HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

τὸ



Texte grec :

[10,30] Εἰπόντος δὲ τοῦ ὑπάτου, ὅτι τοῦτο τὸ πολίτευμα τῇ βουλῇ συγχωροῦντες οὐθενὸς ἄλλου ἁμαρτήσονται τῶν μετρίων, καὶ κελεύοντος λέγειν ὅτου δέονται, ὀλίγα διαλεχθεὶς τοῖς συνάρχουσιν ὁ Οὐεργίνιος, ἐπὶ τῆς βουλῆς ἔφησεν ἐρεῖν. καὶ μετὰ ταῦτα συναγαγόντων τὸ συνέδριον τῶν ὑπάτων παρελθὼν καὶ τὰ δίκαια τοῦ δήμου πρὸς τὴν βουλὴν ἅπαντα εἰσενεγκάμενος ᾐτήσατο διπλασιασθῆναι τὴν ἀρχὴν τὴν προισταμένην τοῦ δήμου, καὶ ἀντὶ τῶν πέντε δημάρχων δέκα εἰς ἕκαστον ἐνιαυτὸν ἀποδείκνυσθαι. τοῦτο οἱ μὲν ἄλλοι βλάβην οὐδεμίαν ᾤοντο τῷ κοινῷ φέρειν, ἀλλὰ διδόναι καὶ μὴ ἀντιπράττειν παρῄνουν, ἄρχοντος τῆς γνώμης Λευκίου Κοιντίου, τοῦ τότε μέγιστον ἔχοντος ἐν τῇ βουλῇ κράτος. εἷς δὲ μόνος ἀντέλεγε Γάιος Κλαύδιος, υἱὸς Ἀππίου Κλαυδίου, τοῦ παρὰ πάντα τὸν χρόνον τοῖς εἰσηγήμασι τῶν δημοτικῶν, εἴ τινα μὴ νόμιμα ἦν, ἐναντιωθέντος, διαδεδεγμένος τὰ πολιτεύματα τοῦ πατρός, καὶ ὅτ´ αὐτὸς εἶχε τὴν ὕπατον ἀρχὴν κωλύσας δοθῆναι τοῖς δημάρχοις τὴν κατὰ τῶν ἱππέων τῶν ἐπὶ τῇ συνωμοσίᾳ διαβαλλομένων ἐξέτασιν, καὶ μακρὸν διεξελθὼν λόγον ἐδίδασκεν, ὅτι μετριώτερος μὲν ὁ δῆμος οὐδὲν οὐδὲ χρηστότερος ἔσται διπλασιασθείσης αὐτῷ τῆς ἀρχῆς, ἀνοητότερος δὲ καὶ βαρύτερος. οὐ γὰρ ἐπὶ ῥητοῖς τισι παραλήψεσθαι τὴν ἀρχὴν τοὺς ὕστερον ἀποδειχθησομένους, ὥστε μένειν ἐπὶ τοῖς καθεστηκόσιν, ἀλλὰ καὶ τὸν περὶ τῆς κληρουχίας αὖθις προθήσειν λόγον καὶ τὸν ὑπὲρ τῆς ἰσοτιμίας, καὶ πάντας ἑξῆς ζητήσειν, ὅ τι λέγοντες ἢ πράττοντες τὸ μὲν τοῦ δήμου κράτος αὐξήσουσι, τὰς δὲ τῆς βουλῆς τιμὰς καταλύσουσι. καὶ σφόδρα ἐκίνησε τοὺς πολλοὺς ὁ λόγος. ἔπειτα μετήγαγεν αὐτοὺς ὁ Κοίντιος διδάσκων, ὅτι πρὸς τῆς βουλῆς ἐστι τὸ πολλοὺς εἶναι τοῦ δήμου προστάτας. ἧττον γὰρ ὁμονοήσειν τοὺς πλείους τῶν ἐλαττόνων, μίαν δὲ βοήθειαν εἶναι τοῖς κοινοῖς, ἣν Ἄππιον Κλαύδιον τὸν Γαΐου πατέρα πρῶτον ἰδεῖν, ἐὰν στασιάζῃ τὸ ἀρχεῖον καὶ μὴ πᾶσι τὸ αὐτὸ δοκῇ. ἐδόκει τε δὴ ταῦτα καὶ γίνεται δόγμα βουλῆς· ἐξεῖναι τῷ δήμῳ δέκα δημάρχους καθ´ ἕκαστον ἐνιαυτὸν ἀποδεικνύναι, τῶν δὲ τότε ὄντων ἐν ἀρχῇ μηθένα. τοῦτο τὸ προβούλευμα οἱ περὶ τὸν Οὐεργίνιον λαβόντες ἐξήνεγκαν καὶ κυρώσαντες τὸν ἐπ´ αὐτῷ γραφέντα νόμον δέκα δημάρχους εἰς τὸν ἐπιόντα ἐνιαυτὸν ἀπέδειξαν. παυσαμένης δὲ τῆς στάσεως καταγράψαντες τὰς δυνάμεις οἱ ὕπατοι διεκληρώσαντο τὰς ἐξόδους· Μηνυκίῳ μὲν οὖν ὁ κατὰ Σαβίνων πόλεμος ἐδόθη, Ὁρατίῳ δὲ ὁ κατ´ Αἰκανῶν, καὶ κατὰ σπουδὴν ἐξῄεσαν ἀμφότεροι. Σαβῖνοι μὲν οὖν τὰς πόλεις διὰ φυλακῆς ἔχοντες ὑπερεῖδον ἀγομένων τε καὶ φερομένων ἁπάντων τῶν κατὰ τοὺς ἀγρούς, Αἰκανοὶ δὲ τὴν ἐναντιωσομένην Ῥωμαίοις δύναμιν ἀπέστειλαν. ἀγωνισάμενοι δὲ λαμπρῶς οὐχ οἷοί τε ἐγένοντο τὴν Ῥωμαίων ὑπερβαλέσθαι δύναμιν, ἀλλ´ ἠναγκάσθησαν εἰς τὰς πόλεις ἀπελθεῖν ἀποβαλόντες τὸ πολίχνιον, ὑπὲρ οὗ τὸν ἀγῶνα ἐποιοῦντο. Ὁράτιος δὲ τρεψάμενος τοὺς πολεμίους καὶ πολλὰ τῆς χώρας αὐτῶν κακώσας τοῦ τε Κορβιῶνος τὰ τείχη κατασπάσας καὶ τὰς οἰκήσεις ἐκ θεμελίων ἀνελὼν ἀπῆγε τὴν δύναμιν ἐπ´ οἴκου.

