HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

ἄρχοντας



Texte grec :

[10,55] Τότε δ´ οὖν ἀπὸ τοῦ κρατίστου ταῦτα βουλευσάμενος καὶ τὸν συνάρχοντα πείσας, ἐπειδὴ πολλάκις αὐτὸν ἐπὶ τὴν ἐκκλησίαν ἐκάλεσαν οἱ δήμαρχοι, παρελθὼν πολλοὺς καὶ φιλανθρώπους διεξῆλθε λόγους· κεφάλαια δ´ αὐτοῦ τῆς δημηγορίας τοιάδε ἦν, ὅτι τὸ μὲν ἀποδειχθῆναι τοὺς νόμους καὶ παύσασθαι στασιάζοντας τοὺς πολίτας ὑπὲρ τῶν ἴσων αὐτῷ τε καὶ τῷ συνάρχοντι παντὸς μάλιστα δοκεῖ, καὶ ἀποφαίνονται γνώμην φανεράν· τοῦ δ´ ἀποδεῖξαι τοὺς νομοθέτας αὐτοὶ μὲν οὐδεμίαν ἔχουσιν ἐξουσίαν οὔπω παρειληφότες τὴν ἀρχήν, τοῖς δὲ περὶ Μενήνιον ὑπάτοις οὐχ ὅπως ἐναντιώσονται πράσσουσι τὰ δόξαντα τῇ βουλῇ, ἀλλὰ καὶ συνεργήσουσι καὶ πολλὴν εἴσονται χάριν. ἐὰν δ´ ἀναδύωνται σκῆψιν προβαλλόμενοι τὴν νέαν ἀρχήν, ὡς οὐκ ἐξὸν αὐτοῖς ἑτέρους ἄρχοντας ὑπατικὴν ἐξουσίαν παραληψομένους ἀποδεικνύειν ἡμῶν ἤδη κεκυρωμένων ὑπάτων, οὐδὲν ἐμποδὼν αὐτοῖς τὸ καθ´ ἑαυτοὺς ἔσεσθαι. ἑκόντες γὰρ ἀποστήσεσθαι τῆς ὑπατείας τοῖς ἀνθ´ αὑτῶν αἱρεθησομένοις, ἐὰν καὶ τῇ βουλῇ ταῦτα δοκῇ. ἐπαινοῦντος δὲ τοῦ δήμου καὶ τὴν προθυμίαν τῶν ἀνδρῶν καὶ πάντων κατὰ πλῆθος ἐπὶ τὸ συνέδριον ὠσαμένων, ἀναγκασθεὶς ὁ Σήστιος τὴν βουλὴν συναγαγεῖν μόνος, ἐπειδὴ ὁ Μενήνιος ἀδύνατος ἦν παρεῖναι διὰ τὴν νόσον, προὔθηκεν ὑπὲρ τῶν νόμων λέγειν. ἐλέχθησαν μὲν οὖν καὶ τότε πολλοὶ ὑπ´ ἀμφοτέρων λόγοι τῶν τε παραινούντων κατὰ νόμους πολιτεύεσθαι, καὶ τῶν ἀξιούντων τοὺς πατρίους φυλάττειν ἐθισμούς. ἐνίκα δὲ ἡ τῶν εἰς νέωτα μελλόντων ὑπατεύειν γνώμη, ἣν Ἄππιος Κλαύδιος πρῶτος ἐρωτηθεὶς ἀπεφήνατο, ἄνδρας αἱρεθῆναι δέκα τοὺς ἐπιφανεστάτους ἐκ τῆς βουλῆς. τούτους δ´ ἄρχειν εἰς ἐνιαυτὸν ἀφ´ ἧς ἂν ἀποδειχθῶσιν ἡμέρας, ἐξουσίαν ἔχοντας ὑπὲρ ἁπάντων τῶν κατὰ τὴν πόλιν ἣν εἶχον οἵ τε ὕπατοι καὶ ἔτι πρότερον οἱ βασιλεῖς, τάς τ´ ἄλλας ἀρχὰς πάσας καταλελύσθαι, τέως ἂν οἱ δέκα τύχωσι τῆς ἀρχῆς. τούτους δὲ τοὺς ἄνδρας ἔκ τε τῶν πατρίων ἐθῶν καὶ ἐκ τῶν Ἑλληνικῶν νόμων, οὓς ἐκόμισαν οἱ πρέσβεις, ἐκλεξαμένους τὰ κράτιστα καὶ τῇ Ῥωμαίων πόλει πρόσφορα νομοθετήσεσθαι. τὰ δὲ γραφέντα ὑπὸ τῶν δέκα ἀνδρῶν, ἐὰν ἥ τε βουλὴ δοκιμάσῃ καὶ ὁ δῆμος ἐπιψηφίσῃ, κύρια εἰς τὸν ἅπαντα εἶναι χρόνον, καὶ τὰς ἀρχάς, ὅσαι ἂν ὕστερον ἀποδειχθῶσι, κατὰ τούτους τοὺς νόμους τά τε ἰδιωτικὰ συμβόλαια διαιρεῖν καὶ τὰ δημόσια ἐπιτροπεύειν.

