HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

ἀφείλετο



Texte grec :

[10,16] Λυθείσης δὲ τῆς ἐκκλησίας περὶ δείλην ὀψίαν συνέρρεον ἐπὶ τοὺς ἀποδειχθέντας ἕκαστοι τόπους, ἀπογραφόμενοί τε πρὸς τοὺς ἡγεμόνας τὰ ὀνόματα καὶ τὸν στρατιωτικὸν ὀμνύντες ὅρκον. ἐκείνην μὲν οὖν τὴν ἡμέραν καὶ τὴν ἐπιοῦσαν νύκτα ὅλην ἀμφὶ ταῦτα ἦσαν, τῇ δ´ ἑξῆς ἡμέρᾳ λοχαγοί τε προσενέμοντο ὑπὸ τῶν ὑπάτων καὶ ἐπὶ τὰς ἱερὰς ἐτάττοντο σημείας συνεπιρρέοντος καὶ τοῦ κατ´ ἀγροὺς διατρίβοντος ὄχλου. γενομένων δὲ διὰ τάχους πάντων εὐτρεπῶν μερισάμενοι τὰς δυνάμεις οἱ ὕπατοι κλήρῳ διείλοντο τὰς ἀρχάς. Κλαυδίῳ μὲν οὖν ὁ κλῆρος ἀπέδωκε τὰ πρὸ τῶν τειχῶν διὰ φυλακῆς ἔχειν, μή τις ἔξωθεν ἐπέλθῃ στρατιὰ τοῖς ἔνδον ἐπίκουρος· ὑποψία γὰρ ἅπαντας κατεῖχε μεγάλης σφόδρα κινήσεως, καὶ τὸ ἀντίπαλον ἅπαν ὡς ὁμοῦ συνεπιθησόμενον σφίσιν ἐφοβοῦντο· Οὐαλερίῳ δὲ τὰ φρούρια πολιορκεῖν ὁ δαίμων ἐφῆκεν. ἐτάχθησαν δὲ καὶ ἐπὶ τοῖς ἄλλοις ἐρύμασιν ἡγεμόνες ὅσα τῆς πόλεως ἐντὸς ἦν καθέξοντες, καὶ κατὰ τὰς ἐπὶ τὸ Καπιτώλιον ἀγούσας ὁδοὺς ἕτεροι κωλύσεως ἕνεκεν τῶν ἀποστησομένων πρὸς τοὺς πολεμίους δούλων τε καὶ ἀπόρων, οὓς παντὸς μάλιστα ἐφοβοῦντο. ἐπικουρικὸν δὲ αὐτοῖς οὐδὲν ἔφθασε παρὰ τῶν συμμάχων ἀφικόμενον, ὅτι μὴ παρὰ Τυσκλάνων μόνον ἐν μιᾷ νυκτὶ ἀκουσάντων τε καὶ παρασκευασαμένων, οὓς ἦγε Λεύκιος Μαμίλιος, ἀνὴρ δραστήριος, ἔχων τὴν μεγίστην ἐν τῇ πόλει τότε ἀρχήν· καὶ συνεκινδύνευον οὗτοι τῷ Οὐαλερίῳ μόνοι καὶ συνεξεῖλον τὰ φρούρια πᾶσαν εὔνοιαν καὶ προθυμίαν ἀποδειξάμενοι. ἐγένετο δ´ ἡ προσβολὴ τοῖς φρουρίοις πανταχόθεν· οἱ μὲν γὰρ ἀπὸ τῶν πλησίον οἰκιῶν ἀσφάλτου καὶ πίσσης πεπυρωμένης ἀγγεῖα σφενδόναις ἐναρμόττοντες ἐπέβαλλον ὑπὲρ τὸν λόφον· οἱ δὲ συμφοροῦντες {αὐτῶν} φακέλλους φρυγάνων καὶ παρὰ τοῖς ἀποτόμοις τῆς