HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre I

τὸ



Texte grec :

[1,78] Τῶν δ´ ἄλλων ὁ μὲν περὶ τῶν πολέμων κείμενος κατὰ τῶν τὴν τάξιν λιπόντων ἢ τὸ παραγγελθὲν ὑπὸ τῶν ἡγεμόνων μὴ ποιούντων ἔταττε πρόστιμον οὐ θάνατον, ἀλλὰ τὴν ἐσχάτην ἀτιμίαν· εἰ δ´ ὕστερον ταῖς ἀνδραγαθίαις ὑπερβάλοιντο τὰς ἀτιμίας, εἰς τὴν προϋπάρξασαν παρρησίαν ἀποκαθίστα, ἅμα μὲν τοῦ νομοθέτου δεινοτέραν τιμωρίαν ποιοῦντος τὴν ἀτιμίαν ἢ τὸν θάνατον, ἵνα τὸ μέγιστον τῶν κακῶν ἐθίσῃ πάντας κρίνειν τὴν αἰσχύνην, ἅμα δὲ τοὺς μὲν θανατωθέντας ἡγεῖτο μηδὲν ὠφελήσειν τὸν κοινὸν βίον, τοὺς δὲ ἀτιμωθέντας ἀγαθῶν πολλῶν αἰτίους ἔσεσθαι διὰ τὴν ἐπιθυμίαν τῆς παρρησίας. καὶ τῶν μὲν τὰ ἀπόρρητα τοῖς πολεμίοις ἀπαγγειλάντων ἐπέταττεν ὁ νόμος ἐκτέμνεσθαι τὴν γλῶτταν, τῶν δὲ τὸ νόμισμα παρακοπτόντων ἢ μέτρα καὶ σταθμὰ παραποιούντων ἢ παραγλυφόντων τὰς σφραγῖδας, ἔτι δὲ τῶν γραμματέων τῶν ψευδεῖς χρηματισμοὺς γραφόντων ἢ ἀφαιρούντων τι τῶν ἐγγεγραμμένων, καὶ τῶν τὰς ψευδεῖς συγγραφὰς ἐπιφερόντων, ἀμφοτέρας ἐκέλευσεν ἀποκόπτεσθαι τὰς χεῖρας, ὅπως οἷς ἕκαστος μέρεσι τοῦ σώματος παρενόμησεν, εἰς ταῦτα κολαζόμενος αὐτὸς μὲν μέχρι τελευτῆς ἀνίατον ἔχῃ τὴν συμφοράν, τοὺς δ´ ἄλλους διὰ τῆς ἰδίας τιμωρίας νουθετῶν ἀποτρέπῃ τῶν ὁμοίων τι πράττειν. πικροὶ δὲ καὶ περὶ τῶν γυναικῶν νόμοι παρ´ αὐτοῖς ὑπῆρχον. τοῦ μὲν γὰρ βιασαμένου γυναῖκα ἐλευθέραν προσέταξαν ἀποκόπτεσθαι τὰ αἰδοῖα, νομίσαντες τὸν τοιοῦτον μιᾷ πράξει παρανόμῳ τρία τὰ μέγιστα τῶν κακῶν ἐνηργηκέναι, τὴν ὕβριν καὶ τὴν φθορὰν καὶ τὴν τῶν τέκνων σύγχυσιν· εἰ δέ τις πείσας μοιχεύσαι, τὸν μὲν ἄνδρα ῥάβδοις χιλίας πληγὰς λαμβάνειν ἐκέλευον, τῆς δὲ γυναικὸς τὴν ῥῖνα κολοβοῦσθαι, ὑπολαμβάνοντες δεῖν τῆς πρὸς ἀσυγχώρητον ἀκρασίαν καλλωπιζομένης ἀφαιρεθῆναι τὰ μάλιστα κοσμοῦντα τὴν εὐπρέπειαν.

Traduction française :

[1,78] Parmi les lois qui concernent les soldats, il y en avait une qui infligeait, non pas la mort, mais l'infamie à celui qui avait déserté les rangs ou qui n'avait point exécuté l'ordre de ses chefs. Si, plus tard, il effaçait sa honte par des actions de bravoure, il était rétabli dans son poste. Ainsi, le législateur faisait du déshonneur une punition plus terrible que la mort, pour habituer les guerriers à considérer l'infamie comme le plus grand de tous les malheurs; en même temps, ceux qui étaient punis de cette façon pouvaient rendre de grands services pour recouvrer la confiance première, tandis que s'ils avaient été condamnés à mort ils n'auraient plus été d'aucune utilité pour l'État. L'espion qui avait dénoncé aux ennemis des plans secrets était condamné à avoir la langue coupée. Les faux-monnayeurs, ceux qui altéraient les poids et les mesures ou contrefaisaient les sceaux, pareillement ceux qui rédigeaient des écritures fausses ou qui altéraient des actes publics étaient condamnés à avoir les deux mains coupées. De cette manière, chacun, par la punition de la partie du corps avec laquelle le crime avait été commis, portait, jusqu'à la mort une marque indélébile qui, par l'avertissement de ce châtiment devait empêcher les autres d'agir contre la loi. Les lois concernant les femmes étaient très sévères. Celui qui était convaincu d'avoir violé une femme libre devait avoir les parties génitales coupées; car on considérait que ce crime comprenait en lui-même trois maux très grands, l'insulte, la corruption des moeurs, et la confusion des enfants. Pour l'adultère commis sans violence, l'homme était condamné à recevoir mille coups de verges, et la femme à avoir le nez coupé : le législateur voulant qu'elle fût privée de ses attraits, qu'elle n'avait employés que pour la séduction.





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Dernière mise à jour : 14/03/2006