HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

διδάσκοντες



Texte grec :

[10,34] Συναγανακτοῦντος δ´ αὐτοῖς τοῦ πλήθους ἐκάλουν τοὺς ὑπάτους ἐπὶ τὸν δῆμον ὡς τῶν πεπραγμένων ὑφέξοντας λόγον. ὡς δ´ οὐ προσεῖχον αὐτοῖς ἐκεῖνοι τὸν νοῦν, ἐπὶ τὴν βουλὴν παρῆσαν - ἔτυχον γὰρ ὑπὲρ αὐτῶν τούτων συνεδρεύοντες - καὶ παρελθόντες ἐδέοντο μήθ´ αὑτοὺς τὰ αἴσχιστα πεπονθότας ὑπεριδεῖν μήτε τὸν δῆμον ἀφαιρεθέντα τὴν ἐξ αὐτῶν βοήθειαν, διεξιόντες ὅσα ἦσαν πεπονθότες ὑπὸ τῶν ὑπάτων καὶ τῆς περὶ αὐτοὺς συνωμοσίας οὐ μόνον εἰς τὴν ἐξουσίαν, ἀλλὰ καὶ εἰς τὰ σώματα προπηλακισθέντες. ἠξίουν τε δυεῖν θάτερον ποιεῖν τοὺς ὑπάτους· εἰ μὲν ἀρνοῦνται μηδὲν ὧν οἱ νόμοι κεκωλύκασιν εἰς τὰ τῶν δημάρχων πλημμελῆσαι σώματα, παραγενομένους εἰς τὴν ἐκκλησίαν ἀπομόσαι, εἰ δ´ οὐχ ὑπομένουσι τὸν ὅρκον, ἥκειν ἐπὶ τοὺς δημότας λόγον ὑφέξοντας· ἀναδώσειν γὰρ ὑπὲρ αὐτῶν ταῖς φυλαῖς τὴν ψῆφον. οἱ δ´ ὕπατοι πρὸς ταῦτ´ ἀπελογοῦντο διδάσκοντες, ὅτι τῆς ὕβρεως οἱ δήμαρχοι ἄρξειαν αὐθαδείᾳ χρησάμενοι καὶ τολμήσαντες εἰς ὑπάτων σώματα παρανομεῖν, τὸ μὲν πρῶτον ὑπηρέταις τε καὶ ἀγορανόμοις ἐπιτάττοντες ἄγειν εἰς τὸ δεσμωτήριον ἄρχοντας, οἷς τὸ πάντων ἀποδέδοται κράτος, ἔπειτ´ αὐτοὶ τολμήσαντες ὁμόσε χωρεῖν σὺν τοῖς ἰταμωτάτοις τῶν δημοτικῶν· τάς τε ἀρχὰς διδάσκοντες ὅσον ἀλλήλων διαφέρουσιν, ἡ μὲν ὑπατικὴ τὸ τῶν βασιλέων ἔχουσα κράτος, ἡ δὲ δημαρχικὴ τῆς βοηθείας ἕνεκα παρεληλυθυῖα τῶν κατισχυομένων, ᾗ τοσούτου δεῖν ἐξεῖναι κατὰ τῶν ὑπάτων τινὸς ψῆφον ἀναδιδόναι τοῖς ὄχλοις, ὥστε μηδὲ κατὰ τῶν ἄλλων πατρικίων τοῦ φαυλοτάτου ταύτην ἀποδεδόσθαι τὴν ἐξουσίαν, ἂν μὴ ἡ βουλὴ ψηφίσηται. ἠπείλουν τε, ὅταν ἐκεῖνοι ψῆφον ἀναδῶσι τοῖς δημόταις, αὐτοὶ τὰ ὅπλα περιθήσειν τοῖς πατρικίοις. τοιούτων δὴ ῥηθέντων λόγων δι´ ὅλης ἡμέρας οὐδὲν ἐξήνεγκεν ἡ βουλὴ τέλος, ἵνα μήτε τὴν τῶν ὑπάτων ἀρχὴν μειώσειε μήτε τὴν τῶν δημάρχων, ἑκάτερον ὁρῶσα μεγάλων κινδύνων αἴτιον ἐσόμενον.

Traduction française :

[10,34] V. Ceux-ci refusant d'obéir à l'assignation, les magistrats du peuple vont trouver le sénat qui était alors assemblé et qui délibérait sur cette affaire. Ils le prient de ne pas laisser impunies les insultes qu'on leur a faites : ils le conjurent de ne point abandonner le peuple dénué de tout secours. Ils font une longue énumération des injures qu'ils viennent de recevoir des consuls et de ceux de leur faction, qui non contents d'attenter à leur autorité, ont porté leur tyrannie jusqu'à maltraiter leurs personnes sacrées. Ils demandent enfin de deux choses l'une : ou que si les consuls osent nier qu'au mépris des lois les plus respectables ils aient outragé les tribuns en leurs corps, ils soient tenus d'en faire serment en pleine assemblée, ou que s'ils n'ont pas l'assurance de faire le serment, on puisse les obliger de venir se justifier au tribunal des plébéiens : que pour eux ils sont prêts à assembler le peuple pour recueillir ses suffrages sur cette affaire. Les consuls répondent à ces reproches, que les tribuns ont commencé les premiers à faire des insultes ; qu'ils ont poussé l'insolence jusqu'à outrager contre toutes les lois la personne des consuls : que d'abord ils ont ordonné à leurs huissiers et à leurs édiles de mener en prison des magistrats revêtus de l'autorité souveraine ; et qu'ensuite ils ont osé mettre la main sur eux avec les plus hardis d'entre les plébéiens. Ils font voir après cela la différence qu'il faut mettre entre les consuls et les tribuns, que la puissance des rois est attachée à la dignité consulaire, au lieu que l'autorité tribunitienne n'a été établie que pour défendre les opprimés, que bien loin qu'il soit permis aux tribuns de faire soumettre les consuls au jugement du peuple et de les assigner à comparaître à son tribunal, ils n'ont pas même ce pouvoir envers le moindre des patriciens sans un ordre exprès du sénat. VI. Après ces remontrances, ils menacent de faire prendre les armes aux patriciens, si les tribuns ont la témérité d'assembler le peuple pour recueillir ses suffrages. Toute la journée de passa dans ces sortes de contestations, sans que le sénat osât rien prononcer, dans la crainte d'affaiblir ou l'autorité des consuls ou celle des tribuns ; car il lui paraissait également dangereux de se déclarer pour l'un ou pour l'autre des deux partis.





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Dernière mise à jour : 20/08/2009