HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VIII (avec trad. française)

τούτων



Texte grec :

[8,40] Ὡς δ´ ἐπῄνεσαν αἱ παροῦσαι τὸν λόγον, εὐξαμένη τοῖς θεοῖς πειθὼ καὶ χάριν αὐτῶν περιθεῖναι τῇ δεήσει προῆλθεν ἐκ τοῦ τεμένους, αἱ δ´ ἠκολούθουν. καὶ μετὰ τοῦτο παραλαβοῦσαι τὰς ἄλλας γυναῖκας ἐπορεύοντο ἐπὶ τὴν οἰκίαν τῆς Μαρκίου μητρὸς ἀθρόαι. ἰδοῦσα δ´ αὐτὰς προσιούσας ἡ τοῦ Μαρκίου γυνὴ Οὐολουμνία πλησίον καθημένη τῆς ἑκυρᾶς ἐθαύμασέ τε καὶ εἶπε· Τίνος δεόμεναι, γυναῖκες, ἐληλύθατε κατὰ πλῆθος εἰς οἰκίαν δύστηνον καὶ ταπεινήν; καὶ ἡ Οὐαλερία ἔλεξεν· Ἐν ἐσχάτοις οὖσαι κινδύνοις καὶ αὐταὶ καὶ τὰ νήπια ταῦτα καταπεφεύγαμεν ἱκέτιδες ἐπὶ σέ, ὦ Οὐετουρία, τὴν μόνην καὶ μίαν βοήθειαν, ἀξιοῦσαί σε πρῶτον μὲν οἰκτεῖραι τὴν κοινὴν πατρίδα, ἣν οὐθενὶ πώποτε γενομένην ὑποχείριον μὴ περιίδῃς ἀφαιρεθεῖσαν ὑπ´ Οὐολούσκων τὴν ἐλευθερίαν, εἰ δὴ καὶ φείσονται αὐτῆς κρατήσαντες, ἀλλ´ οὐ πρόρριζον ἐπιχειρήσουσιν ἀνελεῖν· ἔπειτα ὑπὲρ ἡμῶν αὐτῶν ἀντιβολοῦσαι καὶ τῶν δυστήνων παιδίων τούτων, ἵνα μὴ πέσωμεν εἰς ἐχθρῶν ὕβριν οὐθενὸς οὖσαι τῶν συμβεβηκότων ὑμῖν κακῶν αἴτιαι. εἴ τις ἐστὶν ἐν σοὶ ψυχῆς ἡμέρου καὶ φιλανθρώπου καταλειπομένη μερίς, ἐλέησον, ὦ Οὐετουρία, γυνὴ γυναῖκας κοινωνησάσας ἱερῶν ποτε καὶ ὁσίων, καὶ παραλαβοῦσα μετὰ σεαυτῆς Οὐολουμνίαν τε τὴν ἀγαθὴν γυναῖκα καὶ τοὺς παῖδας αὐτῆς καὶ τὰς ἱκέτιδας ἡμᾶς φερούσας τὰ νήπια ταυτὶ καὶ αὐτὰς γενναίας ἴθι πρὸς τὸν υἱὸν καὶ πεῖθε καὶ λιπάρει καὶ μὴ ἀνῇς δεομένη, μίαν ἀντὶ πολλῶν χάριν αἰτοῦσα παρ´ αὐτοῦ σπείσασθαι πρὸς τοὺς ἑαυτοῦ πολίτας καὶ κατελθεῖν εἰς τὴν δεομένην ἀπολαβεῖν αὐτὸν πατρίδα· πείσεις γάρ, εὖ ἴσθι, καὶ οὐ περιόψεταί σε ἐρριμμένην παρὰ τοῖς ἑαυτοῦ ποσὶν ἀνὴρ εὐσεβής. καταγαγοῦσα δὲ τὸν υἱὸν εἰς τὴν πόλιν αὐτή τ´ ἀθάνατον ἕξεις κλέος ὥσπερ εἰκὸς ἐκ τηλικούτου κινδύνου καὶ φόβου ῥυσαμένη τὴν πατρίδα, καὶ ἡμῖν τιμῆς τινος αἰτία παρὰ τοῖς ἀνδράσιν ἔσῃ, ὅτι τὸν οὐ δυνηθέντα ὑπ´ ἐκείνων διασκεδασθῆναι πόλεμον αὐταὶ διελύσαμεν· ἐκείνων τ´ ἀληθῶς ἔγγονοι τῶν γυναικῶν φανησόμεθα, αἳ τὸν συστάντα Ῥωμύλῳ πρὸς Σαβίνους πόλεμον αὐταὶ πρεσβευσάμεναι διελύσαντο καὶ συναγαγοῦσαι τούς θ´ ἡγεμόνας καὶ τὰ ἔθνη μεγάλην ἐκ μικρᾶς ἐποίησαν τὴν πόλιν. καλὸς ὁ κίνδυνος, ὦ Οὐετουρία, τὸν υἱὸν κομίσασθαι, ἐλευθερῶσαι τὴν πατρίδα, σῶσαι τὰς ἑαυτῆς πολίτιδας, κλέος ἀρετῆς ἀθάνατον τοῖς ἐσομένοις καταλιπεῖν. δὸς ἡμῖν ἑκοῦσα καὶ μετὰ προθυμίας τὴν χάριν καὶ σπεῦσον, ὦ Οὐετουρία· βουλὴν γὰρ ἢ χρόνον ὁ κίνδυνος ὀξὺς ὢν οὐκ ἐπιδέχεται.

