HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

τούτους



Texte grec :

[10,26] Μετὰ δὲ τούτους ὀλυμπιὰς μὲν ἦν ὀγδοηκοστὴ καὶ πρώτη, ἣν ἐνίκα στάδιον Πολύμναστος Κυρηναῖος, Ἀθήνησι δὲ ἄρχων Καλλίας, ἐφ´ οὗ τὴν ὕπατον ἀρχὴν ἐν Ῥώμῃ παρέλαβε Γάιος Ὁράτιος καὶ Κόιντος Μηνύκιος. ἐπὶ τούτων Σαβῖνοι πάλιν στρατεύσαντες ἐπὶ Ῥωμαίους πολλὴν τῆς χώρας αὐτῶν ἐδῄωσαν, καὶ ἧκον οἱ φυγόντες ἐκ τῶν ἀγρῶν ἀθρόοι κρατεῖσθαι πάντα ὑπ´ αὐτῶν τὰ μεταξὺ Κρουστομερείας τε καὶ Φιδήνης λέγοντες. Αἰκανοί τε οἱ νεωστὶ καταπολεμηθέντες ἐν τοῖς ὅπλοις αὖθις ἦσαν· καὶ οἱ μὲν ἀκμαιότατοι αὐτῶν νυκτὸς ἐλάσαντες ἐπὶ Κορβιῶνα πόλιν, ἣν τῷ παρελθόντι ἐνιαυτῷ Ῥωμαίοις παρέδοσαν, τήν τε φρουρὰν τὴν ἐν αὐτῇ κοιμωμένην εὑρόντες κατέσφαξαν πλὴν ὀλίγων, οἳ ἔτυχον ἀφυστεροῦντες, οἱ δὲ λοιποὶ μεγάλῃ χειρὶ στρατεύσαντες ἐπὶ πόλιν Ὀρτῶνα τοῦ Λατίνων ἔθνους ἐξ ἐφόδου καταλαμβάνονται, καὶ ὅσα Ῥωμαίους οὐχ οἷοί τε ἦσαν ἐργάσασθαι, ταῦτα δι´ ὀργὴν τοὺς συμμάχους αὐτῶν διέθεσαν. τοὺς μὲν γὰρ ἐν ἥβῃ πάντας, πλὴν εἴ τινες διέφυγον εὐθὺς ἁλισκομένης τῆς πόλεως, ἀπέκτειναν, γυναῖκας δὲ καὶ παῖδας αὐτῶν καὶ τὰ γηραιὰ τῶν σωμάτων ἠνδραποδίσαντο, καὶ τῶν χρημάτων ὅσα δύναμις ἦν αὐτοῖς φέρειν συσκευασάμενοι κατὰ σπουδήν, πρὶν ἅπαντας ἐπιβοηθῆσαι Λατίνους, ἀνέστρεψαν. τούτων δὲ ἅμα προσαγγελλομένων ὑπό τε Λατίνων καὶ τῶν ἐκ τῆς φρουρᾶς διασωθέντων ἡ μὲν βουλὴ στρατιὰν ἐκπέμπειν ἐψηφίσατο καὶ τοὺς ὑπάτους ἀμφοτέρους πορεύεσθαι· οἱ δὲ περὶ τὸν Οὐεργίνιον δήμαρχοι πέμπτον ἔτος ἐπὶ τῆς αὐτῆς ὄντες ἐξουσίας ἐκώλυον, ὥσπερ καὶ ἐν τοῖς πρότερον ἐποίουν ἔτεσιν, ἐνιστάμενοι ταῖς στρατολογίαις τῶν ὑπάτων, τὸν ἐντὸς τείχους πρῶτον ἀξιοῦντες καταλυθῆναι πόλεμον ἀποδοθείσης τῷ δήμῳ τῆς περὶ τοῦ νόμου διαγνώσεως, ὃν ὑπὲρ τῆς ἰσηγορίας εἰσέφερον, ὅ τε δῆμος αὐτοῖς συνελάμβανε πολλοὺς κατὰ τῆς βουλῆς καὶ ἐπιφθόνους διεξιοῦσι λόγους. ἑλκομένου δὲ τοῦ χρόνου καὶ οὔτε τῶν ὑπάτων ὑπομενόντων προβουλεῦσαί τε καὶ εἰς τὸν δῆμον ἐξενεγκεῖν τὸν νόμον, οὔτε τῶν δημάρχων συγχωρῆσαι βουλομένων τὴν καταγραφὴν καὶ τὴν ἔξοδον τῆς στρατιᾶς γενέσθαι, λόγων τε πολλῶν καὶ κατηγοριῶν, ἃς ἐποιοῦντο κατ´ ἀλλήλων ἔν τε ταῖς ἐκκλησίαις καὶ ἐπὶ τῆς βουλῆς μάτην ἀναλισκομένων, ἑτέρα τις εἰσαχθεῖσα ὑπὸ τῶν δημάρχων ἐπὶ τῇ βουλῇ πολιτεία καὶ παρακρουσαμένη τὸ συνέδριον, τὴν μὲν τότε κατέχουσαν στάσιν ἐπράυνεν, ἑτέρων δὲ πολλῶν καὶ μεγάλων ἐγένετο πλεονεκτημάτων αἰτία τῷ δήμῳ. διηγήσομαι δὲ καὶ ταύτην τὴν δυναστείαν ὃν τρόπον ὁ δῆμος ἔλαβε.

