HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VIII (avec trad. française)

ἐν



Texte grec :

[8,36] Ταῦτ´ εἰπὼν ἀνέστη καὶ διέλυσε τὸν σύλλογον. τῇ δ´ ἐπιούσῃ νυκτὶ περὶ τὴν τελευταίαν φυλακὴν ἀναστήσας τὴν στρατιὰν ἦγεν ἐπὶ τὰς λοιπὰς τῶν Λατίνων πόλεις εἴτε κατ´ ἀλήθειαν πεπυσμένος, ὅτι μέλλοι τις ἐκεῖθεν ἐπικουρία Ῥωμαίοις ἀφικέσθαι, ὡς τότε δημηγορῶν ἔφησεν, εἴτ´ αὐτὸς πλασάμενος τὸν λόγον, ἵνα μὴ δόξειε χαριζόμενος τοῖς ἐχθροῖς καταλελοιπέναι τὸν πόλεμον. ἐπιβαλὼν δὲ τῇ καλουμένῃ Λογγόλᾳ καὶ δίχα πόνου γενόμενος αὐτῆς ἐγκρατὴς καὶ τὸν αὐτὸν τρόπον ὅνπερ τὰς ἑτέρας ἐξανδραποδισάμενός τε καὶ διαρπάσας ἐπὶ τὴν Σατρικανῶν ἤλαυνε πόλιν. ἑλὼν δὲ καὶ ταύτην ὀλίγον ἀντισχόντων τῶν ἐν αὐτῇ χρόνον, καὶ τὰς ἐξ αὐτῶν ἀμφοτέρων {τῶν πόλεων} ὠφελείας μέρει τῆς στρατιᾶς κελεύσας ἀπάγειν εἰς Ἐχέτραν, τὴν λοιπὴν ἀναλαβὼν δύναμιν ἦγεν ἐπὶ πόλιν ἄλλην τὴν καλουμένην Κετίαν. γενόμενος δὲ καὶ ταύτης ἐγκρατὴς καὶ διαρπάσας εἰς τὴν Πολυσκανῶν χώραν ἐνέβαλεν. οὐ δυνηθέντων δ´ ἀντισχεῖν τῶν Πολυσκανῶν κατὰ κράτος ἑλὼν καὶ τούτους ἐπὶ τὰς ἑξῆς ἐχώρει. Ἀλβιήτας μὲν οὖν καὶ Μογιλλανοὺς ἐκ τειχομαχίας αἱρεῖ, † χωριελανοὺς δὲ καθ´ ὁμολογίας παραλαμβάνει. γενόμενος δ´ ἐν ἡμέραις τριάκοντα πόλεων ἑπτὰ κύριος ἧκεν ἐπὶ τὴν Ῥώμην ἄγων πολὺ πλείω στρατιὰν τῆς προτέρας καὶ σταδίους ἀποσχὼν τῆς πόλεως ὀλίγῳ πλείους τῶν τριάκοντα παρὰ τὴν ἐπὶ Τυσκλανοὺς φέρουσαν ὁδὸν κατεστρατοπέδευσεν. ἐν ᾧ δὲ τὰς Λατίνων ἐξῄρει τε καὶ προσήγετο πόλεις, Ῥωμαίοις πρὸς τὰς ἐπιταγὰς αὐτοῦ πολλὰ βουλευσαμένοις ἔδοξε μηδὲν ἀνάξιον ποιεῖν τῆς πόλεως, ἀλλ´ ἐὰν μὲν ἀπέλθωσιν αὐτῶν ἐκ τῆς χώρας Οὐολοῦσκοι καὶ τῆς τῶν συμμάχων τε καὶ ὑπηκόων {γῆς}, καὶ καταλυσάμενοι τὸν πόλεμον πρέσβεις ἀποστείλωσι τοὺς διαλεξομένους περὶ φιλίας, προβουλεῦσαι τὸ συνέδριον, ἐφ´ οἷς ἔσονται δικαίοις φίλοι, καὶ τὰ βουλευθέντα εἰς τὸν δῆμον ἐξενεγκεῖν· ἕως δ´ ἂν ἐν τῇ χώρᾳ μένοντες αὐτῶν καὶ τῶν συμμάχων ἔργα πράττωσι πολεμίων, μηθὲν αὐτοῖς ψηφίζεσθαι φιλάνθρωπον. πολὺς γὰρ δὴ Ῥωμαίοις ἀεὶ λόγος τοῦ μηθὲν δρᾶσαί ποτ´ ἐξ ἐπιτάγματος μηδὲ φόβῳ πολεμίων εἴξαντας, σπεισαμένοις δὲ τοῖς διαφόροις καὶ παρασχοῦσιν ἑαυτοὺς ὑπηκόους χαρίζεσθαί τε καὶ ἐπιτρέπειν ὅτου δέοιντο τῶν μετρίων. καὶ τοῦτο τὸ φρόνημα ἐν πολλοῖς καὶ μεγάλοις κινδύνοις φυλάττουσα ἡ πόλις κατά τε τοὺς ὀθνείους καὶ τοὺς ἐμφυλίους πολέμους μέχρι τοῦ καθ´ ἡμᾶς χρόνου διατετέλεκε.

