HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VIII (avec trad. française)

στρατηγός



Texte grec :

[8,17] Οἱ δὲ Οὐολοῦσκοι τὸ μέγεθος τῆς κομιζομένης λείας ὁρῶντες καὶ περὶ τῆς Ῥωμαίων ἀτολμίας ἀκούοντες, οἳ δὴ τέως τὴν ἀλλοτρίαν λεηλατοῦντες ἀδεῶς τότε τὴν αὑτῶν γῆν ἠνείχοντο δῃουμένην ὁρῶντες, αὐχήματός τε μεγάλου ἐνεπίμπλαντο καὶ ἐν ἐλπίδι ἦσαν ἡγεμονίας, ὡς δὴ ῥᾴδιον καὶ ἐν ἑτοίμῳ σφίσιν ὂν καταλῦσαι τὴν τῶν ἀντιπάλων ἰσχύν, θυσίας τε χαριστηρίους τοῖς θεοῖς ἐποιοῦντο καὶ σκύλων ἀναθέσει τοὺς νεὼς καὶ τὰς ἀγορὰς ἐκόσμουν καὶ ἦσαν ἅπαντες ἐν ἑορταῖς καὶ εὐπαθείαις τόν τε Μάρκιον ἀγάμενοι καὶ ὑμνοῦντες διετέλουν, ὡς εἴη τά τε πολέμια δεινότατος ἀνθρώπων καὶ στρατηγός, οἷος οὔτε Ῥωμαῖος οὔτε ἄλλος {στρατηγὸς} Ἑλλήνων ἢ βαρβάρων οὐδείς. μάλιστα δὲ τῆς τύχης αὐτὸν ἐμακάριζον ἅπαντα, ὅσοις ἐπιχειρήσειε, κατὰ γνώμην αὐτῷ προχωροῦντα ὁρῶντες δίχα πόνου· ὥστ´ οὐδεὶς ἦν τῶν ἐχόντων τὴν στρατεύσιμον ἡλικίαν, ὃς ἀπολείπεσθαι τοῦ ἀνδρὸς ἠξίου, ἀλλὰ πάντες ὥρμηντο μετέχειν τῶν πράξεων καὶ συνῄεσαν ὡς αὐτὸν ἐξ ἁπάσης πόλεως. ὁ δὲ στρατηγός, ἐπειδὴ τὴν προθυμίαν τῶν Οὐολούσκων ἐπέρρωσε καὶ τὸ τῶν πολεμίων ἀνδρεῖον εἰς ταπεινὴν καὶ ἄνανδρον κατέκλεισεν ἀμηχανίαν, ἐπὶ τὰς συμμαχίδας αὐτῶν πόλεις, ὅσαι τὸ πιστὸν διεφύλαττον, ἦγε τὴν δύναμιν· καὶ αὐτίκα ἑτοιμασάμενος, ὅσα εἰς πολιορκίαν χρήσιμα ἦν, ἐπὶ Τολερίνους ἐλαύνει τοῦ Λατίνων ὄντας ἔθνους. οἱ δὲ Τολερῖνοι πρὸ πολλοῦ παρασκευασάμενοι τὰ εἰς τὸν πόλεμον καὶ τὰ ἐκ τῆς χώρας εἰς τὴν πόλιν συγκεκομικότες ἐδέχοντο αὐτὸν ἐπιόντα καὶ χρόνον μέν τιν´ ἀντεῖχον ἀπὸ τῶν τειχῶν μαχόμενοι καὶ πολλοὺς τῶν πολεμίων κατέτρωσαν· ἔπειθ´ ὑπὸ τῶν σφενδονητῶν ἀναστελλόμενοι καὶ μέχρι δείλης ὀψίας ταλαιπωροῦντες πολλὰ μέρη τοῦ τείχους ἐξέλιπον. τοῦτο καταμαθὼν ὁ Μάρκιος τοῖς μὲν ἄλλοις στρατιώταις παρήγγειλε κλίμακας προσφέρειν κατὰ τὰ γυμνούμενα μέρη τοῦ περιβόλου, αὐτὸς δὲ τοὺς κρατίστους τῆς στρατιᾶς ἀναλαβὼν ἐπὶ τὰς πύλας ἵεται βαλλόμενος ἀπὸ τῶν πύργων, καὶ διαρρήξας τοὺς μοχλοὺς παρέρχεται πρῶτος εἰς τὴν πόλιν. ἦν δ´ ὑφεστηκὸς ταῖς πύλαις πολὺ καὶ καρτερὸν στῖφος τῶν πολεμίων, οἳ δέχονταί τ´ αὐτὸν ἐρρωμένως καὶ μέχρι πολλοῦ διεκαρτέρουν ἀγωνιζόμενοι· πολλῶν δ´ ἀναιρεθέντων τρέπονται οἱ λοιποὶ καὶ σκεδασθέντες ἔφευγον ἀνὰ τοὺς στενωπούς. ὁ δ´ ἠκολούθει κτείνων τοὺς καταλαμβανομένους, ὅσοι μὴ τὰ ὅπλα ῥίψαντες εἰς ἱκεσίας ἐτράποντο· ἐν δὲ τούτῳ καὶ οἱ διὰ τῶν κλιμάκων ἀναβαίνοντες ἐκράτουν τοῦ τείχους. τοῦτον δὴ τὸν τρόπον ἁλούσης τῆς πόλεως ἐξελόμενος ὁ Μάρκιος ἐκ τῶν λαφύρων ὅσα θεοῖς τ´ ἀναθήματα καὶ κόσμος ταῖς Οὐολούσκων πόλεσιν ἔμελλε γενέσθαι, τὰ λοιπὰ τοῖς στρατιώταις ἐφῆκε διαρπάσαι. ἦν δὲ πολλὰ μὲν αὐτόθι σώματα, πολλὰ δὲ χρήματα, πολὺς δὲ σῖτος, ὥστε μὴ ῥᾴδιον εἶναι μιᾷ πάντα ἐκκομίσαι τοὺς κρατήσαντας ἡμέρᾳ, ἀλλ´ ἐκ διαδοχῆς ἄγοντες καὶ φέροντες τὰ μὲν αὐτοί, τὰ δ´ ἐπὶ τῶν ὑποζυγίων πολὺν ἠναγκάσθησαν διατρῖψαι χρόνον.

