HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

τῆς



Texte grec :

[10,22] Τῷ δ´ ἑξῆς ἐνιαυτῷ Γάιος Ναύτιος τὸ δεύτερον αἱρεθεὶς καὶ Λεύκιος Μηνύκιος παραλαβόντες τὴν ὕπατον ἀρχὴν τέως μὲν ὑπὲρ τῶν πολιτικῶν δικαίων πόλεμον ἐντὸς τείχους ἐπολέμουν πρὸς τοὺς ἅμα Οὐεργινίῳ δημάρχους τοὺς τέταρτον ἔτος ἤδη τὴν αὐτὴν κατασχόντας ἀρχήν. ἐπεὶ δ´ ἀπὸ τῶν πλησιοχώρων ἐθνῶν πόλεμος ἐπεγένετο τῇ πόλει, καὶ δέος ἦν, μὴ τὴν ἀρχὴν ἀφαιρεθῶσιν, ἀσμένως δεξάμενοι τὸ συμβὰν ἀπὸ τῆς τύχης τὸν στρατιωτικὸν ἐποιοῦντο κατάλογον καὶ μερισάμενοι τριχῇ τάς τε οἰκείας καὶ τὰς παρὰ τῶν συμμάχων δυνάμεις μίαν μὲν ἐν τῇ πόλει μοῖραν κατέλιπον, ἧς ἡγεῖτο Κόιντος Φάβιος Οὐιβολανός, τὰς δὲ λοιπὰς αὐτοὶ παραλαβόντες ἐξῄεσαν διὰ ταχέων, ἐπὶ μὲν Σαβίνους Ναύτιος, ἐπὶ δ´ Αἰκανοὺς Μηνύκιος. ἀμφότερα γὰρ ταῦτα τὰ ἔθνη κατὰ τὸν αὐτὸν χρόνον ἀφειστήκει τῆς Ῥωμαίων ἀρχῆς, Σαβῖνοι μὲν ἐκ τοῦ φανεροῦ, καὶ μέχρι Φιδήνης πόλεως ἤλασαν, ἧς ἐκράτουν Ῥωμαῖοι - τετταράκοντα δ´ εἰσὶν οἱ διὰ μέσου τῶν πόλεων στάδιοι - Αἰκανοὶ δὲ λόγῳ μὲν φυλάττοντες τὰ τῆς νεωστὶ γενομένης συμμαχίας δίκαια, ἔργῳ δὲ καὶ οὗτοι πράττοντες τὰ τῶν πολεμίων. ἐπὶ γὰρ τοὺς συμμάχους αὐτῶν Λατίνους ἐστράτευσαν, ὡς οὐ γενομένων αὐτοῖς πρὸς ἐκείνους ὁμολογιῶν περὶ φιλίας. ἡγεῖτο δὲ τῆς στρατιᾶς Γράγχος Κοίλιος, ἀνὴρ δραστήριος ἀρχῇ κοσμηθεὶς αὐτοκράτορι, ἣν ἐπὶ τὸ βασιλικώτερον ἐξήγαγεν. ἐλάσας δὲ μέχρι Τύσκλου πόλεως, ἣν Αἰκανοὶ τῷ πρόσθεν ἐνιαυτῷ καταλαβόμενοι καὶ διαρπάσαντες ὑπὸ Ῥωμαίων ἐξεκρούσθησαν, ἀνθρώπους τε πολλοὺς ἐκ τῶν ἀγρῶν συνήρπασε καὶ βοσκήματα, ὅσα κατέλαβε, καὶ τοὺς καρποὺς τῆς γῆς ἐν ἀκμῇ ὄντας ἔφθειρεν. ἀφικομένης δὲ πρεσβείας, ἣν ἀπέστειλεν ἡ Ῥωμαίων βουλὴ μαθεῖν ἀξιοῦσα, τί παθόντες Αἰκανοὶ πολεμοῦσι τοῖς Ῥωμαίων συμμάχοις, φιλίας τ´ αὐτοῖς ὀμωμοσμένης νεωστὶ καὶ οὐδενὸς ἐν τῷ μεταξὺ χρόνῳ γενομένου προσκρούσματος τοῖς ἔθνεσι, καὶ παραινούσης τῷ Κοιλίῳ τούς τ´ αἰχμαλώτους αὐτῶν οὓς εἶχεν ἀφιέναι καὶ τὴν στρατιὰν ἀπάγειν καὶ περὶ ὧν ἠδίκησεν ἢ κατέβλαψε Τυσκλάνους δίκην ὑποσχεῖν, πολὺν μὲν χρόνον διέτριψεν ὁ Γράγχος οὐδ´ εἰς λόγους τοῖς πρεσβευταῖς ἐρχόμενος, ὡς ἐν ἀσχολίαις δή τισι γεγονώς. ἐπεὶ δ´ οὖν ἔδοξεν αὐτῷ προσάγειν τοὺς πρέσβεις, κἀκεῖνοι τοὺς ἐπισταλέντας ὑπὸ τῆς βουλῆς λόγους διεξῆλθον· Θαυμάζω, φησίν, ὑμῶν, ὦ Ῥωμαῖοι, τί δή ποτ´ αὐτοὶ μὲν ἅπαντας ἀνθρώπους ἡγεῖσθε πολεμίους, καὶ ὑφ´ ὧν οὐδὲν κακὸν πεπόνθατε, ἀρχῆς καὶ τυραννίδος ἕνεκα, Αἰκανοῖς δ´ οὐ συγχωρεῖτε παρὰ τουτωνὶ Τυσκλάνων ἐχθρῶν ὄντων ἀναπράττεσθαι δίκας, οὐθενὸς ἡμῖν διωμολογημένου περὶ αὐτῶν, ὅτε τὰς πρὸς ὑμᾶς ἐποιούμεθα συνθήκας. εἰ μὲν οὖν τῶν ὑμετέρων ἰδίων ἀδικεῖσθαί τι ἢ βλάπτεσθαι λέγετε ὑφ´ ἡμῶν, τὰ δίκαια ὑφέξομεν ὑμῖν κατὰ τὰς ὁμολογίας· εἰ δὲ περὶ Τυσκλάνων ἀναπραξόμενοι δίκας ἥκετε, οὐθείς ἐστιν ὑμῖν πρὸς ἐμὲ περὶ τούτων λόγος, ἀλλὰ πρὸς ταύτην λαλεῖτε τὴν φηγόν· δείξας αὐτοῖς τινα πλησίον πεφυκυῖαν.

