HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre II

ποιοῦσι



Texte grec :

[2,40] τὸ δὲ πᾶν πλῆθος τῶν Ἰνδῶν εἰς ἑπτὰ μέρη διῄρηται, ὧν ἐστι τὸ μὲν πρῶτον σύστημα φιλοσόφων, πλήθει μὲν τῶν ἄλλων μερῶν λειπόμενον, τῇ δ´ ἐπιφανείᾳ πάντων πρωτεῦον. ἀλειτούργητοι γὰρ ὄντες οἱ φιλόσοφοι πάσης ὑπουργίας οὔθ´ ἑτέρων κυριεύουσιν οὔθ´ ὑφ´ ἑτέρων δεσπόζονται. παραλαμβάνονται δ´ ὑπὸ μὲν τῶν ἰδιωτῶν εἴς τε τὰς ἐν τῷ βίῳ θυσίας καὶ εἰς τὰς τῶν τετελευτηκότων ἐπιμελείας, ὡς θεοῖς γεγονότες προσφιλέστατοι καὶ περὶ τῶν ἐν ᾅδου μάλιστ´ ἐμπείρως ἔχοντες, ταύτης τε τῆς ὑπουργίας δῶρά τε καὶ τιμὰς λαμβάνουσιν ἀξιολόγους· τῷ δὲ κοινῷ τῶν Ἰνδῶν μεγάλας παρέχονται χρείας παραλαμβανόμενοι μὲν κατὰ τὸ νέον ἔτος ἐπὶ τὴν μεγάλην σύνοδον, προλέγοντες δὲ τοῖς πλήθεσι περὶ αὐχμῶν καὶ ἐπομβρίας, ἔτι δ´ ἀνέμων εὐπνοίας καὶ νόσων καὶ τῶν ἄλλων τῶν δυναμένων τοὺς ἀκούοντας ὠφελῆσαι. τὰ μέλλοντα γὰρ προακούσαντες οἵ τε πολλοὶ καὶ ὁ βασιλεὺς ἐκπληροῦσιν ἀεὶ τὸ μέλλον ἐκλείπειν καὶ προκατασκευάζουσιν ἀεί τι τῶν χρησίμων. ὁ δ´ ἀποτυχὼν τῶν φιλοσόφων ἐν ταῖς προρρήσεσιν ἄλλην μὲν οὐδεμίαν ἀναδέχεται τιμωρίαν ἢ βλασφημίαν, ἄφωνος δὲ διατελεῖ τὸν λοιπὸν βίον. δεύτερον δ´ ἐστὶ μέρος τὸ τῶν γεωργῶν, οἳ τῷ πλήθει τῶν ἄλλων πολὺ προέχειν δοκοῦσιν. οὗτοι δὲ πολέμων καὶ τῆς ἄλλης λειτουργίας ἀφειμένοι περὶ τὰς γεωργίας ἀσχολοῦνται· καὶ οὐδεὶς ἂν πολέμιος περιτυχὼν γεωργῷ κατὰ τὴν χώραν ἀδικήσειεν ἄν, ἀλλ´ ὡς κοινοὺς εὐεργέτας ἡγούμενοι πάσης ἀδικίας ἀπέχονται. διόπερ ἀδιάφθορος ἡ χώρα διαμένουσα καὶ καρποῖς βρίθουσα πολλὴν ἀπόλαυσιν παρέχεται τῶν ἐπιτηδείων τοῖς ἀνθρώποις. βιοῦσι δ´ ἐπὶ τῆς χώρας μετὰ τέκνων καὶ γυναικῶν οἱ γεωργοί, καὶ τῆς εἰς τὴν πόλιν καταβάσεως παντελῶς ἀφεστήκασι. τῆς δὲ χώρας μισθοὺς τελοῦσι τῷ βασιλεῖ διὰ τὸ πᾶσαν τὴν Ἰνδικὴν βασιλικὴν εἶναι, ἰδιώτῃ δὲ μηδενὶ γῆν ἐξεῖναι κεκτῆσθαι· χωρὶς δὲ τῆς μισθώσεως τετάρτην εἰς τὸ βασιλικὸν τελοῦσι. τρίτον δ´ ἐστὶ φῦλον τὸ τῶν βουκόλων καὶ ποιμένων καὶ καθόλου πάντων τῶν νομέων, οἳ πόλιν μὲν ἢ κώμην οὐκ οἰκοῦσι, σκηνίτῃ δὲ βίῳ χρῶνται, οἱ δ´ αὐτοὶ καὶ κυνηγοῦντες καθαρὰν ποιοῦσι τὴν χώραν ὀρνέων τε καὶ θηρίων. εἰς ταῦτα δ´ ἀσκοῦντες καὶ φιλοτεχνοῦντες ἐξημεροῦσι τὴν Ἰνδικήν, πλήθουσαν πολλῶν καὶ παντοδαπῶν θηρίων τε καὶ ὀρνέων τῶν κατεσθιόντων τὰ σπέρματα τῶν γεωργῶν.

Traduction française :

[2,40] Toute la population de l'Inde se divise en sept classes. La première comprend les philosophes ; c'est la plus petite en nombre, mais la première par son rang. Exempts de toute charge publique, les philosophes ne sont les maîtres ni les esclaves de personne. Ils sont employés par les particuliers pour les sacrifices publics et pour les funérailles, parce qu'ils sont regardés comme les favoris des dieux et instruits dans les connaissances relatives aux enfers. Ils reçoivent en récompense de leurs services des dons et des honneurs considérables. Ils remplissent aussi des fonctions utiles à la société : dans une assemblée générale qui se tient au commencement de chaque année, ils prédisent les sécheresses, les pluies, les vents, les maladies et tout ce qui peut intéresser les citoyens qui les entendent. Le peuple et le roi, ainsi prévenus de l'avenir, pourvoient aux besoins futurs et disposent à l'avance tout ce qui peut être utile. Le philosophe qui se trompe dans ses prédictions est, pour tout châtiment, condamné à rester muet tout le reste de sa vie. La seconde classe est celle des laboureurs, qui paraît être de beaucoup la plus nombreuse; dispensés de la guerre et des autres services publics, ils appliquent tous leurs soins à l'agriculture. Jamais un ennemi ne fait de mal à un laboureur qu'il rencontre dans les champs, et il s'abstient de toute injure en le considérant comme un bienfaiteur de la société. Aussi la campagne est-elle bien cultivée; riche en fruits de toute espèce, elle offre à l'homme des aliments abondants. Les agriculteurs passent leur vie à la campagne avec leurs femmes et leurs enfants, et il ne leur arrive janiais de s'établir dans les villes.Ils payent une redevance au roi, qui est propriétaire de toutes les terres de l'Inde; il n'est permis à aucun particulier de posséder une terre. Outre cette redevance, ils versent dans les magasins royaux le quart de la récolte. La troisième classe se compose des pasteurs du grand et du menu bétail, en un mot de tous les bergers qui n'habitent ni les villes ni les villages, et qui passent leur vie sous des tentes ; comme ils se livrent aussi à la chasse, ils purgent les champs des oiseaux et animaux malfaisants. Par ce moyen, ils rendent cultivable le sol infesté de toute sorte d'animaux et d'oiseaux qui mangent les semences des laboureurs.





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Dernière mise à jour : 23/03/2006