HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre II

Chapitre 3

  Chapitre 3

[2,3] ἐπιφανεστάτας γὰρ πράξεις τῶν πρὸ αὐτοῦ κατειργασμένος ἔσπευδε τηλικαύτην κτίσαι τὸ μέγεθος πόλιν ὥστε μὴ μόνον αὐτὴν εἶναι μεγίστην τῶν τότε οὐσῶν κατὰ πᾶσαν τὴν οἰκουμένην, ἀλλὰ μηδὲ τῶν μεταγενεστέρων ἕτερον ἐπιβαλόμενον ῥᾳδίως ἂν ὑπερθέσθαι. τὸν μὲν οὖν τῶν Ἀράβων βασιλέα τιμήσας δώροις καὶ λαφύροις μεγαλοπρεπέσιν ἀπέλυσε μετὰ τῆς ἰδίας στρατιᾶς εἰς τὴν οἰκείαν, αὐτὸς δὲ τὰς πανταχόθεν δυνάμεις καὶ παρασκευὰς πάντων τῶν ἐπιτηδείων ἀθροίσας παρὰ τὸν Εὐφράτην ποταμὸν ἔκτισε πόλιν εὖ τετειχισμένην, ἑτερόμηκες αὐτῆς ὑποστησάμενος τὸ σχῆμα. εἶχε δὲ τῶν μὲν μακροτέρων πλευρῶν ἑκατέραν πόλις ἑκατὸν καὶ πεντήκοντα σταδίων, τῶν δὲ βραχυτέρων ἐνενήκοντα. διὸ καὶ τοῦ σύμπαντος περιβόλου συσταθέντος ἐκ σταδίων τετρακοσίων καὶ ὀγδοήκοντα τῆς ἐλπίδος οὐ διεψεύσθη· τηλικαύτην γὰρ πόλιν οὐδεὶς ὕστερον ἔκτισε κατά τε τὸ μέγεθος τοῦ περιβόλου καὶ τὴν περὶ τὸ τεῖχος μεγαλοπρέπειαν. τὸ μὲν γὰρ ὕψος εἶχε τὸ τεῖχος ποδῶν ἑκατόν, τὸ δὲ πλάτος τρισὶν ἅρμασιν ἱππάσιμον ἦν· οἱ δὲ σύμπαντες πύργοι τὸν μὲν ἀριθμὸν ἦσαν χίλιοι καὶ πεντακόσιοι, τὸ δ´ ὕψος εἶχον ποδῶν διακοσίων. κατῴκισε δ´ εἰς αὐτὴν τῶν μὲν Ἀσσυρίων τοὺς πλείστους καὶ δυνατωτάτους, ἀπὸ δὲ τῶν ἄλλων ἐθνῶν τοὺς βουλομένους. καὶ τὴν μὲν πόλιν ὠνόμασεν ἀφ´ ἑαυτοῦ Νίνον, τοῖς δὲ κατοικοσθεῖσι πολλὴν τῆς ὁμόρου χώρας προσώρισεν. [2,3] Après avoir, par l'éclat de sa victoire, effacé ses prédécesseurs, il conçut le dessein de construire une ville si considérable, que non seulement elle devait surpasser toutes les autres villes du monde alors connues, mais qu'il devait être difficile â la postérité d'en voir jamais une pareille. Il renvoya le roi des Arabes dans ses États avec ses troupes, après l'avoir comblé de présents et de magnifiques dépouilles. Quant à lui il rassembla de tous côtés, sur le bord de l'Euphrate, des ouvriers et des matériaux pour bâtir une ville bien fortifiée, à laquelle il donna la forme d'un quadrilatère oblong. Les plus longs côtés de la ville étaient de cent cinquante stades et les plus courts de quatre-vingt-dix, de telle façon que la totalité de l'enceinte était de quatre cent quatre-vingts stades. Et le fondateur ne se trompa point dans son attente, car aucune ville n'a jamais égalé celle-ci en grandeur et en magnificence ; ses murs avaient cent pieds de haut et étaient assez larges pour que trois chariots attelés pussent y marcher de front. Les tours qui les défendaient, étaient au nombre de quinze cents, et avaient chacune deux cents pieds d'élévation. La plus grande partie de la ville était habitée par les plus riches Assyriens, mais le roi y admit tous les étrangers qui voulurent s'y établir. Il appela cette ville de son nom Ninus {Ninive}, et partagea entre les habitants une grande partie des pays environnants.


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Dernière mise à jour : 23/03/2006