HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

ἐσφετερισμένους



Texte grec :

[10,32] Μετὰ τοῦτο τὸ ἔργον συναχθείσης τῆς βουλῆς οἱ μὲν ὕπατοι κατηγορίαν πολλὴν τῶν δημάρχων ἐποιήσαντο· παραλαβὼν δὲ τὸν λόγον ὁ Ἰκίλλιος περί τε τῆς εἰς τὸν ὑπηρέτην ὀργῆς ἀπελογεῖτο τοὺς ἱεροὺς προφερόμενος νόμους, καθ´ οὓς οὔτε ἄρχοντι οὔτ´ ἰδιώτῃ συνεχωρεῖτο πράττειν οὐδὲν ἐναντίον δημάρχῳ, καὶ περὶ τοῦ συγκαλεῖν τὴν βουλὴν ἐδίδασκεν, ὡς οὐθὲν εἴη πεποιηκὼς ἄτοπον, πολλοὺς καὶ παντοδαποὺς εἰς τοῦτο παρασκευασάμενος λόγους. ὡς δ´ ἀπελύσατο ταύτας τὰς κατηγορίας, τὸν ὑπὲρ τοῦ λόφου νόμον εἰσέφερεν. ἦν δὲ τοιόσδε· Ὅσα μὲν ἰδιῶταί τινες εἶχον ἐκ τοῦ δικαίου κτησάμενοι, ταῦτα τοὺς κυρίους κατέχειν· ὅσα δὲ βιασάμενοί τινες ἢ κλοπῇ λαβόντες ᾠκοδομήσαντο, κομισαμένους τὰς δαπάνας, ἃς ἂν οἱ διαιτηταὶ γνῶσι, τῷ δήμῳ παραδιδόναι· τὰ δὲ ἄλλα, ὅσα ἦν δημόσια, χωρὶς ὠνῆς τὸν δῆμον παραλαβόντα διελέσθαι. ἐδίδασκέ τε, ὅτι τοῦτο τὸ πολίτευμα εἰς πολλὰ μὲν καὶ ἄλλα συνοίσει τῇ πόλει, μάλιστα δὲ εἰς τὸ μὴ στασιάζειν ἔτι περὶ τῆς δημοσίας χώρας τοὺς πένητας, ἣν οἱ πατρίκιοι κατεῖχον. ἀγαπήσειν γὰρ αὐτοὺς τῆς πόλεως λαχόντας μέρος, ἐπειδὴ τῆς χώρας οὐκ ἔξεστι διὰ τοὺς ἐσφετερισμένους αὐτὴν πολλοὺς ὄντας καὶ δυνατούς. τοιούτων ῥηθέντων ὑπ´ αὐτοῦ λόγων ὁ μὲν ἀντιλέγων Γάιος Κλαύδιος ἦν μόνος, οἱ δὲ συγκαταινοῦντες πολλοί, καὶ ἔδοξε διδόναι τῷ δήμῳ τὸν τόπον. μετὰ τοῦτο ἱεροφαντῶν τε παρόντων καὶ οἰωνοσκόπων καὶ ἱεροποιῶν δυεῖν καὶ ποιησαμένων τὰς νομίμους εὐχάς τε καὶ ἀρὰς ἐν τῇ λοχίτιδι ἐκκλησίᾳ συναχθείσῃ ὑπὸ τῶν ὑπάτων ὁ νόμος ἐκυρώθη, ὅς ἐστιν ἐν στήλῃ χαλκῇ γεγραμμένος, ἣν ἀνέθεσαν ἐν τῷ Αὐεντίνῳ κομίσαντες εἰς τὸ τῆς Ἀρτέμιδος ἱερόν. κυρωθέντος δὲ τοῦ νόμου συνελθόντες οἱ δημοτικοὶ τά τε οἰκόπεδα διελάγχανον καὶ κατῳκοδόμουν ὅσον ἕκαστοι τόπον δυνηθεῖεν ἀπολαμβάνοντες. εἰσὶ δ´ οἳ σύνδυο καὶ σύντρεις καὶ ἔτι πλείους συνιόντες οἰκίαν κατεσκευάζοντο μίαν ἑτέρων μὲν τὰ κατάγεια λαγχανόντων, ἑτέρων δὲ τὰ ὑπερῷα. ὁ μὲν οὖν ἐνιαυτὸς ἐκεῖνος εἰς τὰς κατασκευὰς τῶν οἰκήσεων ἐδαπανήθη.

Traduction française :

[10,32] IV. Après cette action, le sénat s'assemble, et les consuls accusent les tribuns avec beaucoup d'aigreur. Icilius prend la parole, il fait voir que sa colère contre le licteur, était juste, il apporte pour sa défense les lois sacrées, par lesquelles il était défendu et aux magistrats et aux particuliers de résister aux tribuns. A l'égard de la liberté qu'il s'était donnée de vouloir convoquer le sénat, il montra qu'il n'avait rien entrepris au delà de ses droits, et apporta plusieurs raisons qu'il avait méditées pour de justifier sur ce point. V. Après avoir répondu à ces deux chefs d'accusations,. il parla de la loi qu'il prétendait établir. Elle portait : « que tous les biens, que les particuliers avaient acquis légitimement et de bon droit, devaient leur rester comme aux véritables possesseurs: mais que toutes les places dont quelques citoyens s'étaient mis en possession ou par force ou par fraude, et sur lesquelles ils avaient bâti des maisons, seraient restituées au peuple, à condition qu'on rendrait aux usurpateurs, suivant l'arbitrage des experts, les dépenses qu'ils y avaient faites pour les bâtiments : qu'enfin tous les autres biens appartenant au public, seraient partagés entre le peuple sans, qu'il en payât rien ». VI. Icilius représenta qu'outre plusieurs grand avantages que ce règlement apporterait à la ville de Rome, il servirait principalement à empêcher les pauvres d'exciter des troubles au sujet des terres publiques dont les patriciens s'étaient emparés. Que les plébéiens seraient contents d'avoir pour eux un quartier dans la ville de Rome : et qu'ils cesseraient enfin de demander la distribution des terres publiques, dont ils ne pouvaient obtenir leur part à cause de la puissance et: du grand nombre de ceux qui les avaient usurpées. VII. Toute l'assemblée applaudit au discours du tribun, Caius Claudius fut le seul qui s'opposa à sa requête. Mais malgré son opposition le sénat fit un décret, par lequel il accorda requête au peuple le terrain que les tribuns demandaient. Ensuite, en présence des pontifes, des augures et de deux sacrificateurs qui firent les prières et les vœux accoutumés, on confirma la loi dans une assemblée des centuries convoquée par les consuls. Elle est gravée sur une colonne d'airain, que les Romains placèrent sur le mont Aventin, dans le temple de Diane. VIII. Après la confirmation de la loi, les plébéiens assemblés tirèrent au sort les places qu'on leur accordait pour bâtir des maisons. Chacun prit autant de terrain qu'il en pouvait occuper. Il y en eut qui se joignirent deux ou trois ensemble, et même en plus grand nombre, pour bâtir la même maison à frais communs: ils tirèrent au sort, et les uns occupèrent le bas ou rez de chaussée, les autres le haut. C'est ainsi que cette année fut employée à construire des maisons.





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Dernière mise à jour : 20/08/2009