Traduction française :

[8,40] VI. CE conseil généralement applaudi de toutes les Romaines qui étaient présentes, Valérie adresse ses prières aux dieux. Elle les conjure de donner à ses paroles de la force et demande la grâce pour persuader. Elle sort du temple suivie d'un nombreux cortège de dames ; elle prend avec elle tout ce qu'il y a de plus distingué parmi les Romaines, et à leur tête elle se rend chez la mère de Marcius. Dès que Volumnie, femme de Marcius, qui était assise auprès de la belle-mère les voit {venir] ; « Hélas, Romaines, s'écrie-t-elle fort surprise de leur arrivée, qu'est-ce qui vous amene en si grand nombre dans une maison malheureuse et affligée comme la nôtre ? Ces dames, repartit Valérie, ont recours à vous, Véturie, dans le péril extrême qui les menace elles et leurs enfants. Vous êtes leur unique ressource dans leurs malheurs. Elles vous conjurent d'abord avec instance d'avoir compassion de notre commune patrie, et de ne pas souffrir que cette ville qui jusqu'à présent n'a jamais été assujettie à aucun joug, subisse aujourd'hui celui des Volsques, qui seraient peut-être assez cruels pour la démolir de fond en comble après lui avoir ravi sa liberté. Elles vous prient ensuite d'intercéder pour elles-mêmes et pour ces malheureux enfants. Nous ne sommes pas la cause des disgrâces qui vous sont arrivées. Délivrez-nous donc d'un ennemi redoutable dont nous n'avons point mérité les insultes. Ah ! si vous êtes encore sensible aux malheurs de vos semblables s'il vous reste un peu d'humanité, ayez pitié, Véturie, de ces Romaines avec lesquelles vous avez autrefois participé aux sacrifices et aux choses saintes. N'oubliez pas votre sexe, souvenez-vous que vous êtes femme et que ce sont des femmes qui vous conjurent de leur faire ressentir les effets de votre protection. Laissez-vous donc toucher de compassion pour vos semblables : prenez avec vous Volumnie et ses enfants: joignez-vous à cette femme incomparable, et souffrez que toutes les Romaines qui ont recours à votre intercession, vous accompagnent avec leurs enfants, afin que les larmes de ces innocentes victimes, jointes à celles de leurs mères, puissent désarmer l'ennemi. Allez de ce pas trouver votre fils : conjurez-le de faire la paix avec ses citoyens et de revenir dans sa patrie qui le redemande comme un dépôt qui lui appartient. Demandez-lui cette seule grâce pour tous les services que vous lui avez rendus, et ne cessez de le prier jusqu'à ce qu'il vous l'ait accordée. Vous l'obtiendrez, Véturie, n'en doutez pas. Plein de tendresse et de respect pour vous, il ne rejettera point les prières d'une mère prosternée à ses pieds. O ! quel triomphe pour Véturie, si elle ramène Marcius à Rome ! Vous acquerrez une gloire immortelle qui vous sera due à juste titre pour avoir délivré votre patrie d'un si grand péril. Mais quelle gloire pour chacune de nous ! Vous nous ferez honorer par nos maris en les délivrant d'une guerre qu'ils n'ont pu détourner eux-mêmes. On nous regardera comme une {digne} postérité de ces illustres héroïnes, qui par une seule ambassade terminèrent autrefois la guerre des Sabins et des Romains, et qui réunifiant en un même corps de république et les chefs et les soldats des deux nations, élevèrent la ville de Rome à un si haut point de grandeur. Ramener un fils rebelle, rendre la liberté à la patrie, sauver ses citoyens du péril, qui les menace, laisser à la postérité de grands exemples de vertu et une gloire immortelle, est-il rien, Véturie, de plus digne de vous et de nous, et les récompenses attachées à une si glorieuse entreprise ne méritent-elles pas bien que nous fassions toutes les démarches nécessaires pour en venir à bout ? Accordez-nous donc cette grâce de bon cœur, partez, Véturie, et ne différez pas davantage : le danger presse, il ne souffre point de plus longue délibération ni de retardement »





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Dernière mise à jour : 19/08/2009