HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

ὡς



Texte grec :

[10,27] Φθειρομένης καὶ διαρπαζομένης τῆς τε Ῥωμαίων καὶ τῶν συμμάχων γῆς, καὶ τῶν πολεμίων ὡς δι´ ἐρημίας ἐλαυνόντων κατ´ ἐλπίδα τοῦ μηδεμίαν ἐπ´ αὐτοὺς ἐξελεύσεσθαι δύναμιν διὰ τὴν κατέχουσαν ἐν τῇ πόλει στάσιν, οἱ μὲν ὕπατοι τὴν βουλὴν συνήγαγον, ὡς περὶ τῶν ὅλων ἔσχατον τοῦτο βουλευσόμενοι. ῥηθέντων δὲ πολλῶν λόγων πρῶτος ἐρωτηθεὶς γνώμην Λεύκιος Κοίντιος, ὁ τῷ παρελθόντι γενόμενος ἔτει δικτάτωρ, ἀνὴρ οὐ μόνον τὰ πολέμια δεινότατος τῶν καθ´ ἑαυτόν, ἀλλὰ καὶ τὰ πολιτικὰ δοκῶν εἶναι φρονιμώτατος, γνώμην ἀπεφήνατο τήνδε· μάλιστα μὲν πείθειν τούς τε δημάρχους καὶ τοὺς ἄλλους πολίτας τὴν μὲν ὑπὲρ τοῦ νόμου διάγνωσιν οὐθὲν ἐν τῷ παρόντι κατεπείγουσαν εἰς ἑτέρους ἀναβαλέσθαι καιροὺς ἐπιτηδειοτέρους, τὸν δ´ ἐν χερσὶν ὄντα καὶ ὅσον οὔπω τῇ πόλει πλησιάζοντα πόλεμον ἄρασθαι πάσῃ προθυμίᾳ, καὶ μὴ περιιδεῖν τὴν μετὰ πολλῶν κτηθεῖσαν ἡγεμονίαν πόνων αἰσχρῶς καὶ ἀνάνδρως ἀπολομένην. ἐὰν δὲ μὴ πείθηται ὁ δῆμος, τοὺς πατρικίους ἅμα τοῖς πελάταις καθοπλισαμένους τῶν τ´ ἄλλων πολιτῶν παραλαβόντας, οἷς ἦν ἑκοῦσι συνάρασθαι τοῦ καλλίστου ὑπὲρ τῆς πατρίδος ἀγῶνος, χωρεῖν προθύμως ἐπὶ τὸν πόλεμον θεούς, ὅσοι φυλάττουσι τὴν Ῥωμαίων πόλιν, ἡγεμόνας τῆς ἐξόδου ποιησαμένους. συμβήσεσθαι γὰρ αὐτοῖς δυεῖν καλῶν ἔργων καὶ δικαίων θάτερον, ἢ νίκην ἐξενέγκασθαι πασῶν ὧν αὐτοί ποτε ἢ οἱ πατέρες ἐξηνέγκαντο λαμπροτάτην, ἢ περὶ τῶν ἐν αὐτῇ καλῶν εὐψύχως ἀγωνιζομένοις ἀποθανεῖν. ταύτης μέντοι τῆς καλῆς πείρας οὔτ´ αὐτὸς ἀπολείψεσθαι ἔφη, ἀλλ´ ἐν ἴσῳ τοῖς κράτιστα ἐρρωμένοις παρὼν ἀγωνιεῖσθαι, οὔτε τῶν ἄλλων τινὰ πρεσβυτέρων, οἷς ἐστιν ἐλευθερίας τε καὶ δόξης ἀγαθῆς λόγος.

Traduction française :

[10,27] V. Pendant qu'on pillait et ravageait les terres des Romains de même que celles de leurs alliés, et que l'on traversait leur pays comme un désert, avec d*autant plus de confiance, que la sédition qui régnait dans la ville de Rome, ne permettait pas de mettre des troupes en campagne, les consuls assemblèrent le sénat afin de délibérer comme pour la dernière fois, sur les moyens de soutenir la république chancelante et prête à tomber. Après plusieurs discours, Lucius Quintius, grand homme d'état et le plus brave guerrier de son temps, qui avait été dictateur l'année précédente, fut prié de dire le premier son avis. Il opina d'une manière qui fit également impression et sur les tribuns et sur tous les autres citoyens. Son sentiment fut, que la confirmation de la loi n'était pas une affaire des plus pressée et qu'il fallait la remettre à un autre temps plus commode, mais qu'à l'égard de la guerre dont Rome était menacée de si près, on ne pouvait se dispenser de la soutenir avec toute l'ardeur possible, afin de ne pas s'exposer à perdre par une lâcheté honteuse un empire qui avait coûté tant de travaux. Que si le peuple refusait de servir, c'était aux patriciens, à leurs clients, et à tous les citoyens zélés pour la gloire du nom Romain, à prendre les armes et à marcher aux ennemis, qu'ils pouvaient prendre pour guides de leur entreprise les dieux protecteurs de l'empire Romain, et que sous leurs auspices ils auraient l'une de ces deux glorieuses destinées, ou de remporter la plus belle victoire qu'ils eussent jamais gagnée eux et leurs pères, ou de mourir en combattant généreusement pour la défense de la liberté. Que pour lui, loin de s'exempter de faire avec eux une campagne si digne de la valeur Romaine, il combattrait avec autant de fermeté que les plus braves ; et qu'aucun des vieillards qui aimaient la liberté et la bonne réputation, ne refuserait de suivre son exemple.





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Dernière mise à jour : 20/08/2009