HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre I

ἐπανῆλθεν



Texte grec :

[1,65] Μετὰ δὲ τοὺς προειρημένους βασιλεῖς διεδέξατο τὴν ἀρχὴν Βόκχορις, τῷ μὲν σώματι παντελῶς εὐκαταφρόνητος, ἀγχινοίᾳ δὲ πολὺ διαφέρων τῶν προβασιλευσάντων. πολλοῖς δ´ ὕστερον χρόνοις ἐβασίλευσε τῆς Αἰγύπτου Σαβάκων, τὸ μὲν γένος ὢν Αἰθίοψ, εὐσεβείᾳ δὲ καὶ χρηστότητι πολὺ διαφέρων τῶν πρὸ αὐτοῦ. τῆς μὲν οὖν ἐπιεικείας αὐτοῦ λάβοι τις ἂν τεκμήριον τὸ τῶν νομίμων προστίμων ἆραι τὸ μέγιστον, λέγω δὲ τὴν τοῦ ζῆν στέρησιν· ἀντὶ γὰρ τοῦ θανάτου τοὺς καταδικασθέντας ἠνάγκαζε λειτουργεῖν ταῖς πόλεσι δεδεμένους, καὶ διὰ τούτων πολλὰ μὲν χώματα κατεσκεύαζεν, οὐκ ὀλίγας δὲ διώρυχας ὤρυττεν ἐυκαίρους· ὑπελάμβανε γὰρ τοῖς μὲν κολαζομένοις τὸ τῆς τιμωρίας ἀπότομον ἠλαττωκέναι, ταῖς δὲ πόλεσιν ἀντὶ προστίμων ἀνωφελῶν μεγάλην εὐχρηστίαν περιπεποιηκέναι. τὴν δὲ τῆς εὐσεβείας ὑπερβολὴν συλλογίσαιτ´ ἄν τις ἐκ τῆς κατὰ τὸν ὄνειρον φαντασίας καὶ τῆς κατὰ τὴν ἀρχὴν ἀποθέσεως. ἔδοξε μὲν γὰρ κατὰ τὸν ὕπνον λέγειν αὐτῷ τὸν ἐν Θήβαις θεὸν ὅτι βασιλεύειν οὐ δυνήσεται τῆς Αἰγύπτου μακαρίως οὐδὲ πολὺν χρόνον, ἐὰν μὴ τοὺς ἱερεῖς ἅπαντας διατεμὼν διὰ μέσων αὐτῶν διέλθῃ μετὰ τῆς θεραπείας. πολλάκις δὲ τούτου γινομένου μεταπεμψάμενος πανταχόθεν τοὺς ἱερεῖς ἔφη λυπεῖν τὸν θεὸν ἐν τῇ χώρᾳ μένων· οὐ γὰρ ἂν αὐτῷ τοιαῦτα προστάττειν κατὰ τὸν ὕπνον. ἀπελθὼν οὖν βούλεσθαι καθαρὸς παντὸς μύσους ἀποδοῦναι τὸ ζῆν τῇ πεπρωμένῃ μᾶλλον ἢ λυπῶν τὸν κύριον καὶ μιάνας ἀσεβεῖ φόνῳ τὸν ἴδιον βίον ἄρχειν τῆς Αἰγύπτου· καὶ πέρας τοῖς ἐγχωρίοις ἀποδοὺς τὴν βασιλείαν ἐπανῆλθεν εἰς τὴν Αἰθιοπίαν.

Traduction française :

[1,65] Aux rois précédents succéda Bocchoris, homme d'un dehors tout à fait désagréable, mais qui se distingua de tous les autres par sa pénétration et sa prudence. Longtemps après Bocchoris, Sabacon devint souverain d'Egypte ; il était d'origine éthiopienne, et l'emportait sur ses prédécesseurs par sa piété et sa bienfaisance. On peut citer, comme une preuve de son humanité, l'abolition de la plus grande de toutes les peines, la peine de mort. Il obligeait les condamnés à mort de travailler, tout enchaînés, aux ouvrages publics. C'est par ce moyen qu'il fit construire de nombreuses digues, et creuser beaucoup de canaux utiles. Il réalisait ainsi l'idée de diminuer, à l'égard des coupables, la sévérité de la justice, et de faire tourner une peine inutile au profit de la société. Quant à sa piété, on en trouvera un exemple dans un songe qu'il eut, et qui lui fit abdiquer l'empire. Il lui semblait avoir vu le dieu de Thèbes lui dire qu'il ne pourrait régner sur l'Égypte ni heureusement ni longtemps, s'il ne faisait couper en morceaux tous les prêtres, en marchant au milieu d'eux avec ses gardes. Ce rêve s'étant répété plusieurs fois, le roi assembla tous les prêtres, et leur dit que sa présence en Egypte irritait le dieu; mais qu'il ne ferait pas ce qu'il avait été commandé en songe; qu'il aimait mieux se retirer et rendre son âme innocente au destin, que d'affliger le dieu et souiller sa vie par un meurtre impie pour régner en Egypte. Enfin, remettant l'empire entre les mains des indigènes, il retourna en Éthiopie.





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