HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VIII (avec trad. française)

ἐπὶ



Texte grec :

[8,55] Ῥωμαῖοι δ´ ὡς ἔμαθον, ὅτι λέλυται σφῶν ὁ κίνδυνος· ἔφθασε γὰρ τῶν γυναικῶν τὴν παρουσίαν προλαβοῦσα ἡ φήμη· σὺν πολλῇ χαρᾷ καταλιπόντες τὴν πόλιν ἔθεον ἔξω καὶ ὑπήντων ταῖς γυναιξὶν ἀσπασμοὺς καὶ παιᾶνας καὶ πάνθ´ ὅσα ἐκ μεγάλων κινδύνων εἰς ἀδόκητον εὐτυχίαν ἄνθρωποι καταστάντες πράττουσί τε καὶ λέγουσιν ὑπὸ χαρᾶς, τὰ μὲν ἀθρόοι, τὰ δὲ καθ´ ἕνα ἕκαστον ἀποδεικνύμενοι. ἐκείνην μὲν οὖν τὴν νύκτα ἐν θαλείαις τε καὶ εὐπαθείαις διετέλεσαν, τῇ δ´ ἑξῆς ἡμέρᾳ συναχθεῖσα ὑπὸ τῶν ὑπάτων ἡ βουλὴ περὶ μὲν τοῦ Μαρκίου γνώμην ἀπεδείξαντο εἰς ἑτέρους ἀναβάλλεσθαι καιροὺς ἐπιτηδειοτέρους τὰς δοθησομένας αὐτῷ τιμάς· ταῖς δὲ γυναιξὶν ἔπαινόν τ´ ἀποδεδόσθαι τῆς προθυμίας παλαιᾷ δημοσίᾳ γραφῇ μνήμην οἴσοντα ἐκ τῶν ἐπιγινομένων αἰώνιον, καὶ γέρας, ὅ τι ἂν αὐταῖς λαβούσαις ἥδιστόν τε καὶ τιμιώτατον ἔσεσθαι μέλλῃ· καὶ ὁ δῆμος ἐπεκύρωσε ταῦτα. ταῖς δὲ γυναιξὶ βουλευσαμέναις εἰσῆλθεν ἐπιφθόνου μὲν δωρεᾶς μηδεμιᾶς δεῖσθαι, ἀξιοῦν δ´ ἐπιτρέψαι σφίσι τὴν βουλὴν ἐπὶ τύχης γυναικῶν ἱδρύσασθαι ἱερόν, ἐν ᾧ τὰς περὶ τῆς πόλεως ἐποιήσαντο λιτὰς χωρίῳ, θυσίας τε καθ´ ἕκαστον ἔτος αὐτῇ συνιούσας ἐπιτελεῖν ἐν ᾗ τὸν πόλεμον ἔλυσαν ἡμέρᾳ. ἡ μέντοι βουλὴ καὶ ὁ δῆμος ἀπὸ τῶν κοινῶν ἐψηφίσαντο χρημάτων τέμενός τ´ ὠνηθὲν καθιερωθῆναι τῇ θεῷ, καὶ ἐν αὐτῷ νεὼν καὶ βωμόν, ὡς ἂν οἱ ἱερομνήμονες ἐξηγῶνται, συντελεσθῆναι, θυσίας τε προσάγεσθαι δημοτελεῖς καταρχομένης τῶν ἱερῶν γυναικός, ἣν ἂν ἀποδείξωσιν αὐταὶ λειτουργὸν τῶν ἱερῶν. ταῦτα τῆς βουλῆς ψηφισαμένης ἱέρεια μὲν ὑπὸ τῶν γυναικῶν ἀπεδείχθη τότε πρῶτον ἡ τὴν γνώμην αὐταῖς εἰσηγησαμένη περὶ τῆς πρεσβείας Οὐαλερία καὶ τὴν μητέρα τοῦ Μαρκίου πείσασα συλλαβέσθαι σφίσι τῆς ἐξόδου. θυσίαν δὲ πρώτην αἱ γυναῖκες ἔθυσαν ὑπὲρ τοῦ δήμου καταρχομένης τῶν ἱερῶν τῆς Οὐαλερίας ἐπὶ τοῦ κατασκευασθέντος ἐν τῷ τεμένει βωμοῦ, πρὶν ἢ τὸν νεὼν καὶ τὸ ξόανον ἀνασταθῆναι, μηνὶ Δεκεμβρίῳ τοῦ κατόπιν ἐνιαυτοῦ, τῇ νέᾳ σελήνῃ, ἣν Ἕλληνες μὲν νουμηνίαν, Ῥωμαῖοι δὲ καλάνδας καλοῦσιν· αὕτη γὰρ ἦν ἡ λύσασα τὸν πόλεμον ἡμέρα. ἐνιαυτῷ δ´ ὕστερον ἑτέρῳ μετὰ τὴν πρώτην θυσίαν ὁ κατασκευασθεὶς ἐκ τῶν δημοσίων χρημάτων νεὼς συνετελέσθη τε καὶ καθιερώθη Κοιντιλίου μηνὸς ἑβδόμῃ μάλιστα κατὰ σελήνην· αὕτη δὲ κατὰ Ῥωμαίους ἐστὶν ὁ προηγουμένη τῶν Κοιντιλίων νωνῶν ἡμέρα. ὁ δὲ καθιερώσας αὐτὸν ἦν Πρόκλος Οὐεργίνιος ἅτερος τῶν ὑπάτων.