πέτρας βωμοὺς ἐγείροντες ὑψηλοὺς ὑφῆπτον ἀνέμῳ παραδιδόντες τὰς φλόγας ἐπιφόρῳ. ὅσοι δ´ ἦσαν ἀνδρειότατοι, πυκνώσαντες τοὺς λόχους ἐχώρουν ἄνω κατὰ τὰς χειροποιήτους ὁδούς. ἦν δ´ αὐτοῖς οὔτε τοῦ πλήθους, ᾧ παρὰ πολὺ τῶν ἀντιπάλων προεῖχον, ὄφελος οὐθὲν διὰ στενῆς ἀνιοῦσιν ὁδοῦ καὶ πληθούσης προβόλων ἄνωθεν ἐπικαταραττομένων, ἔνθα συνεξισωθήσεσθαι ἔμελλε τῷ πολλῷ τὸ ὀλίγον· οὔτε τῆς παρὰ τὰ δεινὰ ὑπομονῆς, ἣν πολλοῖς καταστήσαντες πολέμοις εἶχον, οὐδεμία ὄνησις πρὸς ὀρθίους βιαζομένοις σκοπάς. οὐ γὰρ συστάδην μαχομένους ἔδει τὸ εὔτολμον καὶ καρτερικὸν ἀποδείξασθαι, ἀλλ´ ἑκηβόλοις χρῆσθαι μάχαις. ἦσαν δὲ τῶν μὲν κάτωθεν ἐπὶ τὰ μετέωρα βαλλομένων βραδεῖαί τε καὶ ἀσθενεῖς, εἰ καὶ τύχοιεν, ὥσπερ εἰκός, αἱ πληγαί· τῶν δ´ ἀφ´ ὕψους κάτω ῥιπτουμένων ὀξεῖαι καὶ καρτεραὶ συνεργούντων τοῖς βλήμασι καὶ τῶν ἰδίων βαρῶν. οὐ μὴν ἔκαμνόν γε οἱ προσβάλλοντες τοῖς ἐρύμασιν, ἀλλὰ διεκαρτέρουν ἀναγκοφαγοῦντες τὰ δεινὰ οὔτε ἡμέρας οὔτε νυκτὸς ἀναπαυόμενοι τῶν πόνων. τέλος δ´ οὖν ὑπολιπόντων τοὺς πολιορκουμένους τῶν βελῶν καὶ τῶν σωμάτων ἐξαδυνατούντων τρίτῃ τὰ φρούρια ἐξεπολιόρκησαν ἡμέρᾳ. ἐν ταύτῃ τῇ μάχῃ πολλοὺς Ῥωμαῖοι καὶ ἀγαθοὺς ἄνδρας ἀπέβαλον, κράτιστον δέ, ὥσπερ πρὸς ἁπάντων ὡμολόγητο, τὸν ὕπατον· ὃς οὐκ ὀλίγα τραύματα λαβὼν οὐδ´ ὣς ἀφίστατο τῶν δεινῶν, ἕως ἐπικαταραγεὶς αὐτῷ πέτρος ὑπερμεγέθης ἐπιβαίνοντι τοῦ περιτειχίσματος ἅμα τήν τε νίκην αὐτὸν ἀφείλετο καὶ τὴν ψυχήν. ἁλισκομένων δὲ τῶν φρουρίων ὁ μὲν Ἑρδώνιος - ἦν γὰρ καὶ ῥώμῃ σώματος διάφορος καὶ κατὰ χεῖρα γενναῖος - ἄπιστόν τι χρῆμα περὶ αὑτὸν ποιήσας νεκρῶν ὑπὸ πλήθους βελῶν ἀποθνήσκει, τῶν δὲ σὺν αὐτῷ τὰ φρούρια καταλαβομένων ὀλίγοι μέν τινες ζῶντες ἑάλωσαν, οἱ δὲ πλείους σφάττοντες ἑαυτοὺς ἢ κατὰ τῶν κρημνῶν ὠθοῦντες διεφθάρησαν.

