HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

Chapitre 50

  Chapitre 50

[10,50] Ταῦτα δὴ λογιζομένοις τοῖς ἐν ἀρχῇ ὑπάτοις πολὺ παρέστη δέος καὶ τοῦ μὴ ταὐτὰ παθεῖν ὑπὸ τοῦ δήμου μετὰ τὴν ὑπατείαν πρόνοια, ὥστ´ οὐκέτι ἀποκρυπτόμενοι τὰς γνώμας, ἀλλὰ φανερῶς τὰ τοῦ δήμου πολιτευόμενοι διετέλουν. πρῶτον μὲν οὖν ἐπὶ τῆς λοχίτιδος ἐκκλησίας νόμον ἐκύρωσαν, ἵνα ταῖς ἀρχαῖς ἐξῇ πάσαις τοὺς ἀκοσμοῦντας παρανομοῦντας εἰς τὴν ἑαυτῶν ἐξουσίαν ζημιοῦν. τέως γὰρ οὐχ ἅπασιν ἐξῆν, ἀλλὰ τοῖς ὑπάτοις μόνοις. τὸ μέντοι τίμημα οὐκ ἐπὶ τοῖς ζημιοῦσιν, ὁπόσον εἶναι δεῖ, κατέλιπον, ἀλλ´ αὐτοὶ τὴν ἀξίαν ὥρισαν, μέγιστον ἀποδείξαντες ὅρον ζημίας δύο βοῦς καὶ τριάκοντα πρόβατα. καὶ οὗτος νόμος ἄχρι πολλοῦ διέμεινεν ὑπὸ Ῥωμαίων φυλαττόμενος. ἔπειτα περὶ τῶν νόμων, οὓς ἐσπούδαζον οἱ δήμαρχοι κοινοὺς ἐπὶ πᾶσι Ῥωμαίοις γράφειν καὶ εἰς ἅπαντα χρόνον φυλαχθησομένους, διάγνωσιν ἀπέδωκαν τῇ βουλῇ. ἐλέχθησαν μὲν οὖν πολλοί τε καὶ ὑπὸ τῶν κρατίστων ἀνδρῶν εἰς ἀμφότερα καὶ τὸ συγχωρεῖν καὶ τὸ κωλύειν φέροντες λόγοι, ἐνίκα δ´ τὰ δημοτικώτερα πρὸ τῶν ὀλιγαρχικῶν εἰσάγουσα Τίτου Ῥωμιλίου γνώμη, παρὰ τὴν ἁπάντων δόξαν τῶν τε πατρικίων καὶ τῶν δημοτικῶν γενομένη. οἱ μὲν γὰρ ὑπελάμβανον πάντα τὰ ἐναντία τοῖς δημοτικοῖς φρονήσειν τε καὶ λέξειν τὸν ἄνδρα νεωστὶ τὴν ἐν τῷ δήμῳ δίκην ἑαλωκότα· δ´ ἀναστὰς ἐπειδὴ προσῆκεν αὐτῷ γνώμην ἐρωτηθέντι κατὰ τὴν ἑαυτοῦ τάξιν ἀποκρίνασθαι - ἦν δὲ ἐν τοῖς διὰ μέσου κατά τε ἀξίωσιν καὶ ἡλικίαν - ἔλεξεν· [10,50] VI. Les consuls de cette année instruits par ces tristes exemples, commencèrent à craindre pour eux. Ils se gardèrent bien de mériter que le peuple les traitât de la même manière quand ils seraient sortis de charge ; en sorte que ne cachant plus leurs sentiments, ils gouvernèrent la république à la volonté du peuple, et mirent toute leur application à gagner ses bonnes grâces. D'abord ils firent passer une loi dans une assemblée par centuries, qui portait que désormais il serait permis à tous les magistrats de punir quiconque aurait trouble leurs fonctions ou violé leur dignité. Car jusqu'alors ce droit n'appartenait point à tous les magistrats, les seuls consuls en avaient joui. Mais on ne laissa pas à la disposition des juges, d'imposer telle punition qu'ils aviseraient : les consuls fixèrent l'amende, et la plus forte fut restreinte à deux bœufs et trente moutons, loi qui fut longtemps en vigueur chez les Romains. VII. Ils proposèrent ensuite au sénat l'établissement des nouvelles lois, que les tribuns souhaitaient avec le plus de passion, pour servir de règles à tous les Romains, et pour être inviolablement observées à perpétuité. Les plus illustres sénateurs furent partagés sur cette proposition, et on ouvrit différents avis. Le sentiment de Titus Romilius, qui contre l'attente et des patriciens et des plébéiens appuya les intérêts du peuple préférablement à ceux des grands, l'emporta sur tous les autres. Personne ne doutait que sensible à l'affront qu'on venait de lui faire en le condamnant sans miséricorde, il ne s'opposât et de cœur et de paroles aux intérêts des plébéiens qui l'avaient maltraité. Cependant quand ce fut à lui à parler, il fit voir tout le contraire. Comme il était au milieu de la liste des sénateurs et par sa dignité et par son âge, il se leva après les plus anciens et s'expliqua en ces termes.


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Dernière mise à jour : 20/08/2009