HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

οὓς



Texte grec :

[10,29] Ταῦτα καὶ πολλὰ τούτοις ὅμοια εἰπὼν παρεστήσατο τοὺς πρεσβυτάτους τῶν πατρικίων κλαίοντας, οὓς ἰδόντες πολλοὶ τῶν δημοτικῶν οὐδ´ αὐτοὶ κατέχειν τὰ δάκρυα ἐδύναντο. γενομένης δὲ πολλῆς συμπαθείας πρός τε τὰς ἡλικίας τῶν ἀνδρῶν καὶ πρὸς τὰς ἀξίας μικρὸν ἐπισχὼν ὁ ὕπατος· Οὐκ αἰσχύνεσθε, ἔφησεν, ὦ πολῖται, οὐδὲ κατὰ γῆς δύεσθε, εἰ οἵδε οἱ γέροντες ὑπὲρ ὑμῶν τῶν νέων τὰ ὅπλα ἀναλήψονται, ἀλλ´ ὑπομενεῖτε ἀπολειφθῆναι τούτων ἡγουμένων, οὓς ἀεὶ πατέρας ἐκαλεῖτε; ὦ σχέτλιοι ὑμεῖς καὶ οὐδὲ πολῖται ταύτης ἄξιοι λέγεσθαι τῆς γῆς, ἣν ἔκτισαν οἱ τοὺς πατέρας ἐπὶ τῶν ὤμων ἐνέγκαντες, οἷς καὶ δι´ ὅπλων καὶ διὰ πυρὸς ὁδοὺς ἀσφαλεῖς θεοὶ παρέσχον. Ὡς δὲ κατέμαθεν ὁ Οὐεργίνιος ἀγόμενον τὸν δῆμον ὑπὸ τῶν λόγων, δεδοικώς, μὴ παρὰ τὴν ἑαυτοῦ γνώμην κοινωνεῖν ὑπομείνῃ τοῦ πολέμου, παρελθὼν εἶπεν· Ἡμεῖς οὔτ´ ἐγκαταλείπομεν οὔτε προδίδομεν ὑμᾶς, ὦ πατέρες, οὐδ´ ἂν ἀπολειφθείημεν ὑμῶν, ὥσπερ οὐδὲ πρότερον ἠξιώσαμεν οὐδεμιᾶς ἀπολειφθῆναι στρατείας, ἀλλὰ καὶ ζῆν αἱρούμεθα σὺν ὑμῖν καὶ πάσχειν, ὅ τι ἂν τῷ δαίμονι δοκῇ, μεθ´ ὑμῶν. πρόθυμοι δ´ ἐν παντὶ καιρῷ περὶ ὑμᾶς γεγονότες ἀξιοῦμεν μετρίας παρ´ ὑμῶν τυχεῖν χάριτος, ὥσπερ τῶν κοινῶν κινδύνων ἰσομοιροῦμεν ὑμῖν, οὕτως καὶ τῶν δικαίων τὸ ἴσον ἔχειν, νόμους καταστησάμενοι φύλακας τῆς ἐλευθερίας, οἷς ἅπαντες ἀεὶ χρησόμεθα. εἰ δὲ προσίσταται τοῦθ´ ὑμῖν, καὶ οὐκ ἀξιοῦτε τοῖς ἑαυτῶν πολίταις ταύτην συγχωρῆσαι τὴν χάριν, ἀλλὰ θανάτου τιμᾶσθε τὸ μεταδοῦναι τῷ δήμῳ τῆς ἰσηγορίας, οὐκέτι φιλονεικοῦμεν ὑμῖν· αἰτησόμεθα δ´ ἑτέραν παρ´ ὑμῶν χάριν, ἧς τυχόντες ἴσως ἂν οὐδὲ καινῶν ἔτι δεηθείημεν νόμων. εἰσέρχεται δ´ ἡμᾶς εὐλάβεια, μή ποτε οὐδὲ ταύτης τύχωμεν, ἐξ ἧς τῇ βουλῇ μὲν οὐδὲν ἔσται βλάβος, τῷ δὲ δήμῳ τιμή τις ὑπάρξει καὶ φιλανθρωπία.

Traduction française :

[10,29] VII. Après avoir dit ces choses et autres semblables, il fit paraître devant tout le monde les plus âgés des patriciens  baignés de pleurs et la tristesse peinte sur le visage. A la vue de ces vénérables vieillards aussi respectables par leur âge que par leurs dignités soutenues de leur mérite personnel, les cœurs des plébéiens mêmes sont attendris, ils fondent en larmes. Le consul profite de ces heureux moments, et rompant le silence: « N'avez-vous pas de honte, leur dit il, citoyens, quand vous voyez ces respectables vieillards disposés à prendre les armes au défaut de vous autres jeunes gens. ? Ne devriez-vous pas vous cacher dans les entrailles de la terre ? Pouvez-vous donc vous résoudre à abandonner de si illustres. chefs ? Malheureux que vous êtes, vous qui ne méritez pas d'être citoyens d'une ville, dont les fondateurs portant leurs pères sur leurs épaules, se sont sauvés à travers les armes et l'incendie par le secours des dieux qui dirigeaient leurs pas, aurez-vous le cœur assez dur pour ne pas vous joindre aux patriciens que vous avez toujours appelés vos pères ? » VIII. Alors Virginius, voyant que les plébéiens se laissaient gagner par les discours du consul, et craignant qu'ils ne s'engageassent contre son sentiment à suivre les étendards des patriciens, s'avance au milieu de l'assemblée et parle en ces termes. « Non, Messieurs, nous ne vous abandonnons point  aux dieux ne plaise que nous soyons assez lâches pour vous trahir. Ne savez-vous pas vous-mêmes que nous ne vous avons jamais abandonnés, et que nous n'avons point refusé de prendre les armes dans toutes les guerres que nos ennemis nous ont suscitées jusqu'aujourd'hui ? Toujours attachés aux intérêts de la patrie, nous voulons vivre avec vous et souffrir avec vous tous les maux qu'il plaira aux dieux de nous envoyer. Mais puisque nous vous avons donné en toute occasion des marques de notre zèle, nous vous demandons en récompense une grâce que vous ne pouvez nous refuser sans injustice. Comme nous partageons avec vous les mêmes dangers, souffrez que nous ayons aussi les mêmes droits que vous, permettez qu'on établisse des lois pour la conservation de la liberté qui nous soient communes à tous. Que si vous ne pouvez vous résoudre à accorder cette faveur à vos citoyens, si vous croyez que ce serait une espèce de crime, et si vous regardez l'égalité comme le plus grand de tous les maux, nous ne disputerons plus avec vous. Nous nous retranchons donc à vous demander une autre grâce : peut-être que quand nous l'aurons obtenue, il ne sera pas besoin de faire de nouvelles lois. Mais nous appréhendons que vous ne nous la refusiez aussi. Elle ne porterait cependant aucun préjudice au sénat, et d'ailleurs elle ferait quelque honneur au peuple qui ne peut manquer d'en être content.»





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Dernière mise à jour : 20/08/2009