Traduction française :

[8,36] XXVIII. APRES que Marcius eut parlé de la sorte, il se leva et renvoya l'assemblée, La nuit suivante, il décampa vers la dernière veille et tourna ses armes contre le reste des villes Latines, soit qu'il eût véritablement entendu dire qu'elles devaient envoyer des secours aux Romains, comme Minucius l'avait insinué dans son discours, soit que lui-même il en eût répandu le bruit, afin qu'il ne parût pas interrompre les opérations de la campagne pour faire plaisir aux ennemis. Il mit le siège devant Longula, dont il se rendit maitre sans beaucoup de peine. Il traita cette ville comme il avait fait les autres : il l'abandonna au pillage, et ses habitants furent réduits en servitude. De là il alla à Satrique qu'il emporta après une faible résistance. Ensuite il ordonna à une partie de son armée de porter à Echetre le butin de ces deux villes. Il partit avec le reste de ses troupes pour faire le siège d'une autre place nommée Cetie. Après l'avoir prise et pillée, il se jeta sur les terres de Polusca : les habitants de cette ville n'ayant pas assez de forces pour lui résister, il l'emporta les armes à la main. De là il se mit en marche pour attaquer les autres villes : il prit d'assaut Albie et Mugila, Coriole se rendit par capitulation. XXIX. Ayant réduit ces sept villes en trente jours il revint à Rome avec une armée beaucoup plus nombreuse que la première : il campa à un peu plus de trente stades de la ville, sur le chemin qui conduit à la victoire. CHAPITRE CINQUIEME. I. TANDIS que Marcius prenait les villes Latines, soit par force, soit par composition, les Romains firent plusieurs délibérations sur ses demandes impérieuses. Ils conclurent enfin qu'il ne fallait rien faire qui fût indigne de la gloire de Rome, que si les Volsques voulaient se retirer de leurs terres, de celles de leurs alliés, et de leurs sujets, et que cessant de faire des actes d'hostilité ils envoyassent des ambassadeurs pour parler de paix, le sénat délibererait sur les conditions du traité d'alliance, et qu'on proposerait dans une assemblée du peuple le résultat de la délibération : mais que pendant tout le temps que l'ennemi demeurerait sur les terres ou de la république ou des alliés et qu'il y exercerait quelque hostilité, il était dangereux de se rendre trop faciles et de lui accorder tout ce qu'il exigerait. II. Le peuple Romain s'est toujours maintenu dans la posssession de ne jamais recevoir la loi de personne, et de ne jamais céder par crainte à ses ennemis. Sa maxime constante était d'attendre que la paix fut signée et qu'on se soumît à son empire : alors il accordait tout ce qu'on pouvait demander de juste et de raisonnable. Rome a gardé jusqu'à notre temps le même esprit dans plusieurs grands dangers tant des guerres du dehors que des guerres civiles.





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Dernière mise à jour : 19/08/2009