Traduction française :

[10,16] XVII. L'assemblée congédiée, sur le soir chacun se rendit en diligence au lieu destiné pour donner son nom aux commandants et pour prêter le serment militaire. On employa le reste du jour et la nuit suivante à enrôler les troupes. Le lendemain les consuls rangèrent les capitaines sous les étendards sacrés, et une grande foule de gens de la campagne se rendit auprès d'eux. XVIII. Tous les préparatifs achevés en très peu de  temps, les consuls partagèrent leurs troupes, et en tirèrent le commandement au sort. Il échut à Claudius de faire la garde devant les murailles de peur que les assiégés ne reçussent quelque secours de dehors,  car on appréhendait qu'il n'y eût de grands mouvements, et que les ennemis par une ligue générale ne vinssent fondre sur les Romains. Le sort donna à Valerius le soin d'assiéger les forteresses. On mit aussi des commandants dans tous les autres lieux de défense, pour garder le dedans de la ville. On posta des corps de garde dans les rues qui conduisent au capitole pour fermer les avenues aux esclaves et aux plus pauvres des citoyens, afin qu'ils ne pussent ni déserter ni se joindre à l'ennemi, car on appréhendait alors une révolte de la canaille. XIX. Il ne vint aucun secours aux Romains de la part des alliés, excepté des Tusculans, qui la nuit même que les ennemis étaient arrivés, entendirent un grand fracas, firent tous leurs préparatifs, et vinrent en diligence au secours du peuple Romain sous la conduite de Lucius Mamilius homme d'expédition et plein de bravoure, qui était alors revêtu de la souveraine puissance dans leur ville. Ces Tusculans furent les seuls qui donnèrent des marques de leur fidélité et qui s'exposèrent au péril avec Valerius. Ils montrèrent beaucoup d'ardeur et de bravoure dans l'action, et on vint enfin à bout dans ce combat de reprendre la forteresse du Capitole. L'attaque se donna par tous les côtés. Les uns de dessus les maisons voisines, y lançaient avec la fronde des vases pleins de bitume et de poix enflammée. Les autres qui avaient ramassé des fagots de sarments, élevèrent des échafauds auprès de la roche escarpée, et mirent le feu au tas de sarments, secondés par un vent favorable qui poussait les flammes contre la citadelle. D'un autre côté les plus hardis serrant leurs bataillons, montèrent en haut par des chemins pratiqués à force de travail. Mais leur grand nombre qui était de beaucoup supérieur aux assiégés ne leur donnait aucun avantage. Obligés de grimper par des sentiers étroits, l'ennemi qui avait une grande facilité pour les accabler d'en haut à coups de pierre, pouvait avec une poignée de monde faire tête a une multitude de combattants. La persévérance même qu'ils avaient acquise pendant de combats, leur était alors inutile. Il fallait passer par des endroits difficiles et de raidir sur le penchant d'une montagne où il était aisé de les renverser. Ils n'avaient pas la liberté ni de signaler leur valeur par un combat de pied ferme, ni de se mesurer de près avec l'ennemi: tout ce qu'ils pouvaient faire, était de se battre au loin à coups de flèches et de javelots. D'ailleurs les coups qu'ils portaient de bas en haut, étaient plus lents et moins bien appliqués, il ne leur était pas possible de faire autrement. Ceux au contraire qu'on leur portait de haut en bas, étaient d'autant plus forts, que la pesanteur naturelle des armes et des pierres les faisait tomber avec impétuosité. Les assiégeants néanmoins, ne se rebutaient point de toutes ces difficultés: ils résistaient aux fatigues, supportaient ce mal nécessaire avec une fermeté opiniâtre, et n'interrompaient leurs travaux ni jour ni nuit. Enfin les assiégés manquant de traits et de forces, la citadelle fut prise d'assaut le troisième jour de l'attaque. Les Romains perdirent à ce siège un grand nombre de braves, entre autres leur consul, qui de l'aveu de  tout le monde signala son courage au-dessus de tous les combattants. Ce grand capitaine tout percé de coups, ne cessa de s'exposer au péril, jusqu'à ce que montant à l'escalade une grosse pierre lui enleva en même temps et la vie et la victoire XX. La citadelle prise, Erdonius extrêmement robuste de corps et plein de bravoure, après avoir étendu autour de lui un nombre incroyable de corps morts, fut enfin accablé sous une multitude de traits et y perdit la vie. Quant au reste de ses soldats qui s'étaient emparés de la citadelle, quelques-uns, mais en petit nombre, furent faits prisonniers : la plupart des autres de donnèrent la mort de leur propre main, ou se précipitèrent du haut des rochers.





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Dernière mise à jour : 20/08/2009