HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys l'Aréopagite (Pseudo-), La Hiérarchie céleste, texte complet

θείων



Texte grec :

[12] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΒ΄ Διὰ τί οἱ κατὰ ἀνθρώπους ἱεράρχαι ἄγγελοι καλοῦνται. 1. Ζητεῖται δὲ καὶ τοῦτο τοῖς τῶν νοητῶν Λογίων φιλοθεάμοσιν· εἰ γὰρ ἀμέθεκτα τῶν ὑπερτέρων ὁλοτήτων εἰσὶ τὰ τελευταῖα, δι' ἣν αἰτίαν ὁ καθ' ἡμᾶς ἱεράρχης «Ἄγγελος Κυρίου παντοκράτορος» ὑπὸ τῶν Λογίων ὠνόμασται. 2. Ἔστι δὲ οὐκ ἐναντίος ὁ λόγος ὡς οἶμαι τοῖς προδιωρισμένοις. Φαμὲν γὰρ ὅτι τῆς ὁλικῆς καὶ ὑπερκειμένης τῶν πρεσβυτέρων διακόσμων δυνάμεως ἀποδέουσιν οἱ τελευταῖοι τῆς γὰρ μερικῆς καὶ ἀναλόγου μετέχουσι κατὰ τὴν μίαν ἁπάντων ἐναρμόνιον καὶ συνδετικὴν κοινωνίαν. Οἷον ἡ τῶν ἁγίων χερουβὶμ τάξις μετέχει σοφίας καἵ γνώσεως ὑψηλοτέρας, αἱ δὲ τῶν ὑπ' αὐτοὺς οὐσιῶν διακομήσεις μετέχουσι μὲν καὶ αὐταὶ σοφίας καὶ γνώσεως, μερικῆς δὲ ὅμως ὡς πρὸς ἐκείνους καὶ ὑφειμένης, καὶ τὸ μὲν ὅλως ἐν μετουσίᾳ σοφίας εἶναι καὶ γνώσεως κοινόν ἐστι πᾶσι τοῖς θεοειδέσι τῶν νοερῶν, τὸ δὲ προσεχῶς καὶ πρώτως ἢ δευτέρως καὶ ὑφειμέ- νως οὐκέτι κοινόν, ἀλλ' ὡς ἑκάστῳ πρὸς τῆς οἰκείας ἀναλογίας ὥρισται. Τοῦτο δὲ καὶ περὶ πάντων τῶν θείων νοῶν οὐκ ἄν τις ἡμαρτημένως ὁρίσαιτο· καὶ γὰρ ὥσπερ οἱ πρῶτοι περισσῶς ἔχουσι τὰς τῶν ὑφειμένων ἁγιοπρεπεῖς ἰδιότητας, οὕτως ἔχουσιν οἱ τελευταῖοι τὰς τῶν προτέρων, οὐ μὴν ὁμοίως, ἀλλ' ὑφειμένως. Οὐδὲν οὖν ὡς οἶμαι τὸ ἄτοπον, εἰ καὶ τὸν καθ' ἡμᾶς ἱεράρχην ἄγγελον ἡ θεολογία καλεῖ τὸν κατὰ δύναμιν οἰκείαν μετέχοντα τῆς τῶν ἀγγέλων ὑποφητικῆς ἰδιότητος καὶ πρὸς τὴν ἐκφαντορικὴν αὐτῶν ὁμοίωσιν ὡς ἐφικτὸν ἀνθρώποις ἀνατεινόμενον. 3. Εὑρήσεις δὲ ὅτι καὶ θεοὺς ἡ θεολογία καλεῖ τάς τε οὐρανίας καὶ ὑπὲρ ἡμᾶς οὐσίας καὶ τοὺς παρ' ἡμῖν φιλοθεωτάτους καὶ ἱεροὺς ἄνδρας, καίτοι τῆς θεαρχικῆς κρυφιότητος ὑπερουσίως ἁπάντων ἐξῃρημένης τε καὶ ὑπεριδρυμένης καὶ μηδενὸς αὐτῇ τῶν ὄντων ἐμφεροῦς ὀνομάζεσθαι κυρίως καὶ ὁλικῶς δυναμένου. Πλὴν ὅσα τῶν νοερῶν τε καὶ λογικῶν πρὸς τὴν ἕνωσιν αὐτῆς ὅση δύναμις ὁλικῶς ἐπέστραπται καὶ πρὸς τὰς θείας αὐτῆς ἐλλάμψεις ὡς ἐφικτὸν ἀκαταλήκτως ἀνατείνεται, τῇ κατὰ δύναμιν, εἰ θέμις εἰπεῖν, θεομιμησίᾳ καὶ τῆς θεϊκῆς ὁμωνυμίας ἠξίωται.

Traduction française :

[12] CHAPITRE XII. D'OU VIENT QUE L'ON DONNE LE NOM D'ANGES AUX PONTIFES DE NOTRE HIÉRARCHIE. I. Ceux qui s'appliquent à la méditation de nos profonds oracles adressent encore cette question : S'il est vrai que l'inférieur ne partage pas entièrement les qualités du supérieur, pourquoi dans les saintes Ecritures nos pontifes sont-ils appelés anges du Seigneur tout-puissant? II. Or cette parole ne semble point opposée à nos précédentes assertions; car, si la perfection des premiers ordres ne se trouve pas chez les derniers dans toute son excellence, néanmoins elle leur est communiquée en partie, et selon le degré de leur capacité, par la loi de cette universelle harmonie qui unit si intimement toutes choses. Par exemple, les chérubins jouissent sans doute d'une sagesse et d'une connaissance merveilleuses ; mais les esprits inférieurs participent aussi à la sagesse et à la connaissance, d'une façon moins sublime, il est vrai, et moins abondamment, parce qu'ils sont moins dignes. Ainsi le don de la connaissance et de la sagesse est commun à toutes les intelligences célestes; mais ce qui est propre à chacune d'elles, ce qui est déterminé par leur nature respective , c'est de recevoir le bienfait divin immédiatement et en premier lieu , ou bien médiatement et en degré inférieur. Et l'on ne se trompe pas, en appliquant ce même principe à tous les esprits angéliques; car, comme dans les premiers brillent éminemment les augustes attributs des derniers, de même ceux-ci possèdent les qualités de ceux-là, toutefois avec moins d'excellence et de perfection. Il n'est donc pas absurde, comme on voit, que la théologie donne le nom d'anges aux pontifes de notre hiérarchie, puisque, en la mesure de leurs forces, ils s'associent au ministère des anges par la fonction d'enseigner, et, autant qu'il est permis à l'humanité, s'élèvent jusqu'à leur ressemblance par l'interprétation des sacrés mystères. III. Bien plus, vous pouvez savoir qu'on appelle dieux les natures célestes qui sont au-dessus de nous, et même les pieux et saints personnages qui ornent nos rangs, quoique la souveraine et mystérieuse essence de Dieu soit absolument incommunicable et supérieure à tout, et quoique rien ne puisse avec justesse et en rigueur lui être réputé semblable. Mais quand la créature, soit purement spirituelle, soit raisonnable, essayant avec ardeur de s'unir à son principe, et aspirant sans cesse et de toutes ses forces aux lumières célestes, parvient à imiter Dieu, si ce mot n'est pas trop hardi, alors la créature reçoit glorieusement le nom sacré de Dieu.





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Dernière mise à jour : 20/01/2010