HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

ἀποσταλέντες



Texte grec :

[10,20] Κοίντου δὲ Φαβίου Οὐιβολανοῦ παρειληφότος τὴν ὑπατείαν τὸ τρίτον καὶ Λευκίου Κορνηλίου καὶ τελούντων πατρίους ἀγῶνας Αἰκανῶν ἄνδρες ἐπίλεκτοι πλῆθος ἀμφὶ τοὺς ἑξακισχιλίους ὁπλισμῷ τ´ εὐζώνῳ συνεσταλμένοι καὶ ἐν νυκτὶ ποιησάμενοι τὴν ἔξοδον σκότους ἔτι ὄντος ἐπὶ πόλιν ἀφικνοῦνται Τυσκλάνων, ἥ ἐστι μὲν τοῦ Λατίνων ἔθνους, ἀφέστηκε δὲ τῆς Ῥώμης οὐκ ἔλαττον σταδίων ἑκατόν. εὑρόντες δὲ ὡς ἐν εἰρήνῃ πύλας τε ἀκλείστους καὶ τεῖχος ἀφύλακτον αἱροῦσι τὴν πόλιν ἐξ ἐφόδου μνησικακοῦντες τοῖς Τυσκλάνοις, ὅτι τῇ Ῥωμαίων πόλει τά τε ἄλλα μετὰ προθυμίας συμπράττοντες διετέλουν, καὶ ἐν τῇ πολιορκίᾳ τοῦ Καπιτωλίου μόνοι συνήραντο τοῦ πολέμου. ἄνδρας μὲν οὐ πολλούς τινας ἐν τῇ καταλήψει διέφθειραν, ἀλλ´ ἔφθασαν ἤδη αὐτοὺς ὑπὸ τὴν ἅλωσιν τῆς πόλεως ὠσάμενοι διὰ τῶν πυλῶν οἱ ἔνδον, χωρὶς ἢ ὅσοι ὑπὸ νόσων ἢ γήρως φυγεῖν ἀδύνατοι ἦσαν, γύναια δὲ καὶ παιδία καὶ θεράποντας αὐτῶν ἠνδραποδίσαντο καὶ τὰ χρήματα διήρπασαν. ὡς δ´ ἀπηγγέλθη τὸ δεινὸν εἰς τὴν Ῥώμην ἐκ τῶν διαφυγόντων ἐκ τῆς ἁλώσεως, οἱ μὲν ὕπατοι βοηθεῖν ᾤοντο δεῖν τοῖς φυγάσι κατὰ τάχος καὶ τὴν πόλιν αὐτοῖς ἀποδιδόναι, ἀντέπραττον δὲ οἱ δήμαρχοι στρατιὰν οὐκ ἐῶντες καταγράφειν, ἕως ἂν ἡ περὶ τοὺς νόμους διενεχθῇ ψῆφος. ἀγανακτούσης δὲ τῆς βουλῆς καὶ διατριβὴν λαμβανούσης τῆς στρατείας ἕτεροι παρῆσαν ἀπὸ τοῦ Λατίνων ἔθνους ἀποσταλέντες, οἳ τὴν Ἀντιατῶν πόλιν ἤγγελλον ἐκ τοῦ φανεροῦ ἀφεστηκέναι, μιᾷ χρησαμένων γνώμῃ Οὐολούσκων τε τῶν ἀρχαίων οἰκητόρων τῆς πόλεως καὶ Ῥωμαίων τῶν ἀφικομένων ὡς αὐτοὺς ἐποίκων καὶ μερισαμένων τὴν γῆν. Ἑρνίκων τε ἄγγελοι κατὰ τοὺς αὐτοὺς παρῆσαν χρόνους δηλοῦντες, ὅτι Οὐολούσκων τε καὶ Αἰκανῶν δύναμις πολλὴ ἐξελήλυθε καί ἐστιν ἐν τῇ αὐτῶν ἤδη γῇ. τούτων ἅμα προσαγγελλομένων οὐδεμίαν ἀναστροφὴν ἔτι ποιεῖσθαι τοῖς ἐκ τοῦ συνεδρίου ἐδόκει, ἀλλὰ πανστρατιᾷ βοηθεῖν καὶ τοὺς ὑπάτους ἀμφοτέρους ἐξιέναι· ἐὰν δέ τινες ἀπολειφθῶσι τῆς στρατείας Ῥωμαίων ἢ τῶν συμμάχων, ὡς πολεμίοις αὐτοῖς χρῆσθαι. εἰξάντων δὲ καὶ τῶν δημάρχων καταγράψαντες τοὺς ἐν ἡλικίᾳ πάντας οἱ ὕπατοι καὶ τὰς παρὰ τῶν συμμάχων δυνάμεις μεταπεμψάμενοι κατὰ σπουδὴν ἐξῄεσαν ὑπολιπόμενοι φυλακὴν τῇ πόλει τρίτην μοῖραν τῆς ἐπιχωρίου στρατιᾶς. Φάβιος μὲν οὖν ἐπὶ τοὺς ἐν τῷ Τυσκλάνων ὄντας Αἰκανοὺς τὴν στρατιὰν ἦγε διὰ τάχους. τῶν δ´ οἱ μὲν πλείους ἀπεληλύθεσαν ἤδη διηρπακότες τὴν πόλιν, ὀλίγοι δέ τινες ὑπέμενον φυλάττοντες τὴν ἄκραν· ἔστι δὲ σφόδρα ἐχυρὰ καὶ οὐ πολλῆς δεομένη φυλακῆς. τινὲς μὲν οὖν φασι τοὺς φρουροὺς τῆς ἄκρας ἰδόντας ἐξιοῦσαν ἐκ τῆς Ῥώμης τὴν στρατιάν - εὐσύνοπτα γάρ ἐστιν ἐκ μετεώρου τὰ μεταξὺ χωρία πάντα - ἑκόντας ἐξελθεῖν, ἕτεροι δὲ ἐκπολιορκηθέντας ὑπὸ τοῦ Φαβίου καθ´ ὁμολογίαν παραδοῦναι τὸ φρούριον, τοῖς σώμασιν αὐτοῖς ἄδειαν αἰτησαμένους καὶ ζυγὸν ὑποστάντας.

