HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre I

Κάπυος



Texte grec :

[1,73] LXXIII. 1. Ἔχων δὲ πολλοὺς καὶ ἄλλους τῶν Ἑλληνικῶν παρέχεσθαι συγγραφέων, οἳ διαφόρους ἀποφαίνουσι τοὺς οἰκιστὰς τῆς πόλεως, ἵνα μὴ δόξω μακρηγορεῖν ἐπὶ τοὺς Ῥωμαίων ἐλεύσομαι συγγραφεῖς. Παλαιὸς μὲν οὖν οὔτε συγγραφεὺς οὔτε λογογράφος ἐστὶ Ῥωμαίων οὐδὲ εἷς· ἐκ παλαιῶν μέντοι λόγων ἐν ἱεραῖς δέλτοις σωζομένων ἕκαστός τι παραλαβὼν ἀνέγραψεν. 2. Τούτων δέ τινες μὲν Αἰνείου γενέσθαι υἱοὺς λέγουσι Ῥωμύλον τε καὶ Ῥῶμον τοὺς οἰκιστὰς τῆς Ῥώμης, ἕτεροι δὲ θυγατρὸς Αἰνείου παῖδας, ὅτου δὲ πατρὸς οὐκέτι διορίζοντες· δοθῆναι δ´ αὐτοὺς ὑπ´ Αἰνείου Λατίνῳ τῷ βασιλεῖ τῶν Ἀβοριγίνων ὁμηρεύσοντας, ὅτε καὶ αἱ πίστεις τοῖς ἐπιχωρίοις πρὸς τοὺς ἐπήλυδας ἐγένοντο. Ἀσπαζόμενον δὲ αὐτοὺς Λατῖνον τῇ τε ἄλλῃ θεραπείᾳ περιέπειν εὖ καὶ ἐκγόνου ἄρρενος ἄπαιδα τελευτῶντα διαδόχους μέρους τινὸς τῆς ἑαυτοῦ ἀρχῆς καταλιπεῖν. 3. Ἄλλοι δὲ λέγουσιν Αἰνείου τελευτήσαντος Ἀσκάνιον ἅπασαν τὴν Λατίνων ἀρχὴν παραλαβόντα νείμασθαι πρὸς τοὺς ἀδελφοὺς Ῥωμύλον τε καὶ Ῥῶμον τήν τε χώραν καὶ τὴν δύναμιν τὴν Λατίνων τριχῇ· αὐτὸν μὲν δὴ τήν τε Ἄλβαν κτίσαι καὶ ἄλλ´ ἄττα πολίσματα· Ῥῶμον δὲ Καπύην μὲν ἀπὸ τοῦ προπάππου Κάπυος, Ἀγχίσην δὲ ἀπὸ τοῦ προπάτορος Ἀγχίσου, Αἰνείαν δὲ τὴν ὕστερον κληθεῖσαν Ἰάνικλον ἀπὸ τοῦ πατρός, Ῥώμην δὲ ἀφ´ ἑαυτοῦ, ταύτην δὲ χρόνους τινὰς ἐρημωθεῖσαν ἑτέρας αὖθις ἐλθούσης ἀποικίας, ἣν Ἀλβανοὶ ἔστειλαν ἡγουμένου Ῥωμύλου καὶ Ῥώμου, τὴν ἀρχαίαν κτίσιν ἀπολαβεῖν· ὥστε διττὰς εἶναι τῆς Ῥώμης τὰς κτίσεις· τὴν μὲν ὀλίγον ὕστερον τῶν Τρωικῶν γενομένην, τὴν δὲ πεντεκαίδεκα γενεαῖς ὑστεροῦσαν τῆς προτέρας. 4. Εἰ δέ τις ἀπιδεῖν βουλήσεται τὰ προσωτέρω καὶ τρίτη τις ἀρχαιοτέρα τούτων εὑρεθήσεται Ῥώμη γενομένη πρὶν Αἰνείαν καὶ Τρῶας ἐλθεῖν εἰς Ἰταλίαν. Ταῦτα δὲ οὐ τῶν ἐπιτυχόντων τις οὐδὲ νέων συγγραφεὺς ἱστόρηκεν, ἀλλ´ Ἀντίοχος ὁ Συρακούσιος, οὗ καὶ πρότερον ἐμνήσθην. φησὶ δὲ Μόργητος ἐν Ἰταλίᾳ βασιλεύοντος (ἦν δὲ τότε Ἰταλία ἡ ἀπὸ Τάραντος ἄχρι Ποσειδωνίας παράλιος) ἐλθεῖν ὡς αὐτὸν ἄνδρα φυγάδα ἐκ Ῥώμης. Λέγει δὲ ὧδε· « « Ἐπεὶ δὲ Ἰταλὸς κατεγήρα, Μόργης ἐβασίλευσεν. ἐπὶ τούτου δὲ ἀνὴρ ἀφίκετο ἐκ Ῥώμης φυγάς· Σικελὸς ὄνομα αὐτῷ. » 5. Κατὰ μὲν δὴ τὸν Συρακούσιον συγγραφέα παλαιά τις εὑρίσκεται καὶ προτεροῦσα τῶν Τρωικῶν χρόνων (ἡ) Ῥώμη. Πότερον δὲ περὶ τοὺς αὐτοὺς ἦν τόπους, ἐν οἷς ἡ νῦν οἰκουμένη πόλις ἐστίν, ἢ χωρίον ἕτερον ἐτύγχανεν οὕτως ὀνομαζόμενον ἀσαφὲς ἐκείνου καταλιπόντος οὐδ´ ἐγὼ δύναμαι συμβαλεῖν. Περὶ μὲν οὖν τῶν παλαιῶν κτίσεων ἱκανὰ ἡγοῦμαι τὰ προειρημένα.

