιαίους ὄντας τὸ πάχος κατὰ τὰς τῆς σελήνης ἀναπληρώσεις ἀναπληροῦσθαι, καὶ πάλιν κατὰ τὰς ἐλαττώσεις ἀνὰ λόγον ταπεινοῦσθαι. τὸ δὲ τῶν θερμῶν πηγῶν ὕδωρ γλυκὺ καὶ ὑγιεινὸν ὂν διαφυλάττει τὴν θερμασίαν, καὶ οὐδέποτε ψύχεται, ἐὰν μὴ ψυχρὸν ὕδωρ ἢ οἶνος συμμίσγηται.

Traduction française :

[2,59] Quoique le sol fournisse à tous les habitants des vivres en abondance et sans exiger aucun travail, ils n'en usent point d'une manière désordonnée ; ils ne prennent que ce qui est nécessaire, et vivent dans une grande frugalité. Ils mangent de la viande et d'autres aliments, rôtis ou cuits dans l'eau ; mais ils ne connaissent point les sauces recherchées ni les épices de nos cuisiniers. Ils vénèrent comme des divinités la voûte de l'univers, le soleil, et en général tous les corps célestes. La pêche leur procure toutes sortes de poissons, et la chasse un grand nombre d'oiseaux. Parmi les arbres fruitiers sauvages, on remarque l'olivier et la vigne, qui fournissent de l'huile et du vin en abondance. On y trouve aussi des serpents énormes qui ne font aucun mal à l'homme; leur chair est bonne à manger et d'un excellent goût. Les vêtements de ces insulaires sont fabriqués avec certains joncs qui renferment au milieu un duvet brillant et doux; on recueille ce duvet, et en le mêlant avec des coquillages marins pilés, on en retire des toiles de pourpre admirables. Les animaux qu'on trouve dans ces îles ont tous des formes extraordinaires et incroyables. La manière de vivre des habitants est soumise à des règles fixes, et on ne se sert pas tous les jours des mêmes aliments. Il y a des jours déterminés d'avance pour manger du poisson, de la volaille ou de la chair d'animaux terrestres; enfin, il y a des jours où l'on ne mange que des olives ou d'autres aliments très simples. Les emplois sont partagés les uns vont à la chasse, les autres se livrent à quelques métiers mécaniques; d'autres s'occupent d'autres travaux utiles ; enfin, à l'exception des vieillards, ils exercent tous, alternativement et pendant un certain temps, les fonctions publiques. Dans les fêtes et les grandes solennités, ils récitent et chantent des hymnes et des louanges en l'honneur des dieux, et particulièrement en honneur du soleil auquel ils ont consacré leurs îles et leurs personnes. Ils enterrent leurs morts dans le sable au moment de la marée basse, afin que la mer, pendant le reflux, leur élève en quelque sorte leur tombeau. Ils prétendent que les roseaux, dont ils tirent en partie leur nourriture et qui sont de l'épaisseur d'une couronne, se remplissent à l'époque de la pleine lune, et diminuent pendant son déclin. L'eau douce et salutaire des sources chaudes, qui existent dans ces îles, conserve constamment le même degré de chaleur ; elle ne se refroidit même pas lorsqu'on la mélange avec de l'eau ou du vin froids.





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Dernière mise à jour : 23/03/2006