HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

ταύτης



Texte grec :

[10,35] Ἐπεὶ δὲ κἀκεῖθεν ἀπηλάθησαν οἱ δήμαρχοι βοήθειαν οὐδεμίαν εὑρόμενοι, ἐσκόπουν αὖθις ὅ τι χρὴ ποιεῖν εἰς τὸν δῆμον ἀφικόμενοι. ἐνίοις μὲν οὖν ἐδόκει καὶ μάλιστα τοῖς ταραχωδεστάτοις ἀπιέναι πάλιν ἐκ τῆς πόλεως τοὺς δημοτικοὺς τὰ ὅπλα ἀναλαμβάνοντας εἰς τὸ ἱερὸν ὄρος, ἔνθα καὶ τὸ πρῶτον ἐστρατοπεδεύσαντο, καὶ τὸν πόλεμον ἐκεῖθεν ὁρμωμένους ποιεῖν πρὸς τοὺς πατρικίους, ἐπειδὴ τὰς συνθήκας ἔλυσαν ἐκεῖνοι τὰς γενομένας αὐτοῖς πρὸς τὸν δῆμον, καταλύοντες τὴν δημαρχικὴν ἐξουσίαν ἐκ τοῦ φανεροῦ. τοῖς δὲ πλείοσιν ἐδόκει μὴ παραχωρεῖν τῆς πόλεως μηδὲ κοινὰ πάντων ἐγκλήματα ποιεῖν, ὑπὲρ ὧν ἰδίᾳ τινὲς εἰς τοὺς δημάρχους παρενόμησαν, ἐὰν τὰ συγκεχωρημένα τοῖς νόμοις λαμβάνωσιν, οἳ κελεύουσιν ἢ ποινὴν τίνειν ἢ τεθνάναι τοὺς ὑβρίσαντας τὰ τῶν δημάρχων σώματα. τοῖς δὲ χαριεστέροις οὐδέτερον τούτων ἐφαίνετο καλῶς ἔχειν, οὔτε τὴν πόλιν ἐκλιπεῖν οὔτε φόνον ἄκριτον ἐπιτελεῖν, καὶ ταῦτα ὑπάτων, οἷς ἡ μεγίστη ὑπέκειτο ἀρχή, ἀλλ´ εἰς τοὺς συναγωνιζομένους αὐτοῖς μεταφέρειν τὴν ὀργήν, καὶ τὰς ἐκ τῶν νόμων τιμωρίας παρ´ ἐκείνων λαμβάνειν. εἰ μὲν οὖν ἐκείνην τὴν ἡμέραν θυμῷ φερόμενοι δρᾶσαί τι οἱ δήμαρχοι κατὰ τῶν ὑπάτων ἢ τῆς βουλῆς προήχθησαν, οὐθὲν ἂν ἦν τὸ κωλῦσον αὐτὴν ὑφ´ αὑτῆς ἀπολωλέναι τὴν πόλιν· οὕτως ἕτοιμοι πάντες ἦσαν ἐπὶ τὰ ὅπλα καὶ τὸν κατ´ ἀλλήλων πόλεμον. νῦν δ´ ἀναβαλόμενοι τὰ πράγματα καὶ δόντες ἑαυτοῖς χρόνον εἰς ἀμείνω λογισμὸν αὐτοί τε μετριώτεροι ἐγένοντο καὶ τὰς τῶν πολλῶν ὀργὰς ἐπράυναν. ἔπειτα ταῖς ἑξῆς ἡμέραις τὴν τρίτην ἀπ´ ἐκείνης ἐσομένην ἀγορὰν προειπόντες, ἐν ᾗ τὸν δῆμον συνάξουσι καὶ ζημίαν ἐπιβαλοῦσι τοῖς ὑπάτοις ἀργυρικήν, διέλυσαν τὴν ἐκκλησίαν. ἐπεὶ δὲ πλησίον ἦν ὁ χρόνος, ἀπέστησαν καὶ ταύτης τῆς ἐπιβολῆς τῇ δεήσει τῶν πρεσβυτάτων τε καὶ ἐντιμοτάτων τὴν χάριν ἀνατιθέναι λέγοντες. καὶ μετὰ ταῦτα συναγαγόντες τὸν δῆμον ἔλεγον, ὅτι τὰς μὲν εἰς ἑαυτοὺς ὕβρεις ἀφείκασι χαρισάμενοι πολλοῖς καὶ ἀγαθοῖς ἀνδράσι δεομένοις, οἷς οὐκ ἦν ὅσιον ἀντιλέγειν, ὧν δὲ ὁ δῆμος ἠδικεῖτο κωλυταί τε καὶ τιμωροὶ ἔσεσθαι. προθήσειν γὰρ αὖθις τόν τε περὶ τῆς κληρουχίας νόμον ἔτη τριάκοντα παρειλκυσμένον καὶ τὸν περὶ τῆς ἰσονομίας, ὃν οἱ πρὸ αὐτῶν δήμαρχοι προθέντες οὐκ ἐπεψήφισαν.

