HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre I

τροπὰς



Texte grec :

[1,24] καὶ γὰρ Ἡρακλέα τὸ γένος Αἰγύπτιον ὄντα, δι´ ἀνδρείαν ἐπελθεῖν πολλὴν τῆς οἰκουμένης, καὶ τὴν ἐπὶ τῆς Λιβύης θέσθαι στήλην· ὑπὲρ οὗ πειρῶνται τὰς ἀποδείξεις παρὰ τῶν Ἑλλήνων λαμβάνειν. ὁμολογουμένου γὰρ ὄντος παρὰ πᾶσιν ὅτι τοῖς Ὀλυμπίοις θεοῖς Ἡρακλῆς συνηγωνίσατο τὸν πρὸς τοὺς γίγαντας πόλεμον, φασὶ τῇ γῇ μηδαμῶς ἁρμόττειν γεγεννηκέναι τοὺς γίγαντας κατὰ τὴν ἡλικίαν ἣν οἱ Ἕλληνές φασιν Ἡρακλέα γεγενῆσθαι, γενεᾷ πρότερον τῶν Τρωικῶν, ἀλλὰ μᾶλλον, ὡς αὐτοὶ λέγουσι, κατὰ τὴν ἐξ ἀρχῆς γένεσιν τῶν ἀνθρώπων· ἀπ´ ἐκείνης μὲν γὰρ παρ´ Αἰγυπτίοις ἔτη καταριθμεῖσθαι πλείω τῶν μυρίων, ἀπὸ δὲ τῶν Τρωικῶν ἐλάττω τῶν χιλίων καὶ διακοσίων. ὁμοίως δὲ τό τε ῥόπαλον καὶ τὴν λεοντῆν τῷ παλαιῷ πρέπειν Ἡρακλεῖ διὰ τὸ κατ´ ἐκείνους τοὺς χρόνους μήπω τῶν ὅπλων εὑρημένων τοὺς ἀνθρώπους τοῖς μὲν ξύλοις ἀμύνεσθαι τοὺς ἀντιταττομένους, ταῖς δὲ δοραῖς τῶν θηρίων σκεπαστηρίοις ὅπλοις χρῆσθαι. καὶ Διὸς μὲν υἱὸν αὐτὸν ἀναγορεύουσι, μητρὸς δὲ ἧς ἐστιν οὔ φασι γινώσκειν. τὸν δ´ ἐξ Ἀλκμήνης γενόμενον ὕστερον πλείοσιν ἔτεσιν ἢ μυρίοις, Ἀλκαῖον ἐκ γενετῆς καλούμενον, ὕστερον Ἡρακλέα μετονομασθῆναι, οὐχ ὅτι δι´ Ἥραν ἔσχε κλέος, ὥς φησιν ὁ Μᾶτρις, ἀλλ´ ὅτι τὴν αὐτὴν ἐζηλωκὼς προαίρεσιν Ἡρακλεῖ τῷ παλαιῷ τὴν ἐκείνου δόξαν ἅμα καὶ προσηγορίαν ἐκληρονόμησε. συμφωνεῖν δὲ τοῖς ὑφ´ ἑαυτῶν λεγομένοις καὶ τὴν παρὰ τοῖς Ἕλλησιν ἐκ πολλῶν χρόνων παραδεδομένην φήμην, ὅτι καθαρὰν τὴν γῆν τῶν θηρίων ἐποίησεν Ἡρακλῆς· ὅπερ μηδαμῶς ἁρμόττειν τῷ γεγονότι σχεδὸν κατὰ τοὺς Τρωικοὺς χρόνους, ὅτε τὰ πλεῖστα μέρη τῆς οἰκουμένης ἐξημέρωτο γεωργίαις καὶ πόλεσι καὶ πλήθει τῶν κατοικούντων τὴν χώραν πανταχοῦ. μᾶλλον οὖν πρέπειν τῷ γεγονότι κατὰ τοὺς ἀρχαίους χρόνους τὴν ἡμέρωσιν τῆς χώρας, κατισχυομένων ἔτι τῶν ἀνθρώπων ὑπὸ τοῦ πλήθους τῶν θηρίων, καὶ μάλιστα κατὰ τὴν Αἴγυπτον καὶ τὴν ὑπερκειμένην χώραν μέχρι τοῦ νῦν ἔρημον οὖσαν καὶ θηριώδη. εἰκὸς γὰρ ταύτης ὡς πατρίδος προνοηθέντα τὸν Ἡρακλέα, καὶ καθαρὰν τὴν γῆν τῶν θηρίων ποιήσαντα, παραδοῦναι τοῖς γεωργοῖς τὴν χώραν, καὶ διὰ τὴν εὐεργεσίαν τυχεῖν ἰσοθέου τιμῆς. φασὶ δὲ καὶ τὸν Περσέα γεγονέναι κατ´ Αἴγυπτον, καὶ τῆς Ἴσιδος τὴν γένεσιν ὑπὸ τῶν Ἑλλήνων εἰς Ἄργος μεταφέρεσθαι, μυθολογούντων τὴν Ἰὼ τὴν εἰς βοὸς τύπον μεταμορφωθεῖσαν.

