HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

μάρτυρας



Texte grec :

[10,49] Πρώτη μὲν οὖν εἰσῆλθεν ἡ κατὰ Ῥωμιλίου δίκη. καὶ παρελθὼν ὁ Σίκκιος τά τε ἄλλα κατηγόρει τοῦ ἀνδρός, ὅσα ὑπατεύων βίᾳ εἰς τοὺς δημάρχους ἔδοξε διαπράξασθαι, καὶ τελευτῶν τὴν ἐπιβουλὴν διεξῄει τὴν ἐφ´ ἑαυτῷ τε καὶ τῇ σπείρᾳ γενομένην ὑπὸ τοῦ στρατηγοῦ· καὶ παρείχετο αὐτῶν μάρτυρας τοὺς ἐπιφανεστάτους τῶν συστρατευσαμένων οὐ δημοτικούς, ἀλλὰ καὶ πατρικίους· ἐν οἷς ἦν νεανίας οὐκ ἀφανὴς οὔτε κατὰ γένους ἀξίωσιν οὔτε κατὰ τὴν ἰδίαν ἀρετὴν καὶ τὰ πολέμια πάνυ ἀγαθός· Σπόριος Οὐεργίνιος ἦν ὄνομα αὐτῷ. οὗτος ἔφη Μάρκον Ἰκίλλιον, ἑνὸς τῶν ἐκ τῆς Σικκίου σπείρας υἱόν, ἡλικιώτην αὐτοῦ καὶ φίλον ἀπολυθῆναι τῆς ἐξόδου βουληθείς, ὡς ἐπὶ θάνατον ἐξιόντα μετὰ τοῦ πατρός, Αὖλον Οὐεργίνιον τὸν ἑαυτοῦ θεῖον, πρεσβευτὴν τότε συστρατευόμενον, παρακαλέσας ἐλθεῖν ἐπὶ τοὺς ὑπάτους, ἀξιῶν σφίσι ταύτην δοθῆναι τὴν χάριν· ἀντιλεγόντων δὲ τῶν ὑπάτων, ἑαυτῷ μὲν ἐπελθεῖν δάκρυα τὴν συμφορὰν τὴν τοῦ ἑταίρου προανακλαιομένῳ, τὸν δὲ νεανίαν, ὑπὲρ οὗ τὰς δεήσεις ἐποιεῖτο, πεπυσμένον ταῦτα ἐλθεῖν καὶ λόγον αἰτησάμενον εἰπεῖν, ὅτι τοῖς μὲν δεομένοις πολλὴν οἶδε χάριν, αὐτὸς δ´ οὐκ ἂν ἀγαπήσειεν τυχὼν χάριτος, ἥτις αὐτὸν ἀφελεῖται τὸ πρὸς τὸ γένος εὐσεβές, οὐδ´ ἂν ἀπολειφθείη τοῦ πατρός, τοσῷδε μᾶλλον, ὅσῳ γ´ ἀποθανούμενος ἔρχεται, καὶ πάντες τοῦτο ἴσασιν· ἀλλὰ συνεξιὼν ἐπαμυνεῖτε, ὅσα δύναται, καὶ τῆς αὐτῆς ἐκείνῳ κοινωνὸς ἔσται τύχης. ταῦτα τοῦ μειρακίου μαρτυρήσαντος οὐδεὶς ἦν ὃς οὐκ ἔπασχέ τι πρὸς τὴν τύχην τῶν ἀνθρώπων. ὡς δὲ καὶ αὐτοὶ κληθέντες ἐπὶ τὴν μαρτυρίαν παρῆλθον ὅ τε πατὴρ Ἰκίλλιος καὶ τὸ μειράκιον καὶ τὸ καθ´ ἑαυτοὺς ἔλεξαν, οὐκέτι κατέχειν τὰ δάκρυα οἱ πλείους ἐδύναντο τῶν δημοτικῶν. ἀπολογηθέντος δὲ τοῦ Ῥωμιλίου καὶ διελθόντος λόγον οὔτε θεραπευτικὸν οὔτε ἁρμόττοντα τοῖς καιροῖς, ἀλλ´ ὑψηλόν, καὶ ἐπὶ τῷ ἀνυπευθύνῳ τῆς ἀρχῆς μέγα φρονοῦντα διπλασίως {ἔτι} ἐπερρώσθησαν εἰς τὴν κατ´ αὐτοῦ ὀργὴν οἱ πολῖται. καὶ γενόμενοι τῶν ψήφων κύριοι κατέγνωσαν ἀδικεῖν οὕτως, ὥστε πάσαις ταῖς ψήφοις τῶν φυλῶν ἁλῶναι τὸν ἄνδρα. ἦν δὲ τὸ τίμημα τῆς δίκης ἀργυρικόν, ἀσσάρια μυρία. καὶ τοῦτ´ οὐκ ἄνευ προνοίας τινὸς ὁ Σίκκιος ποιῆσαί μοι δοκεῖ, ἀλλ´ ἵνα τοῖς τε πατρικίοις ἐλάττων ἡ περὶ τοῦ ἀνδρὸς σπουδὴ γένηται, καὶ μηδὲν ἐξαμάρτωσι περὶ τὴν ψηφοφορίαν ἐνθυμηθέντες, ὅτι εἰς ἀργύριον ζημιώσεται ὁ ἁλοὺς καὶ εἰς οὐδὲν ἕτερον, καὶ τοῖς δημοτικοῖς ἡ πρὸς τὴν τιμωρίαν ὁρμὴ προθυμοτέρα μήτε ψυχῆς ἄνδρα ὑπατικὸν μήτε πατρίδος ἀποστεροῦσιν. Ῥωμιλίου δὲ καταδικασθέντος οὐ πολλαῖς ὕστερον ἡμέραις καὶ Οὐετούριος ἑάλω· τίμημα δὲ καὶ ἐκείνῳ ἐπεγέγραπτο ἀργυρικόν, ἡμιόλιον θατέρου.