Traduction française :

[10,22] CHAPITRE CINQUIEME. I. L'année suivante, Caius Nautius fut consul pour la seconde fois avec Lucius Minucius. Etant entrés en charge, ils furent quelque temps en dispute au sujet du droit public avec le tribun Virginius et ses collègues, qui gardaient toujours la même charge, et retenaient le tribunat pour la quatrième année. II.  Dans la suite, les peuples voisins ayant déclaré la guerre à la ville de Rome, comme il y avait à craindre qu'on ne la dépouillât de sa puissance, ils profitèrent volontiers de l'occasion que la fortune leur présentait pour enrôler des soldats. Ils divisèrent en trois corps toutes leurs troupes, tant domestiques que celles des alliés. De ces trois corps, l'un fut réservé pour garder la ville sous le commandement de Quintus Fabius Vibulanus. Les consuls se mirent promptement en campagne avec les deux autres. Nautius marcha contre les Sabins, Minucius contre les Aeques. Ces deux nations s'étaient soulevées en même temps contre le peuple Romain. Les Sabins l'avaient fait ouvertement, et s'étaient avancés avec leurs troupes jusqu'à Fidènes, ville de l'obéissance des Romains, à quarante stades de Rome. Pour ce qui est des lois qu'en apparence ils observassent encore les articles du nouveau traité, ils faisaient néanmoins des hostilités, et avaient déclaré la guerre aux Latins alliés du peuple Romain, sous prétexte qu'ils n'avaient conclu aucune alliance avec eux. III. Le chef des Aeques dans cette expédition était Gracchus Clœlius, homme entreprenant, qui avait presque élevé à l'autorité royale la dignité dont il était revêtu. Il s'avança jusqu'à la ville de Tusculum, d'où les Romains avaient chassé les Aeques qui s'en étaient emparés, et qui l'avaient pillée l'année précédente. Il enleva un grand nombre de prisonniers dans les campagnes, il se saisit de tous les bestiaux qu'il put trouver, et ruina les grains qui étaient alors en maturité. IV. Le sénat Romain dépêcha des ambassadeurs, pour lui demander quel sort on avait fait aux Aeques et ce qui les obligeait à déclarer la guerre aux alliés de la république, sans en avoir reçu aucun mauvais traitement depuis l'alliance conclue. Ces députés avaient ordre d'exhorter Cloelius à relâcher les prisonniers qu'il avait faits, à retirer ses troupes, et à rendre compte des torts qu'il avait causés aux Tusculans. V. Gracchus sous prétexte de quelques occupations fort pressantes, différa d'abord de leur donner audience. Enfin il les fit venir, et lorsqu'ils lui eurent exposé les ordres qu'ils avaient reçus du sénat : « Je suis surpris, Romains, leur dit-il, que vous autres qui par la seule passion de dominer et d'étendre votre empire, regardez tous {les hommes} comme ennemis, sans en excepter même ceux qui ne vous ont fait aucun tort ; je suis surpris, dis-je, que vous ne puissiez pas souffrir, que les Aeques tirent vengeance des Tusculans leurs ennemis, vu que dans le traité que nous avons fait avec vous on n'a rien stipulé touchant cette nation. Si donc vous vous plaignez que nous vous ayons fait quelque injustice, à vous en particulier et dans les choses qui vous appartiennent, nous sommes prêts de vous en faire raison suivant le traité d'alliance. Mais si vous venez ici demander justice pour les Tusculans, ce n'est pas à moi que {vous} devez en parler, adressez-vous à ce hêtre, ajouta-t il en leur montrant un hêtre qui était proche. »





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Dernière mise à jour : 20/08/2009