Traduction française :

[10,20] CHAPITRE QUATRIEME. I.  L'année suivante, Quintus Fabius Vibulanus fut consul pour la troisième fois avec Lucius Cornélius. Tandis que ces magistrats célébraient des jeux suivant les cérémonies de la patrie, les Aeques avec un corps de troupes d'environ six mille hommes, tous gens d'élite et armés à la légère, se mettent en marche pendant la nuit. A la faveur des ténèbres, ils arrivent à Tusculum ville des Latins éloignée de cent stades de Rome. Trouvant les portes ouvertes et les remparts sans défense, parce qu'on était en temps de paix, ils prirent la ville d'emblée pour de venger de ce que les Tusculans toujours fidèles dans l'amitié du peuple Romain, avaient été les seuls qui lui eussent prêté main-forte au siège du capitole occupé par les ennemis. Les Aeques tuèrent  beaucoup de monde a la prise de cette ville. Il est vrai que dans le moment de la première irruption, la plupart des habitants sortirent par d'autres portes, excepté ceux qui accablés de maladie ou de vieillesse ne pouvaient absolument s'enfuir. Mais l'ennemi se dédommagea par la prise des femmes, des enfants, des esclaves, et par l'argent et les effets qu'il pilla. II. La nouvelle de ce malheur portée à Rome par ceux qui s'étaient sauvés, les consuls résolurent de secourir promptement les fugitifs et de les rétablir dans leur ville. Mais les tribuns y mirent opposition et ne voulurent pas qu'on enrôlât des troupes que les lois n'eussent été confirmées par les suffrages du peuple. III.  Pendant ce retardement dont le sénat fut fort indigné, il arriva d'autres députés de la part des Latins, qui donnèrent avis que la ville d'Antium s'était ouvertement soulevée, et que tous les citoyens, tant les Volsques que les Romains qu'on y avait envoyés en colonie en leur donnant une portion des terres, s'étaient unis ensemble dans cette révolte. En même temps on fut averti de la part des Herniques, qu'une nombreuse armée d'Aeques et de Volsques avait ouvert la campagne et paraissait déjà sur leurs terres. Le sénat accablé de tant de mauvaises nouvelles qu'il recevait coup sur coup, ne crut pas devoir différer plus longtemps à remédier au mal. La résolution fut prise de mettre au plutôt toutes les troupes sur pied, d'envoyer les deux consuls en campagne, et de traiter comme ennemis tous ceux des Romains et des alliés qui refuseraient de s'enrôler. Alors les tribuns mêmes cèdent à l'autorité du sénat : les consuls enrôlent tout ce qui était en âge de servir, ils font venir les secours des alliés, ils de mettent promptement en marche, et ne laissent que la troisième partie de leurs troupes domestiques pour garder {la ville et} le pays. IV. Fabius fait diligence, et à la tête de son armée  marche contre les Aeques qui étaient à Tusculum. Mais la plupart de leurs troupes s'étaient déjà retirées, après avoir pillé la ville, il n'en était resté qu'un petit nombre pour défendre la citadelle, qui bien fortifiée par elle-même, n'avait besoin que d'une médiocre garnison. Quelques-uns disent que cette garnison se retira d'elle-même de son poste, et que du haut de la citadelle d'où l'on découvre aisément toutes les campagnes qui sont entre les deux villes, ayant aperçu l'armée Romaine, elle n'osa l'attendre. Mais d'autres prétendent que se voyant sur le point d'être forcée par Fabius, elle rendit la place par capitulation, à condition de passer sous le joug, et d'avoir la vie sauve avec la liberté.





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Dernière mise à jour : 20/08/2009