Traduction française :

[10,49] IV. Quand le jour destiné pour le jugement fut venu, ils convoquèrent une assemblée du peuple. Une foule de mercenaires de la campagne et de laboureurs qui s'étaient rendus dans la ville depuis quelques jours, se joignirent aux bourgeois : la place publique se trouva pleine de monde, de même que les rues voisines. La cause de Romilius fut rapportée la première. Siccius l'accusa d'avoir exercé dans son consulat plusieurs violences contre les tribuns. Ensuite il fit voir que pendant qu'il était général d'armée il lui avait dressé des embûches,  à lui et à sa cohorte : il cita pour témoins de ce fait  les plus illustres personnages, non de l'ordre plébéien, mais de celui des patriciens, qui avaient servi dans la campagne contre les Aeques et entre autres Spurius Virginius jeune homme aussi illustre par sa naissance que distingué par sa vertu, par son courage, et par sa prudence dans la guerre. Ce dernier rendit témoignage, qu'il avait voulu détourner Marcus Icilius, {fils d'} un des soldats de la cohorte de Siccius, jeune homme de son âge et son meilleur ami, de faire une campagne si dangereuse, à laquelle il n'y avait pas d'apparence qu'il pût survivre ni lui ni son père. Qu'il s'était adressé à Aulus Virginius son oncle, qui devait servir dans la même expédition en qualité de lieutenant ; qu'il l'avait engagé à aller trouver les consuls pour leur demander cette grâce en faveur d'Icilius, et que ceux-ci la lui avaient refusée, il n'avait pu s'empêcher de pleurer à chaudes larmes le malheur de son ami.  Que le jeune Icilius informé et des démarches qu'il avait faites en sa faveur et du peu de succès qu'il avait eu, l'était venu trouver. Qu'il lui avait dit qu'il était très sensible aux bontés de ceux qui s'étaient employés pour sa conservation : qu'au reste il aurait été bien fâché d'obtenir une grâce de cette nature qui l'aurait mis hors d'état de s'acquitter des devoirs de la piété envers son père, qu'il n'aurait jamais pu se résoudre à l'abandonner, puisqu'il était certain de l'aveu de tout le monde qu'il allait à une mort presque inévitable, qu'enfin il était déterminé à suivre la destinée de son père, qu'il le défendrait de son mieux, et qu'il participerait aux mêmes périls que le reste de la cohorte. Sur ce témoignage du jeune Spurius Virginius, il n'y eut personne qui ne fût touché de compassion pour le sort des soldats de la troupe de Siccius. Mais ce fut encore toute autre chose quand les deux Icilius, père et fils, furent appelés et ren dirent eux mêmes témoignage de ce qui les regardait : la plupart des plébéiens ne purent retenir leurs larmes. V. Romilius  ensuite plaida sa cause : il prononça un discours peu convenable à la situation présente.  Il parla avec hauteur et arrogance, s'appuyant top sur l'autorité absolue du consulat, et prétendant n'être comptable de sa conduite à personne.  Cette fierté ne fit qu'irriter de plus en plus les citoyens contre lui, de sorte que sitôt qu'on leur eut demandé leurs suffrages, les tribus le condamnèrent tout d'une voix. L'amende qu'on lui imposa, fut de dix mille as. Il paraît que la prudence de Siccius eut beaucoup de part à ce jugement. Il avait ses vues lorsqu'il se contentait de le faire condamner à une amende pécuniaire. D'un côté il espérait que les patriciens seraient moins ardents à empêcher la condamnation de Romilius et à troubler les suffrages, quand ils verraient qu'il ne devait être puni que par la bourse.  De l'autre il comptait que le peuple serait d'autant plus porté à prononcer la condamnation de ce consulaire, qu'il ne s'agissait ni de le faire mourir, ni de l'exiler. Quelques jours après la condamnation de Romilius, on fit le procès de Veturiius.  On le condamna aussi à une amende pécuniaire et on l'obligea à payer une fois et demie autant que son collègue; c'est-à-dire quinze mille as.





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Dernière mise à jour : 20/08/2009