HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Lettres - Lettre à Ammaeus

Λυκίσκος



Texte grec :

[4] Οὗτος ἐγεννήθη μὲν ἐνιαυτῷ πρότερον τῆς ἑκατοστῆς Ὀλυμπιάδος· ἄρχοντος δὲ Τιμοκράτους εἰς ἔτος ἦν ἐμβεβηκὼς ἑπτακαιδέκατον ** δημοσίους δὲ λόγους ἤρξατο γράφειν ἐπὶ Καλλιστράτου ἄρχοντος εἰκοστὸν καὶ πέμπτον ἔτος ἔχων. καὶ ἔστιν αὐτοῦ πρῶτος τῶν ἐν δικαστηρίῳ κατασκευασθέντων ἀγώνων ὁ κατὰ Ἀνδροτίωνος, ὃν ἔγραφε Διοδώρῳ τῷ κρίνοντι τὸ ψήφισμα παρανόμων, καὶ κατὰ τὸν αὐτὸν χρόνον ἕτερος {ἐπὶ Καλλιστράτου ἄρχοντος}, ὁ περὶ τῶν ἀτελειῶν, ὃν αὐτὸς διέθετο, χαριέστατος ἁπάντων τῶν λόγων καὶ γραφικώτατος. ἐπὶ δὲ Διοτίμου τοῦ μετὰ Καλλίστρατον ἐν Ἀθηναίοις πρώτην εἶπε δημηγορίαν, ἣν ἐπιγράφουσιν οἱ τοὺς ῥητορικοὺς πίνακας συντάξαντες ‘περὶ τῶν συμμοριῶν’· ἐν ᾗ παρεκάλει τοὺς Ἀθηναίους μὴ λύειν τὴν πρὸς βασιλέα γενομένην εἰρήνην μηδὲ προτέρους ἄρχειν τοῦ πολέμου, ἐὰν μὴ παρασκευάσωνται τὴν ναυτικὴν δύναμιν, ἐν ᾗ πλείστην εἶχον ἰσχύν, καὶ τὸν τρόπον τῆς παρασκευῆς αὐτὸς ὑποτίθεται. ἐπὶ δὲ Θουδήμου τοῦ μετὰ Διότιμον ἄρξαντος τόν τε κατὰ Τιμοκράτους λόγον ἔγραψε Διοδώρῳ τῷ κρίνοντι παρανόμων τὸν Τιμοκράτη καὶ τὸν περὶ τῆς Μεγαλοπολιτῶν βοηθείας δημηγορικὸν αὐτὸς ἀπήγγειλε. μετὰ δὲ Θούδημον ἔστιν Ἀριστόδημος ἄρχων, ἐφ´ οὗ τῶν κατὰ Φιλίππου δημηγοριῶν ἤρξατο, καὶ λόγον ἐν τῷ δήμῳ διέθετο περὶ τῆς ἀποστολῆς τοῦ ξενικοῦ στρατεύματος καὶ τῶν δέκα φυγαδικῶν τριηρῶν εἰς Μακεδονίαν. ἐν τούτῳ τῷ χρόνῳ καὶ τὸν κατὰ Ἀριστοκράτους ἔγραψε λόγον Εὐθυκλεῖ τῷ διώκοντι παρανόμων τὸ ψήφισμα. ἐπὶ δὲ Θεέλλου τοῦ μετὰ Ἀριστόδημον τὴν περὶ Ῥοδίων ἀπήγγειλε δημηγορίαν, ἐν ᾗ πείθει τοὺς Ἀθηναίους καταλῦσαι τὴν ὀλιγαρχίαν αὐτῶν καὶ τὸν δῆμον ἐλευθερῶσαι. ἐπὶ δὲ Καλλιμάχου τοῦ τρίτου μετὰ Θέελλον ἄρξαντος τρεῖς διέθετο δημηγορίας παρακαλῶν Ἀθηναίους βοήθειαν Ὀλυνθίοις ἀποστεῖλαι τοῖς πολεμουμένοις ὑπὸ Φιλίππου, πρώτην μὲν ἧς ἐστιν ἀρχὴ ‘Ἐπὶ πολλῶν μὲν ἰδεῖν ἄν τις ὦ ἄνδρες Ἀθηναῖοί μοι δοκεῖ’· δευτέραν δὲ ‘Οὐχὶ ταὐτὰ παρίσταταί μοι γιγνώσκειν ὦ ἄνδρες Ἀθηναῖοι’· τρίτην δὲ ‘Ἀντὶ πολλῶν ἂν ὦ ἄνδρες Ἀθηναῖοι χρημάτων’. κατὰ τοῦτον γέγραπται τὸν ἄρχοντα καὶ ὁ κατὰ Μει– δίου λόγος, ὃν συνετάξατο μετὰ τὴν χειροτονίαν, ἣν ὁ δῆμος αὐτῷ κατεχειροτόνησε. μέχρι τοῦδ´ εὑρισκομένων δώδεκα λόγων, ὧν εἴρηκα, δημοσίων, ἐν οἷς εἰσι δημηγορικοὶ μὲν ἑπτά, δικανικοὶ δὲ πέντε, ἅπαντες ἐγένοντο πρότεροι τῶν Ἀριστοτέλους τεχνῶν, ὡς ἔκ τε τῶν ἱστορουμένων περὶ τοῦ ἀνδρὸς ἀποδείξω καὶ ἐκ τῶν ὑπ´ αὐτοῦ γραφέντων, ἐντεῦθεν ἀρξάμενος.

