HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre I

καί



Texte grec :

[1,56] Ὁ δὲ Σεσόωσις ἀποστήσας τὰ πλήθη ἀπὸ τῶν πολεμικῶν ἔργων τοῖς μὲν συνανδραγαθήσασι συνεχώρησε τὴν ῥᾳστώνην καὶ τὴν ἀπόλαυσιν τῶν κατακτηθέντων ἀγαθῶν, αὐτὸς δὲ φιλόδοξος ὢν καὶ τῆς εἰς τὸν αἰῶνα μνήμης ὀρεγόμενος κατεσκεύασεν ἔργα μεγάλα καὶ θαυμαστὰ ταῖς ἐπινοίαις καὶ ταῖς χορηγίαις, ἑαυτῷ μὲν ἀθάνατον περιποιοῦντα δόξαν, τοῖς δ´ Αἰγυπτίοις τὴν εἰς ἅπαντα τὸν χρόνον ἀσφάλειαν μετὰ ῥᾳστώνης. πρῶτον μὲν γὰρ ἀπὸ θεῶν ἀρξάμενος ᾠκοδόμησεν ἐν πάσαις ταῖς κατ´ Αἴγυπτον πόλεσιν ἱερὸν θεοῦ τοῦ μάλιστα παρ´ ἑκάστοις τιμωμένου. πρὸς δὲ τὰς ἐργασίας τῶν μὲν Αἰγυπτίων οὐδένα παρέλαβε, δι´ αὐτῶν δὲ τῶν αἰχμαλώτων ἅπαντα κατεσκεύασε· διόπερ ἐπὶ πᾶσι τοῖς ἱεροῖς ἐπέγραψεν ὡς οὐδεὶς ἐγχώριος εἰς αὐτὰ μεμόχθηκε. λέγεται δὲ τῶν αἰχμαλώτων τοὺς ἐκ τῆς Βαβυλωνίας ἁλόντας ἀποστῆναι τοῦ βασιλέως, μὴ δυναμένους φέρειν τὰς ἐν τοῖς ἔργοις ταλαιπωρίας· οὓς καταλαβομένους παρὰ τὸν ποταμὸν χωρίον καρτερὸν διαπολεμεῖν τοῖς Αἰγυπτίοις καὶ τὴν σύνεγγυς χώραν καταφθείρειν, τέλος δὲ δοθείσης ἀδείας αὐτοῖς κατοικῆσαι τὸν τόπον, ὃν καὶ ἀπὸ τῆς πατρίδος Βαβυλῶνα προσαγορεῦσαι. δι´ αἰτίας δὲ παραπλησίους φασὶν ὠνομάσθαι καὶ τὴν Τροίαν τὴν ἔτι {καὶ} νῦν οὖσαν παρὰ τὸν Νεῖλον· τὸν μὲν γὰρ Μενέλαον ἐξ Ἰλίου πλέοντα μετὰ πολλῶν αἰχμαλώτων παραβαλεῖν εἰς Αἴγυπτον, τοὺς δὲ Τρῶας ἀποστάντας αὐτοῦ καταλαβέσθαι τινὰ τόπον καὶ διαπολεμῆσαι μέχρι ὅτου συγχωρηθείσης αὐτοῖς τῆς ἀσφαλείας ἔκτισαν πόλιν, ἣν ὁμώνυμον αὐτοὺς ποιῆσαι τῇ πατρίδι. οὐκ ἀγνοῶ δ´ ὅτι περὶ τῶν εἰρημένων πόλεων Κτησίας ὁ Κνίδιος διαφόρως ἱστόρησε, φήσας τῶν μετὰ Σεμιράμιδος παραβαλόντων εἰς Αἴγυπτόν τινας ἐκτικέναι ταύτας, ἀπὸ τῶν ἰδίων πατρίδων θεμένους τὴν προσηγορίαν. περὶ δὲ τούτων τὸ μὲν ἀληθὲς ἐκθέσθαι μετὰ ἀκριβείας οὐ ῥᾴδιον, τὸ δ´ ἀναγραφῆς ἀξιῶσαι τὰ διαφωνούμενα παρὰ τοῖς συγγραφεῦσιν ἀναγκαῖον, ὅπως ἀκέραιος ἡ περὶ τῆς ἀληθείας κρίσις ἀπολείπηται τοῖς ἀναγινώσκουσιν.

Traduction française :

[1,56] Sesoosis mit ainsi fin à ses travaux militaires, et accorda à ses vaillants compagnons la jouissance paisible de leurs biens. Mais, toujours avide de gloire et désireux de perpétuer sa mémoire, il exécuta des travaux d'un plan immense et d'une création merveilleuse; il s'assura ainsi une renommée immortelle et procura aux Egyptiens le repos et une sécurité durable. Songeant d'abord aux dieux, il construisit dans chaque ville d'Égypte un temple consacré à la divinité dont le culte est le plus en honneur chez les habitants. Il n'employa pour ces travaux aucun Égyptien; il les fit tous exécuter par des prisonniers de guerre. C'est pourquoi il fit inscrire sur les temples ces mots : "Aucun indigène ne s'est fatigué à cela". On raconte que les prisonniers qui avaient été emmenés de Babylone s'étaient révoltés, ne pouvant supporter les fatigues de ces travaux, et, qu'après s'être emparés d'une place forte sur le bord du Nil, ils faisaient la guerre aux Égyptiens et ravageaient les environs; enfin, qu'après avoir obtenu le pardon du passé, ils fondèrent une cité qu'ils appelèrent du nom de leur patrie, Babylone. C'est, dit-on, pour une raison semblable qu'on voit encore aujourd'hui, sur les bords du Nil, une ville qui porte le nom de Troie. En effet, Ménélas, revenant d'Ilium, aborda en Égypte avec un grand nombre de captifs; ceux-ci se révoltèrent et firent la guerre jusqu'à ce qu'on leur eût garanti leur existence ; ils fondèrent alors la ville à laquelle ils donnèrent le nom de leur ville natale. Je n'ignore pas que Ctésias de Cnide a une opinion toute différente sur ces villes; il pense qu'elles ont été fondées par des guerriers étrangers venus en Egypte avec Sémiramis, et qui voulaient ainsi conserver le souvenir de leur pays. Il n'est pas facile de démêler la vérité de ces choses; il faut se contenter d'enregistrer les opinions émises par chaque historien, afin que le lecteur puisse lui-même à ce sujet asseoir son jugement.





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Dernière mise à jour : 14/03/2006