Traduction française :

[1,73] LXXIII. 1. Je pourrais citer beaucoup d'autres historiens grecs qui donnent différents fondateurs à la ville, mais, pour ne pas paraître prolixe, j'en arrive aux historiens romains. Bien que les Romains n'aient pas un seul historien ou logographe ancien, cependant, chacun de leurs historiens a tiré quelque chose des récits antiques conservés sur les tablettes sacrées. 2. Certains d'entre eux disent que Romulus et Rémus, les fondateurs de Rome, étaient les fils d'Énée, d'autres disent qu'ils étaient les fils d'une fille d'Énée, sans pouvoir déterminer qui était leur père; qu'ils ont été livrés comme otages par Énée à Latinus, roi des Aborigènes, quand un traité fut conclu entre les habitants et les nouveaux venus, et que Latinus, après les avoir accueillis avec bonté, non seulement il les combla de faveurs, mais, lors de sa mort sans descendance masculine, il les laissa comme successeurs d'une partie de son royaume. 3. D'autres racontent qu'après la mort d'Énée Ascagne, ayant hérité de la souveraineté entière des latins, divisa le pays et les forces des latins en trois parties, dont deux furent données à ses frères, Romulus et Rémus. Lui-même, disent-ils, fonda Albe et quelques autres villes; Rémus construisit des villes qu'il appela Capoue, du nom de son arrière-grand-père Capys, Anchisa, s'après son grand-père Anchise, Aeneia (qui s'est ensuite appelée Janiculum), d'après son père, et Rome, d'après son propre nom. Cette dernière ville fut pendant un certain temps abandonnée, mais à l'arrivée d'une autre colonie, que les Albains avaient envoyée sous la conduite de Romulus et de Rémus, elle retrouva son ancien nom. De sorte que, selon leur récit, il y eut deux fondations de Rome, l'une après la guerre de Troie, et la seconde quinze générations après la première. 4. Et si quelqu'un qui désire examiner un passé plus lointain, il trouvera une même troisième Rome, plus ancienne que ces deux premières, qui fut fondée avant Énée et les Troyens venus en Italie. Ceci n'est pas rapporté par un historien quelconque ou moderne, mais par Antiochus de Syracuse, que j'ai mentionné plus haut. Il dit que quand Morges régnait sur Italie (qui à ce moment- là comprenait tout le littoral entre Tarente et Posidonia), un homme qui avait été banni de Rome arriva chez lui. Voici ce qu'Antiochos dit : "Quand Italus devint vieux, Morges devint roi. Durant son règne vint un homme qui avait été banni de Rome; il s'appelait Sikélos." 5. Donc selon l'historien de Syracuse, on trouve une Rome ancienne antérieure à la guerre de Troie. Cependant il garde un flou artistique sur le fait de savoir si elle était située dans la même région que la ville actuelle ou si il y avait un autre endroit qui portait le même nom. Aussi je ne peux former aucune conjecture. Mais en ce qui concerne les fondations antiques de Rome, je pense que ce que j'ai déjà dit est suffisant.





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Dernière mise à jour : 23/09/2005