HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre I

ὤρυξε



Texte grec :

[1,67] Τῆς δ´ ὅλης βασιλείας κυριεύσας ὁ Ψαμμήτιχος τῷ μὲν ἐν Μέμφει θεῷ τὸ πρὸς ἕω προπύλαιον κατεσκεύασε καὶ τῷ ναῷ τὸν περίβολον, κολοττοὺς ὑποστήσας ἀντὶ τῶν κιόνων δωδεκαπήχεις· τοῖς δὲ μισθοφόροις χωρὶς τῶν ὡμολογημένων συντάξεων δωρεάς τε ἀξιολόγους ἀπένειμε καὶ τὰ καλούμενα στρατόπεδα τόπον οἰκεῖν ἔδωκε καὶ χώραν πολλὴν κατεκληρούχησε μικρὸν ἐπάνω τοῦ Πηλουσιακοῦ στόματος· οὓς ἐντεῦθεν Ἄμασις ὕστερον πολλοῖς ἔτεσι βασιλεύσας ἀνέστησε καὶ κατῴκισεν εἰς Μέμφιν. διὰ δὲ τῶν μισθοφόρων κατωρθωκὼς τὴν βασιλείαν ὁ Ψαμμήτιχος τούτοις τὸ λοιπὸν μάλιστ´ ἐνεπίστευε τὰ κατὰ τὴν ἀρχὴν καὶ διετέλεσε ξενοτροφῶν μεγάλας δυνάμεις. στρατεύσαντος δ´ εἰς τὴν Συρίαν αὐτοῦ καὶ κατὰ τὰς παρατάξεις τοὺς μὲν μισθοφόρους προτιμῶντος καὶ τάττοντος εἰς τὰ δεξιὰ μέρη, τοὺς δ´ ἐγχωρίους ἀτιμότερον ἄγοντος καὶ τὸν εὐώνυμον τόπον ἀπονέμοντος τῆς φάλαγγος, οἱ μὲν Αἰγύπτιοι διὰ τὴν ὕβριν παροξυνθέντες καὶ γενόμενοι τὸ πλῆθος πλείους τῶν εἴκοσι μυριάδων ἀπέστησαν καὶ προῆγον ἐπ´ Αἰθιοπίας, κεκρικότες ἰδίαν χώραν ἑαυτοῖς κατακτᾶσθαι· ὁ δὲ βασιλεὺς τὸ μὲν πρῶτον ἔπεμψέ τινας τῶν ἡγεμόνων τοὺς ἀπολογησομένους ὑπὲρ τῆς ἀτιμίας, ὡς δ´ οὐ προσεῖχον αὐτοῖς, αὐτὸς μετὰ τῶν φίλων ἐδίωξε πλοίοις. προαγόντων δ´ αὐτῶν παρὰ τὸν Νεῖλον καὶ τοὺς ὅρους ὑπερβαλλόντων τῆς Αἰγύπτου, ἐδεῖτο μετανοῆσαι καὶ τῶν τε ἱερῶν καὶ τῶν πατρίδων, ἔτι δὲ καὶ γυναικῶν καὶ τέκνων ὑπεμίμνησκεν. οἱ δ´ ἅμα πάντες ἀναβοήσαντες καὶ τοῖς κοντοῖς τὰς ἀσπίδας πατάξαντες ἔφασαν, ἕως ἂν κυριεύωσι τῶν ὅπλων, ῥᾳδίως εὑρήσειν πατρίδας· ἀναστειλάμενοι δὲ τοὺς χιτῶνας καὶ τὰ γεννητικὰ μέρη τοῦ σώματος δείξαντες οὔτε γυναικῶν οὔτε τέκνων ἀπορήσειν ἔφασαν ταῦτ´ ἔχοντες. τοιαύτῃ δὲ μεγαλοψυχίᾳ χρησάμενοι καὶ καταφρονήσαντες τῶν παρὰ τοῖς ἄλλοις μεγίστων εἶναι δοκούντων, κατελάβοντο μὲν τῆς Αἰθιοπίας τὴν κρατίστην, κατακληρουχήσαντες δὲ πολλὴν χώραν ἐν ταύτῃ κατῴκησαν. ὁ δὲ Ψαμμήτιχος ἐπὶ μὲν τούτοις οὐ μετρίως ἐλυπήθη, τὰ δὲ κατὰ τὴν Αἴγυπτον διατάξας καὶ τῶν προσόδων ἐπιμελόμενος πρός τε Ἀθηναίους καί τινας τῶν ἄλλων Ἑλλήνων συμμαχίαν ἐποιήσατο. εὐηργέτει δὲ καὶ τῶν ξένων τοὺς ἐθελοντὴν εἰς τὴν Αἴγυπτον ἀποδημοῦντας, καὶ φιλέλλην ὢν διαφερόντως τοὺς υἱοὺς τὴν Ἑλληνικὴν ἐδίδαξε παιδείαν· καθόλου δὲ πρῶτος τῶν κατ´ Αἴγυπτον βασιλέων ἀνέῳξε τοῖς ἄλλοις ἔθνεσι τὰ κατὰ τὴν ἄλλην χώραν ἐμπόρια καὶ πολλὴν ἀσφάλειαν τοῖς καταπλέουσι ξένοις παρείχετο. οἱ μὲν γὰρ πρὸ τούτου δυναστεύσαντες ἄβατον ἐποίουν τοῖς ξένοις τὴν Αἴγυπτον, τοὺς μὲν φονεύοντες, τοὺς δὲ καταδουλούμενοι τῶν καταπλεόντων. καὶ γὰρ ἡ περὶ τὸν Βούσιριν ἀσέβεια διὰ τὴν τῶν ἐγχωρίων ἀξενίαν διεβοήθη παρὰ τοῖς Ἕλλησιν, οὐκ οὖσα μὲν πρὸς ἀλήθειαν, διὰ δὲ τὴν ὑπερβολὴν τῆς ἀνομίας εἰς μύθου πλάσμα καταχωρισθεῖσα.

