HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre I

γυναικῶν



Texte grec :

[1,51] LI. 1. Ἐκ δὲ Ἀμβρακίας Ἀγχίσης μὲν τὰς ναῦς ἔχων παρὰ γῆν κομιζόμενος εἰς Βουθρωτὸν λιμένα τῆς Ἠπείρου κατάγεται, Αἰνείας δὲ καὶ οἱ ἀκμαιότατοι σὺν αὐτῷ τοῦ στρατοῦ διανύσαντες ἡμερῶν δυεῖν ὁδὸν εἰς Δωδώνην ἀφικνοῦνται χρησόμενοι τῷ θεῷ καὶ καταλαμβάνουσιν αὐτόθι Τρῶας τοὺς σὺν Ἑλένῳ. Ἀνελόμενοι δὲ χρησμοὺς περὶ τῆς ἀποικίας καὶ τὸν θεὸν ἀναθήμασι δωρησάμενοι Τρωικοῖς ἄλλοις τε καὶ κρατῆρσι χαλκοῖς, ὧν τινες ἔτι περίεισιν ἐπιγραφαῖς πάνυ ἀρχαίαις δηλοῦντες τοὺς ἀναθέντας, ἐπὶ τὸ ναυτικὸν ἀφικνοῦνται τεττάρων μάλιστα ἡμερῶν διελθόντες ὁδόν. Δηλοῖ δὲ καὶ τὴν εἰς Βουθρωτὸν τῶν Τρώων παρουσίαν λόφος τις, ᾧ τότε στρατοπέδῳ ἐχρήσαντο, Τροία καλούμενος. 2. Ἐκ δὲ Βουθρωτοῦ παρὰ γῆν κομισθέντες ἄχρι λιμένος Ἀγχίσου μὲν τότε ὀνομασθέντος, νῦν δ´ ἀσαφεστέραν ἔχοντος ὀνομασίαν, ἱερὸν καὶ αὐτόθι τῆς Ἀφροδίτης ἱδρυσάμενοι διαίρουσι τὸν Ἰόνιον ἡγεμόνας ἔχοντες τῆς ναυτιλίας, οἳ συνέπλευσαν αὐτοῖς ἐθελούσιοι συνεπισπόμενοι, τοὺς σὺν Πάτρωνι τῷ Θουρίῳ· καὶ αὐτῶν οἱ μὲν πλείους, ἐπειδὴ σῶος ὁ στρατὸς εἰς Ἰταλίαν ἀφίκετο, ἐπ´ οἴκου αὖθις ἀνεκομίσθησαν, Πάτρων δὲ πεισθεὶς ὑπ´ Αἰνείου κοινωνεῖν τῆς ἀποικίας καὶ σὺν αὐτῷ τινες τῶν φίλων ὑπέμειναν ἐν τῷ στόλῳ· οὓς ἔνιοί φασιν ἐν Ἀλοντίῳ κατοικῆσαι τῆς Σικελίας. ταύτης ὑπομνήσει τῆς εὐεργεσίας Ἀκαρνᾶσι Ῥωμαῖοι Λευκάδα καὶ Ἀνακτόριον ἀφελόμενοι Κορινθίους ἀνὰ χρόνον ἐχαρίσαντο Οἰνιάδας τε ἀποκαταστῆσαι βουλομένοις ἐπέτρεψαν καὶ τὰς Ἐχινάδας νήσους καρποῦσθαι κοινῇ μετ´ Αἰτωλῶν ἔδωκαν. 3. Οἱ δὲ σὺν Αἰνείᾳ ποιησάμενοι τὴν ἀπόβασιν οὐ καθ´ ἓν χωρίον τῆς Ἰταλίας, ἀλλὰ ταῖς μὲν πλείσταις ναυσὶ πρὸς ἄκραν Ἰαπυγίας ὁρμισάμενοι, ἣ τότε Σαλεντῖνος ἐλέγετο, ταῖς δὲ λοιπαῖς κατὰ τὸ καλούμενον Ἀθήναιον, ἔνθα καὶ αὐτὸς Αἰνείας ἐτύγχανεν ἐπιβὰς Ἰταλίας (τοῦτο δὲ τὸ χωρίον ἐστὶν ἀκρωτήριον καὶ ἐπ´ αὐτῷ θερινὸς ὅρμος, ὃς ἐξ ἐκείνου λιμὴν Ἀφροδίτης καλεῖται), παρέπλευσαν ἄχρι πορθμοῦ διὰ χειρὸς ἔχοντες Ἰταλίαν, ἴχνη τινὰ κἀν τούτοις ὑπολειπόμενοι τοῖς τόποις τῆς ἀφίξεως ἄλλα τε καὶ φιάλην χαλκῆν ἐν Ἥρας ἱερῷ γραφῇ δηλοῦσαν ἀρχαίᾳ τοῦ δωρησαμένου τῇ θεῷ Αἰνείου τοὔνομα.

Traduction française :

[1,51] LI. 1. D'Ambracie, Anchise, avec la flotte longe la côte et arrive à Buthroton, un port d'Epire. Mais Énée avec les hommes les plus vigoureux de son armée fit une marche de deux jours et arriva à Dodone afin de consulter l'oracle; et là ils trouvèrent les Troyens qui étaient arrivés avec Hélénos. Après avoir reçu des réponses relatives à leur colonie et consacré diverses offrandes des Troyens au dieu, parmi lesquelles des cratères de bronze, - dont certaines existent toujours et qui par leurs inscriptions très anciennes désignent qui les a données, - ils rejoignirent la flotte après une marche d'environ quatre jours. La présence des Troyens à Buthroton est prouvée par une colline appelée Troie, où ils campèrent à ce moment-là. 2. De Buthroton ils naviguèrent le long de la côte et arrivèrent à un endroit qui s'appelait alors le port d'Anchise mais qui maintenant a un nom moins significatif; il y construisirent également un temple à Aphrodite, et traversèrent alors le golfe d'Ionie en prenant pour guides Patron le Thyrien et ses hommes : ceux-ci les accompagnèrent volontiers. La plupart de ceux-ci, quand l'armée fut arrivée sans risque en Italie, retournèrent chez eux; mais Patron et certains de ses amis, furent convaincus par Énée de se joindre à la colonie et resta avec l'expédition. Ceux-ci, selon certains, s'établirent à Aluntion en Sicile. En mémoire de ce service les Romains par la suite accordèrent aux Acarnaniens Leucade et Anactorium, qu'ils avaient pris aux Corinthiens; quand ces derniers désirèrent restaurer Oeniadae, ils leur donnèrent l'autorisation de le faire, et leur donnèrent également l'exploitation des îles Echinades en commun avec les Etoliens. 3. Énée et ses compagnons ne débarquèrent pas au même endroit en Italie : la plupart des bateaux vinrent mouiller au promontoire d'Iapygie, appelé alors le promontoire Sallentin, et les autres à un endroit appelé alors Minerva, où Énée lui-même par hasard mit d'abord le pied en Italie. Cet endroit est un promontoire qui offre un port en été : depuis lors il s'appelle le Port de Vénus. Ensuite ils naviguèrent le long de la côte jusqu'à ce qu'ils aient atteint un détroit, en ayant l'Italie sur la main droite, et en cet endroit également ils laissèrent quelques traces de leur arrivée, entre d'autres une phiale en bronze dans le temple de Junon, sur lequel il y a une inscription ancienne avec le nom d'Énée en tant qu'auteur de l'offrande à la déesse.





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Dernière mise à jour : 23/09/2005