Traduction française :

[10,30] IX. Sur cette requête, le consul répond que si les tribuns veulent permettre au sénat de délibérer, on ne leur refusera de ce qui est juste : puis il leur ordonne de dire ce qu'ils souhaitent. Alors Virginius confère un moment avec ses collègues : il revient bientôt après, et déclare qu'il veut exposer ses demandes en plein sénat. Dans le moment les consuls convoquèrent une assemblée des sénateurs. On y admet le tribun, il fait l'énumération de tous les privilèges du peuple, puis il demande qu'on double le nombre des magistrats des plébéiens, et qu'au lieu de cinq tribuns il soit permis d'en créer dix tous les ans. X. Lucius Quintius qui avait alors une grande autorité dans le sénat, ouvrit le premier avis. Il dit que la création de cinq nouveaux tribuns ne pouvait faire aucun tort à la république et qu'on la devait accorder sans répugnance. Tous les sénateurs se rangèrent de son sentiment. Caius Claudius fut le seul d'un avis contraire. Il était fils de cet Appius Claudius qui s'était toujours opposé aux demandes du peuple qui ne lui paraissaient pas fondées sur la justice. Héritier des sentiments de son père, pendant son consulat il avait empêché qu'on ne permît aux tribuns d'informer contre les chevaliers qu'ils accusaient faussement d'être complices de la conjuration. Ce sénateur représenta en peu de mots, que si on doublait le nombre des magistrats du peuple, loin de devenir meilleur et plus traitable, il n'en serait que plus farouche et plus insolent. Que sans doute les tribuns qu'on élirait dans la suite, ne voudraient pas accepter la dignité tribunitienne à condition de la tenir dans les bornes de la modération qu'on leur prescrirait, qu'ils remettraient d'abord sur le tapis le partage des terres et l'égalité des honneurs entre le peuple et les patriciens, qu'ils n'oublieraient rien pour augmenter la puissance du peuple, et pour diminuer, ou même abolir entièrement l'autorité et les prérogatives du sénat ; qu'ils remueraient ciel et terre pour parvenir à leurs fins, et qu'ils s'y emploieraient l'un après l'autre et de fait et de paroles. XI. Ce discours fit beaucoup d'impression sur la plupart des sénateurs. Mais Quintius les fit ensuite revenir à son sentiment : il leur représenta qu'il était de l'intérêt du sénat d'augmenter le nombre des magistrats du peuple ; que plus il y en aurait, moins ils seraient d'accord entre eux, et que l'unique remède qu'Appius Claudius père de Caius avait trouvé le premier pour le bien public, était de diviser de sentiment le collège des tribuns afin qu'ils ne fussent jamais d'accord. Sur ces remontrances on se rangea de l'avis de Quintius, et on fit un sénatus-consulte qui permettait au peuple d'élire chaque année dix tribuns, mais à condition qu'il ne pourrait élire aucun de ceux qui étaienti alors en charge. Virginius et ses collègues publièrent le décret du sénat, et après avoir confirmé la loi faite à l'occasion de ce décret, ils désignèrent dix tribuns pour l'année suivante. XII. La. sédition apaisée par cet accommodement, les consuls levèrent des troupes. Ils tirèrent au sort leur destination et les peuples contre lesquels chaque consul devait marcher : la guerre des Sabins échut à Minucius, et celle des Aeques à Horatius. Ils partirent tous deux en diligence. Les Sabins se contentant de garder leurs villes, laissèrent piller et enlever tout ce qu'ils avaient à la campagne. Les Aeques au contraire mirent des troupes sur pied pour arrêter les Romains. Mais quoiqu'ils montrassent beaucoup de vigueur et de bravoure, ils ne purent jamais l'emporter sur l'armée Romaine : ils furent enfin obligés de de retirer dans leurs murailles, après avoir perdu la petite ville pour la défense de laquelle ils avaient combattu. Horatius ayant mis les ennemis en fuite, ravagé la plus grande partie de leurs terres, renversée les murailles de Corbion, et démoli jusqu'aux fondements les maisons de cette petite ville, revint à Rome avec son armée.





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Dernière mise à jour : 20/08/2009