Traduction française :

[1,67] Psammitichus, maître de tout l'empire, éleva au dieu, à Memphis, le propylée oriental; et entoura le temple d'une enceinte soutenue, au lieu de colonnes, par des colosses de douze coudées. Outre la solde convenue, il donna aux troupes auxiliaires de beaux présents, et pour habitation un emplacement qui porte le nom de camp miliaire ; il leur donna en propriété une grande étendue de terrain, un peu au-dessus de l'embouchure Pélusiaque. Amasis, qui régna plusieurs années après, transplanta cette colonie militaire à Memphis. Psammitichus, qui devait son trône au secours de ces troupes auxiliaires, leur confia par la suite les fonctions les plus élevées; et il continua d'entretenir un grand nombre de soldats étrangers. Dans une expédition qu'il fit en Syrie, il donna aux auxiliaires tous les postes d'honneur et les plaça à la droite de l'armée, tandis que les nationaux, traités avec plus de dédain, occupèrent la gauche. Irrités de ce traitement, les Égyptiens, au nombre de plus de deux cent mille, abandonnèrent leur roi et se dirigèrent vers l'Éthiopie, dans l'intention d'y acquérir des possessions. Le roi leur envoya quelques-uns de ses généraux pour s'excuser de sa conduite ; mais ses excuses n'ayant pas été acceptées, il s'embarqua avec ses amis pour poursuivre les fugitifs. Ces derniers remontaient le Nil et franchissaient les frontières de l'Égypte, lorsque Psammitichus les atteignit et les pria de changer de dessin, de se souvenir de leur patrie, de leurs femmes et de leurs enfants. Mais, frappant de leurs piques leurs boucliers, ils s'écrièrent d'une voix commune que tant qu'ils auraient ces armes en leur pouvoir, ils trouveraient facilement une patrie, et relevant leurs tuniques pour montrer les parties génitales, avec cela, ajoutaient-ils, nous ne manquerons ni de femmes ni d'enfants. Animés de cette grande résolution et méprisant les biens qui sont tant estimés par d'autres, ils s'emparèrent de la meilleure contrée de l'Éthiopie, et s'établirent dans les possessions qu'ils s'étaient partagées par le sort. Psammitichus ne fut pas médiocrement affligé de cet événement. Tout en s'occupant de l'administration intérieure de l'Egypte et des revenus de l'État, il fit une alliance avec les Athéniens et avec quelques autres Grecs. Il recevait hospitalièrernent les étrangers qui venaient volontairement visiter l'Égypte ; il aimait tellement la Grèce qu'il fit apprendre à ses enfants la langue de ce pays. Enfin, le premier d'entre les rois d'Égypte, il ouvrit aux autres nations des entrepôts de marchandises et donna aux navigateurs une grande sécurité; car, les rois ses prédécesseurs avaient rendu l'Égypte inaccessible aux étrangers qui venaient l'aborder, en faisant périr les uns et en réduisant les autres à l'esclavage. L'impiété de Busiris avait fait décrier auprès des Grecs tous les Egyptiens comme une nation inhospitalière; si tout n'est pas conforme à la vérité, une conduite si sauvage a néanmoins donné naissance à cette fable.





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Dernière mise à jour : 14/03/2006