Traduction française :

[8,17] IV. LES Volsques admiraient la prodigieuse quantité de dépouilles que leurs troupes avaient apportées. En même temps ils étaient surpris que les Romains qui jusqu'alors avaient fait le dégât sur les terres de leurs voisins, eussent eu assez peu de cœur pour laisser ravager leur propre pays sans faire aucune résistance. Un si grand succès les enfla d'orgueil, ils conçurent l'espérance de parvenir à la conquête de l'empire Romain, se persuadant qu'il leur serait très aisé de détruire la puissance d'un ennemi qui n'avait pas même la hardiesse de leur résister. Ils offrirent aux dieux des sacrifices d'action de grâces, ils ornèrent les temples et les places publiques des dépouilles qu'ils avaient remportées, enfin toute la nation était en fêtes et en réjouissances. Au milieu des festins, tout retentissait des louanges de Marcius : on l'admirait comme le plus grand de tous les hommes au fait de la guerre : on l'élevait au-dessus de tous les généraux des Romains, des Grecs et des Barbares : on le félicitait surtout de sa bonne fortune, et de ce que toutes ses entreprises lui avaient réussi à souhait sans qu'il lui en eût coûté beaucoup de peine. Ainsi personne ne pensait à quitter le service : tous ceux qui étaient en âge de porter les armes, se faisaient un plaisir d'être les compagnons de ses grands exploits, il venait de toutes les villes une foule de monde se ranger sous ses étendards. V. APRES avoir animé les Volsques, loué leur ardeur, et abattu le courage des ennemis jusqu'à un tel point qu'ils ne savaient que faire ni quel parti prendre pour réparer leur honte, ce grand capitaine marcha avec ses troupes contre de grandes les villes qui demeuraient fidèles dans l'alliance des Romains. En peu de jours il fit tous les préparatifs nécessaires pour un siège, et alla attaquer les Tolériens qui étaient de la nation des Latins. Comme il y avait longtemps qu'ils s'étaient préparés à la guerre et qu'ils avaient apporté dans leur ville les richesses et les biens de leurs campagnes, ils soutinrent vigoureusement les assauts des Volsques, et se défendant de dessus leurs murailles ils en blessèrent un grand nombre : enfin repoussés par les frondeurs après avoir combattu jusqu'au soir, ils abandonnèrent plusieurs endroits de leurs remparts. Marcius vouant qu'il lâchaient pied, pousse son avantage. Il ordonne aussitôt à une partie des soldats de placer des échelles aux endroits sans défense. Il court lui-même avec la fleur de ses troupes pour attaquer les portes : malgré une nuée de traits qu'on lui lance du haut des tours, il rompt les barres, fait sauter les gonds et entre le premier dans la ville. Les portes étaient gardées par une multitude d'ennemis qui le reçurent avec vigueur et qui combattirent assez longtemps : mais après qu'on en eut tué la plus grande partie, le reste fut mis en fuite et se dispersa dans les carrefours. Marcius les poursuit à outrance ; il tue tout ce qui se présente devant lui, et n'épargne que ceux qui mettent bas les armes pour implorer sa clémence. Pendant qu'il pousse l'ennemi avec tant de bravoure, ceux qui escaladaient se rendent maitres des murailles : la ville est emportée d'assaut et réduite sous la puissance du vainqueur. Marcius y trouve un riche butin : il met en réserve une partie des dépouilles pour les consacrer aux dieux et pour en décorer les villes des Volsques ; le reste est abandonné au pillage. Cette ville était extrêmement peuplée : il y avait une si grande quantité de blé et d'argent que les vainqueurs ne pouvant tout enlever en un jour étaient obligés de faire plusieurs voyages et d'employer beaucoup de temps à emporter une partie du butin sur leur dos et sur des bêtes de charge.





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Dernière mise à jour : 19/08/2009