Traduction française :

[4] IV. Il naquit un an avant la centième olympiade : sous l'archontat de Timocrate, il atteignit sa dix-septième année. Il commença à prononcer des discours publics, pendant l'archontat de Callistrate : il avait alors vingt-cinq ans. La première de ses harangues judiciaires fut celle qu'il composa contre Androtion pour Diodore, qui le poursuivait comme auteur d'un décret contraire aux lois. Le discours qu'il prononça vers le même temps, et pendant le même archontat, au sujet des Immunités, est plein de grâce, et peut-être le plus orné de tous ceux qu'il nous a laissés. Pendant l'archontat de Diotime, successeur de Callistrate, il prononça à Athènes la première de ses harangues politiques ; dans les tables de ses discours, elle a pour titre : sur les Classes. Démosthène s'y propose de déterminer les Athéniens à ne point rompre le traité qu'ils avaient fait avec le roi de Perse, et à ne pas commencer la guerre, avant d'avoir préparé des forces navales, principal soutien de leur puissance : il indique lui-même en quoi doivent consister ces préparatifs. Pendant l'archontat d'Eudème, successeur de Diotime, il composa le discours contre Timocrate pour Diodore, qui l'accusait d'avoir violé les lois, et de plus, le discours sur les secours qu'il fallait envoyer aux habitants de Mégalopolis ; ce dernier appartient au genre délibératif : Démosthène le prononça lui-même. A Eudème succéda Aristodème : pendant l'archontat de celui-ci, Démosthène commença à composer ses harangues contre Philippe, et sur la nécessité d'armer des troupes étrangères et d'envoyer en Macédoine dix galères armées à la légère. Vers le même temps, il composa le discours contre Aristocrate pour Eutyclès, chargé de poursuivre les auteurs d'un décret contraire aux lois. Pendant l'archontat de Thessalus, successeur d'Aristodème, il prononça le discours intitulé : sur les Rhodiens, et dans lequel il exhorte les Athéniens à détruire l'oligarchie et à rendre la liberté à ce peuple. Pendant l'archontat de Callimaque, qui fut archonte trois ans après Thessalus, il prononça trois discours qui appartiennent au genre délibératif et qui ont pour but d'engager les Athéniens à porter du secours aux Olynthiens, attaqués par Philippe. Le premier commence par ces mots : « g-Epi g-pollohn g-men g-edein g-an g-tich, g-oh g-andres g-Athehnaioi, g-dokei g-moi. Le second par ceux-ci : « g-Ouchi g-tauta g-paristatai g-moi g-gegnohsken, g-oh g-andres g-Athehnaioi.» Et le troisième, de cette manière : « g-Anti g-pllohn g-an, g-oh g-andres g-Athehnaioi, g-chehmatohn. Sous le même archonte, il composa le discours contre Midias, après le décret qui condamnait Midias. Parmi les douze discours dont je viens de parler, sept appartiennent au genre délibératif, et cinq au genre judiciaire ; tous ont été composés avant la Rhétorique d'Aristote : je vais le prouver par les documents historiques qui nous ont été transmis sur ce philosophe, et par ses propres écrits. J'entre en matière.





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Dernière mise à jour : 7/02/2008