Traduction française :

[8,55] CHAPITRE SEPTIEME. I. LES Romains apprirent bientôt qu'ils étaient délivrés de tout péril, car la renommée avait prévenu l'arrivée des dames qui composaient l'ambassade. Ils sortent de la ville transportés de joie, ils vont au-devant des dames ; ils leur font mille remerciements, tantôt tous ensemble, tantôt chacun en particulier, et les reçoivent au milieu des acclamations, des chants d'allégresse, et de toutes les marques de joie; et de reconnaissance que les hommes peuvent donner lorsque d'un péril évident ils passent tout d'un coup au bonheur le plus inespéré : la nuit se passe toute entière en festins et en réjouissances. Le lendemain les consuls assemblent le sénat: on conclut que pour ce qui regardait Marcius, il fallait différer à un temps plus commode à lui décerner les honneurs qu'il méritait. II. A l'égard des dames, il fut résolu qu'on leur donnerait les louanges qu'elles avaient méritées par leur amour pour la patrie , qu'on consacrerait leur mémoire à la postérité par une inscription publique ; et qu'on ajouterait à toutes ces marques de reconnaissance toute autre récompense qui leur ferait et plus de plaisir et plus d'honneur. Le peuple confirma par ses suffrages le décret du sénat. Les dames Romaines après avoir tenu conseil entre elles, prirent la résolution de n'exiger rien qui pût exciter l'envie : pour toute récompense elles demandèrent au sénat la permission d'ériger un temple à la fortune féminine où elles pussent faire des prières pour la ville , et de s'y assembler tous les ans pour y offrir des sacrifices le même jour qu'elles avaient terminé la guerre. Sur cette requête le sénat et le peuple décernèrent qu'on achèterait des deniers publics la place qu'on devait consacrer à la déesse, qu'on y érigerait un temple avec un autel, suivant les ordonnances des pontifes, qu'on y ferait des sacrifices aux dépens de l'état, et que les dames de l'ambassade nommeraient une prêtresse pour présider à la cérémonie. En conséquence de ce décret, Valérie qui avait conseillé aux dames Romaines d'aller en ambassade et qui avait engagé la mère de Marcius à se mettre à leur tête, fut élue pour présider aux sacrifices de la Fortune ; c'est la première de toutes les prêtresses de cette divinité. III. Avant qu'on eut érigé le temple et la statue, les Romaines ayant à leur tête Valérie qui présidait à la cérémonie, offrirent pour le peuple le premier sacrifice sur un autel érigé dans la place destinée pour bâtir le temple. Cette cérémonie se fit l'année d'après l'ambassade, au mois de Décembre, le jour de la nouvelle lune que les Grecs appellent Neoménie , et les Romains Kalendes car c'était ce jour-là qu'on avait mis fin à la guerre. IV. L' ANNEE d'après ce premier sacrifice, le temple qu'on bâtissait aux frais du public, fut achevé et dédié, justement le septième jour du mois Quintilis en comptant selon le cours de la lune : les Romains l'appellent le jour qui précède les nones de Juillet. Ce fut Proculus Virginius l'un des consuls qui fit cette dédicace.





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Dernière mise à jour : 19/08/2009