Traduction française :

[1,24] Hercule qui, confiant en sa force, avait parcouru une grande partie de la terre et élevé une colonne aux frontières de la Libye, était aussi d'origine égyptienne ; les Grecs eux-mêmes en fournissent les preuves. En effet, d'après la croyance générale, Hercule avait aidé les dieux de l'Olympe dans la guerre contre les géants. Or, l'existence des géants ne coïncide nullement avec l'époque de la naissance d'Hercule, laquelle est fixée par les Grecs à une génération d'hommes antérieure à la guerre de Troie; mais elle remonte plutôt, comme l'affirment les Égyptiens, à l'origine même des hommes ; et, à partir de cette époque, ils comptent plus de dix mille ans, tandis qu'ils n'en comptent pas douze cents, depuis la guerre de Troie. De même aussi, la massue et la peau de lion ne peuvent convenir qu'à l'antique Hercule ; car, les armes n'étant pas alors inventées, les hommes n'avaient que des bâtons pour se défendre et des peaux d'animaux pour armures. Les Egyptiens donnent Hercule pour fils de Jupiter, mais ils ne connaissent pas sa mère. C'est plus de dix mille ans après qu'Alcmène eut un fils, d'abord appelé Alcée, et qui prit ensuite le nom d'Héraclès (Herculè), non pas, comme le prétend Matris, à cause de la gloire qu'il obtint par Junon, mais parce que, digne émule de l'ancien Hercule, il eut en partage la même renommée et le même nom. Les Égyptiens citent encore à l'appui de leur opinion une tradition depuis longtemps répandue chez les Grecs , suivant laquelle Hercule purifia la terre des monstres qui la ravageaient. Or, ceci ne peut se rapporter à une époque aussi rapprochée de la guerre de Troie, puisque la plupart des pays étaient déjà civilisés et se distinguaient par l'agriculture, le nombre des villes et de leurs habitants. Ces travaux d'Hercule, qui amenaient la civilisation, doivent donc être placés dans des temps bien plus reculés, où les hommes étaient encore infestés par un grand nombre d'animaux sauvages, particulièrement en Égypte, dont la haute région est encore aujourd'hui inculte et peuplée de bêtes féroces. C'est ainsi que, dévoué à sa patrie, Hercule nettoya la terre de ces animaux, livra le sol aux cultivateurs et obtint les honneurs divins. Persée est aussi né en Égypte, selon la tradition; et les Grecs transfèrent à Argos la naissance d'Isis, lorsqu'ils racontent, dans leur mythologie, qu'Io fut métamorphosée en vache.





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Dernière mise à jour : 14/03/2006