Traduction française :

[10,35] VII. Les tribuns ainsi rebutés par le sénat sans en pouvoir obtenir aucun secours, s'adressent au peuple pour délibérer sur les mesures qu'il faut prendre dans cette occasion. Les plus turbulents étaient d'avis que les plébéiens courussent aux armes, qu'ils sortissent encore une fois de la ville pour de retirer sur le mont sacré, et que campant au même endroit où ils s'étaient déjà portés, ils déclarassent une guerre ouverte aux patriciens, qui par un violement manifeste du traité conclu entre eux et le peuple, avaient osé donner atteinte à la puissance du tribunat. D'autres en plus grand nombre ne trouvaient pas à propos de sortir de la ville, ni d'imputer à tous les patriciens les fautes que quelques particuliers avaient commises envers les tribuns, pourvu qu'on leur rendît justice selon toute la rigueur des lois qui ordonnaient de punir d'exil ou de mort quiconque insultait les tribuns en leurs personnes. Les plus modérés au contraire n'étaient point d'avis ni d'abandonner la ville, ni de faire mourir aucun citoyen sans l'avoir jugé dans les formes, surtout quand il était question des consuls mêmes qui sont les magistrats les plus puissants : mais ils conseillaient au peuple de décharger sa colère sur ceux qui les avaient aidés, et de les punir selon toute la rigueur des lois. Si donc les tribuns avaient suivi ce jour-là les mouvements de leur colère, et qu'ils eussent fait quelque entreprise contre les consuls et le sénat, rien n'aurait empêché que la ville de Rome ne se fût ruinée par elle-même tant les esprits étaient aigris et disposés à prendre les armes pour vider la querelle à la pointe de l'épée. Mais en différant l'exécution de leurs desseins et prenant du temps pour délibérer mûrement, leurs esprits s'adoucirent et la colère de la multitude s'apaisa. VIII. Les jours suivants, ils annoncèrent qu'au troisième jour de marché ils convoqueraient le peuple, pour imposer aux consuls une amende pécuniaire : après cela ils renvoyèrent l'assemblée. Mais lorsque le terme fut prêt d'expirer, ils changèrent de résolution et se désistèrent de leur entreprise, disant qu'ils s'étaient relâchés à la prière des plus âgés et des plus respectables d'entre les patriciens, auxquels ils avaient jugé à propos d'accorder cette grâce. Ensuite ayant assemblé le peuple, ils déclarèrent publiquement qu'à la considération de plusieurs gens de bien à qui on ne pouvait rien refuser, ils pardonnaient volontiers les injures qu'on leur avait faites. Mais ils menacèrent en même temps, qu'ils vengeraient les outrages que le peuple avait reçus, qu'ils rappelleraient le souvenir de la loi agraire dont on déférait l'exécution depuis trente ans, et qu'ils feraient promulguer celle qui devait établir l'égalité entre tous les citoyens, qui tant de fois proposée par leurs prédécesseurs sans pouvoir en obtenir la confirmation.





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Dernière mise à jour : 20/08/2009