HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre I

προειρημένους



Texte grec :

[1,59] Ὁ δ´ υἱὸς αὐτοῦ διαδεξάμενος τὴν βασιλείαν καὶ τὴν τοῦ πατρὸς προσηγορίαν ἑαυτῷ περιθέμενος πρᾶξιν μὲν πολεμικὴν ἢ μνήμης ἀξίαν οὐδ´ ἡντινοῦν συνετελέσατο, συμπτώματι δὲ περιέπεσεν ἰδιάζοντι. ἐστερήθη μὲν γὰρ τῆς ὁράσεως εἴτε διὰ τὴν πρὸς τὸν πατέρα τῆς φύσεως κοινωνίαν εἴθ´, ὥς τινες μυθολογοῦσι, διὰ τὴν εἰς τὸν ποταμὸν ἀσέβειαν, ἐν ᾧ χειμαζόμενός ποτε τὸ φερόμενον ῥεῦμα κατηκόντισε· διὰ δὲ τὴν ἀτυχίαν ἀναγκασθεὶς καταφυγεῖν ἐπὶ τὴν τῶν θεῶν βοήθειαν, ἐπὶ χρόνους ἱκανοὺς πλείσταις θυσίαις καὶ τιμαῖς τὸ θεῖον ἐξιλασκόμενος οὐδεμιᾶς ἐτύγχανε πολυωρίας· τῷ δεκάτῳ δ´ ἔτει μαντείας αὐτῷ γενομένης τιμῆσαί τε τὸν θεὸν τὸν ἐν Ἡλιουπόλει καὶ γυναικὸς οὔρῳ νίζεσθαι τὸ πρόσωπον ἥτις ἑτέρου πεῖραν ἀνδρὸς οὐκ εἴληφε, τῶν μὲν γυναικῶν ἀπὸ τῆς ἰδίας ἀρξάμενος καὶ πολλὰς ἐξετάσας οὐδεμίαν εὗρεν ἀδιάφθορον πλὴν κηπουροῦ τινος, ἣν ὑγιὴς γενόμενος ἔγημε· τὰς δ´ ἄλλας ζώσας ἐν κώμῃ τινὶ κατέκαυσεν, ἣν Αἰγύπτιοι διὰ τὸ σύμπτωμα τοῦτο προσηγόρευσαν ἱερὰν βῶλον· τῷ δ´ ἐν Ἡλιουπόλει θεῷ τὰς χάριτας ἀπονέμων τῆς εὐεργεσίας κατὰ τὸν χρησμὸν ὀβελίσκους ἀνέθηκε δύο μονολίθους, τὸ μὲν πλάτος ὀκτώ, τὸ δὲ μῆκος πηχῶν ἑκατόν.

Traduction française :

[1,59] Le fils de Sesoosis, portant le même nom que le père, hérita de la royauté. Il ne fit pas d'exploits guerriers, et ne laissa rien qui fût digne de mémoire. Il était privé de la vue, soit que ce mal fût héréditaire, soit que ce fût la punition (comme quelques-uns le prétendent) d'un acte impie : il avait lancé des flèches contre les flots du Nil. Dans son infortune il fut obligé d'avoir recours aux dieux; il chercha à se les rendre propices par des offrandes et des honneurs religieux; mais il resta aveugle. Dans la dixième année de son règne, il reçut un oracle qui lui ordonna d'adorer le dieu d'Héliopolis, et de se laver le visage avec l'urine d'une femme qui n'aurait jamais connu d'autre homme que son mari. Il commença ainsi par sa propre femme, et en essaya beaucoup d'autres; mais il n'en trouva aucune qui fût entièrement pure, à l'exception de la femme d'un jardinier, qui enfin lui rendit la vue et qu'il épousa; quant aux autres femmes, il les brûla vives dans un village qui, par suite de cet événement, a été appelé par les Égyptiens : Terre sacrée. Pour témoigner sa reconnaissance au dieu d'Héliopolis, il lui consacra, d'après le sens de l'oracle, deux obélisques monolithes de huit coudées d'épaisseur sur cent de hauteur.





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Dernière mise à jour : 14/03/2006