Traduction française :

[10,55] Au reste il agit avec de droites intentions dans les commencements et ne négligea rien pour persuader son collègue. Les tribuns ayant sollicité de venir à leurs assemblées, il s'y rendit et fit  plusieurs discours pleins d'humanité, donc voici le but et le précis : Qu'ils étaient fort d'avis, lui et son collègue, qu'on fît des lois pour apaiser les séditions excitées entre les citoyens au sujet de l'égalité des droits, que personne ne s'y portait avec plus d'ardeur que Claudius et Genucius, et qu'ils ne craignaient pas de s'en déclarer ouvertement : mais que pour nommer des législateurs, ils n'en avaient pas le pouvoir, n'étant point encore entrés en charge: qu'au reste,. loin de s'opposer à Ménénius et à son collègue s'ils voulaient exécuter le décret du sénat, ils les aideraient de toutes leurs forces et qu'ils leur seraient même fort obligés des avances qu'ils auraient faites. Que s'ils en font difficulté, ajouta-t-il ; s'ils apportent pour prétexte la {nouvelle} magistrature dont nous sommes revêtus mon collègue et moi, s'ils s'excusent sur ce qu'il ne leur est pas permis de désigner d'autres consuls, parce que nous avons déjà été confirmés dans notre charge: je leur promets que nous ne les empêcherons point d'agir, et que ce nous céderons de bon cœur {le consulat} à ceux qu'ils éliront en notre place, pourvu que le sénat en soit d'avis ». IV. Le peuple loua la bonne volonté de ces deux consuls, et on courut en foule au sénat. Sestius obligé d'assembler lui seul les sénateurs, parce que Ménénius ne pouvait rien faire à cause de sa maladie résolut de proposer les lois qu'il s'agissait d établir. L'affaire fut longtemps débattue, on opina et on fit plusieurs discours pour et contre. Ceux qui voulaient qu'on gouvernât l'état selon les lois, et ceux, qui prétendaient qu'il fallait garder les anciennes coutumes, opinèrent l'un après l'autre. Enfin l'avis des consuls désignés pour l'année suivante, prévalut sur tous les autres. Il fut ouvert par Appius Claudius, qui parla le premier. Ce consul opina qu'il fallait élire dix des plus illustres sénateurs, les établir pour un an à commencer du jour de leur nomination, et leur donner dans le gouvernement de la république tous les pouvoirs qu'avaient alors les consuls et toute l'autorité qui avait été. autrefois attachée à la dignité royale. Que {pendant tout le temps qu'ils seraient en charge,} les autres magistrats demeureraient supprimés, jusqu'à ce qu'on les rétablît selon les lois. {Que les décemvirs choisiraient dans les lois de la patrie et dans celles des Grecs que les députés venaient d'apporter tout ce qu'ils trouveraient de plus excellent et de plus utile à la république Romaine. Qu'ils en composeraient un code qui subsisterait toujours, si le sénat l'approuvait et que le peuple le confirmât ; et que tous les magistrats qu'on créerait dans la suite, se régleraient sur ce code des lois nouvelles pour vider les différends des particuliers et pour régler les affaires de l'état.





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Dernière mise à jour : 20/08/2009