HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

Τεβέριος



Texte grec :

[10,14] Ἐν τοιαύτῃ δὲ ταραχῇ τῆς πόλεως οὔσης ἀνήρ τις ἐκ τοῦ Σαβίνων ἔθνους πατέρων τε οὐκ ἀφανῶν καὶ χρήμασι δυνατός, Ἄππιος Ἑρδώνιος ὄνομα, καταλῦσαι τὴν Ῥωμαίων ἡγεμονίαν ἐπεβάλετο εἴθ´ ἑαυτῷ τυραννίδα κατασκευαζόμενος εἴτε τῷ Σαβίνων ἔθνει πράττων ἀρχὴν καὶ κράτος εἴτ´ ὀνόματος ἀξιωθῆναι βουλόμενος μεγάλου. κοινωσάμενος δὲ πολλοῖς τῶν φίλων ἣν εἶχε διάνοιαν καὶ τὸν τρόπον τῆς ἐπιχειρήσεως ἀφηγησάμενος, ἐπειδὴ κἀκείνοις ἐδόκει συνήθροιζε τοὺς πελάτας καὶ τῶν θεραπόντων οὓς εἶχεν εὐτολμοτάτους· καὶ δι´ ὀλίγου χρόνου συγκροτήσας δύναμιν ἀνδρῶν τετρακισχιλίων μάλιστα, ὅπλα τε καὶ τροφὰς καὶ τἆλλα ὅσων δεῖ πολέμῳ πάντα εὐτρεπισάμενος, εἰς σκάφας ποταμηγοὺς ἐνεβάλετο. πλεύσας δὲ διὰ τοῦ Τεβέριος ποταμοῦ προσέσχε τῆς Ῥώμης κατὰ τοῦτο τὸ χωρίον, ἔνθα τὸ Καπιτώλιόν ἐστιν οὐδ´ ὅλον στάδιον ἀπέχον τοῦ ποταμοῦ. ἦσαν δὲ μέσαι τηνικαῦτα νύκτες, καὶ πολλὴ καθ´ ὅλην τὴν πόλιν ἡσυχία, ἣν συνεργὸν λαβὼν ἐξεβίβασε τοὺς ἄνδρας κατὰ σπουδὴν καὶ διὰ τῶν ἀκλείστων πυλῶν· εἰσὶ γάρ τινες ἱεραὶ πύλαι τοῦ Καπιτωλίου κατά τι θέσφατον ἀνειμέναι, Καρμεντίδας αὐτὰς καλοῦσιν· ἀναβιβάσας τὴν δύναμιν εἶχε τὸ φρούριον. ἐκεῖθεν δ´ ἐπὶ τὴν ἄκραν ὠσάμενος, - ἔστι δὲ τῷ Καπιτωλίῳ προσεχής, - κἀκείνης ἐγεγόνει κύριος. ἦν δὲ αὐτοῦ γνώμη μετὰ τὸ κρατῆσαι τῶν ἐπικαιροτάτων τόπων τούς τε φυγάδας εἰσδέχεσθαι καὶ τοὺς δούλους εἰς ἐλευθερίαν καλεῖν καὶ χρεῶν ἄφεσιν ὑπισχνεῖσθαι τοῖς ἀπόροις τούς τε ἄλλους πολίτας, οἳ ταπεινὰ πράττοντες διὰ φθόνου καὶ μίσους εἶχον τὰς ὑπεροχὰς καὶ μεταβολῆς ἄσμενοι ἂν ἐλάβοντο, κοινωνοὺς ποιεῖσθαι τῶν ὠφελειῶν. ἡ δὲ θαρρεῖν τε αὐτὸν ἐπαγομένη καὶ πλανῶσα ἐλπίς, ὡς οὐθενὸς ἀτυχήσοντα τῶν προσδοκωμένων, ἡ πολιτικὴ στάσις ἦν, δι´ ἣν οὔτε φιλίαν οὔτε κοινωνίαν οὐδεμίαν ὑπελάμβανε τῷ δήμῳ πρὸς τοὺς πατρικίους ἔτι γενήσεσθαι. ἐὰν δὲ ἄρα μηθὲν αὐτῷ τούτων κατὰ νοῦν χωρῇ, τηνικαῦτα Σαβίνους τε πανστρατιᾷ καλεῖν ἐδέδοκτο καὶ Οὐολούσκους καὶ τῶν ἄλλων πλησιοχώρων ὅσοις ἂν ᾖ βουλομένοις ἀπηλλάχθαι τῆς Ῥωμαίων ἐπιφθόνου ἀρχῆς.

Traduction française :

[10,14] XII. Pendant que Rome était ainsi agitée, un certain Appius Erdonius, Sabin de nation, homme de naissance et puissant en richesses, entreprit de détruire la puissance Romaine, soit pour s'ériger en tyran, soit pour relever l'empire de sa nation, soit enfin pour se faire connaître par ses belles actions. Il communiqua son dessein à plusieurs de ses amis, il leur en traça le plan, et leur dit de quelle manière il de proposait de l'exécuter. Quand il vit qu'ils entraient dans sa pensée, il ramassa tous ses clients et les plus déterminés de ses domestiques, donc il fit en peu de temps une armée d'environ quatre mille hommes. Apres les avoir fournis de provisions, d'armes, et de toutes les autres choses nécessaires pour une expédition, il les embarqua, dans des bateaux sur le Tibre, et aborda à l'endroit de Rome où est le Capitole, qui n'est pas éloigné d'un stade entier du lit du fleuve. Il était alors environ minuit ; un profond silence régnait dans toute la ville. Erdonius profitant de l'occasion fait promptement descendre ses troupes. Il entre par la porte qu'il trouve ouverte, et s'empare de la colline : car il y a au Capitole une certaine porte sacrée, on l'appelle Carmentale, et on la laisse toujours ouverte par un ordre exprès de l'oracle. De là étant monté jusqu'à la forteresse qui tient au Capitole, il s'en empare aussi. Son dessein était après s'être rendu maître des places fortes, d'y recevoir les exilés, d'inviter les esclaves à recouvrer leur liberté, de promettre aux obérés l'abolition de leurs dettes, et de procurer toutes sortes d'avantages aux autres citoyens qui se voyant dans l'humiliation, haïssaient les plus puissants, leur portaient envie, et ne demandaient que le changement. Les brouilleries qui régnaient à Rome, lui faisaient espérer de réussir dans tous ses projets. Il se flattait que le peuple ne ferait plus ni amitié ni société avec les patriciens ; et en cas qu'il ne réussît pas par ce moyen, il était dans la résolution d'appeler à son secours une nombreuse armée de Sabins, de Volsques et des autres nations voisines, qui ne demanderaient pas mieux que de secouer le joug insupportable de la puissance Romaine.





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Dernière mise à jour : 20/08/2009