Traduction française :

[10,26] CHAPITRE SIXIEME. I.  Après le consulat de Minucius et de Nautius, la première année de la quatre-vingt-unième olympiade, au commencement de laquelle Polymnaste de Cyrène remporta le prix de la course, Callias étant archonte à Athènes, on élut consuls à Rome Caius Horatius et Quintus Minucius. II. Sous leur régence les Sabins commencèrent une nouvelle campagne, et ravagèrent une grande étendue des terres Romaines : une foule de paysans s'étant réfugiés dans la ville, apportèrent la nouvelle qu'ils occupaient tout le pays depuis Crustumerie jusqu'à Fidènes. D'un autre côté les Aeques qui venaient d'être vaincus depuis peu, avaient repris les armes. Les plus vigoureux de la nation étaient sortis pendant la nuit pour assiéger la ville de Corbion qu'ils avaient livrée l'année précédente aux Romains ; et ayant surpris la garnison endormie, ils l'avaient toute égorgée, hors quelques soldats, mais en petit nombre, qui étaient absents Les autres qui faisaient un corps de troupes considérable, se rendirent à Ortone ville des Latins, prirent cette place d'assaut, et tout le mal qu'ils ne pouvaient faire au peuple Romain, ils le firent à ses alliés. Après avoir pris la ville, ils tuèrent tous ceux qui étaient en âge de puberté : aucun n'échappa à leur vengeance que ceux qui s'enfuirent pendant qu'on emportait cette place : les femmes, les enfants et les vieillards furent menés en esclavage. L'ennemi pilla tout l'argent et les effets qu'il put trouver : il emporta en diligence un si riche butin avant que tous les Latins se fussent rassemblés pour secourir la ville. III.  Une si triste nouvelle portée à Rome tant par les Latins que par quelques soldats de la garnison qui s'étaient sauvés, le sénat résolut de mettre une armée en campagne, et de faire marcher les deux consuls contre les rebelles. Mais Virginius et les autres tribuns ses collègues, qui s'étaient fait continuer pour la cinquième année, formèrent opposition à l'enrôlement des troupes, comme ils avaient déjà fait les années précédentes. Ils demandaient avec empressement qu'avant toutes choses on terminât la guerre intestine, en accordant au peuple le pouvoir de connaître de la loi qu'ils avaient faite pour établir l'égalité entre les citoyens. Le peuple d'intelligence avec ses magistrats, appuyait les discours injurieux qu'ils ne cessaient de débiter contre le sénat. Le temps se passait sans rien conclure. D'un côté les consuls ne pouvaient de résoudre à faire délibérer sur la loi pour la proposer au peuple, de l'autre les tribuns ne voulaient pas souffrir qu'on fît des levées pour ouvrir la campagne. Les discours et les plaintes réciproques qu'ils faisaient les uns contre les autres dans les assemblées du peuple et dans le sénat, ne servaient qu'a tirer les affaires en longueur. IV. Enfin les tribuns firent jouer d'autres ressorts contre le sénat, par un nouveau règlement, qui à la vérité apaisa pour lors la sédition, mais qui dans la suite tourna à l'avantage du peuple, et augmenta considérablement sa puissance. Nous allons rapporter leurs intrigues, et les moyens qu'ils employèrent pour élever le peuple à un si haut degré.





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Dernière mise à jour : 20/08/2009