HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VIII (avec trad. française)

ἐξ



Texte grec :

[8,14] Καὶ ὁ Μάρκιος οὐθὲν ἔτι διαμελλήσας ἧκεν ἄγων τὴν δύναμιν ἐπὶ Κιρκαίαν πόλιν, ἐν ᾗ κληροῦχοι Ῥωμαίων ἦσαν ἅμα τοῖς ἐπιχωρίοις πολιτευόμενοι, καὶ παραλαμβάνει τὴν πόλιν ἐξ ἐφόδου. ὡς γὰρ ἔγνωσαν οἱ Κιρκαῖοι κρατουμένην σφῶν τὴν χώραν καὶ προσάγουσαν τῷ τείχει τὴν στρατιάν, ἀνοίξαντες τὰς πύλας ἐξῄεσαν ὁμόσε τοῖς πολεμίοις ἄνοπλοι παραλαβεῖν τὴν πόλιν ἀξιοῦντες· ὅπερ αὐτοῖς αἴτιον τοῦ μηδὲν παθεῖν ἀνήκεστον ἐγένετο. οὔτε γὰρ αὐτῶν ἀπέκτεινεν ὁ στρατηγὸς οὐδένα, οὔτ´ ἐξήλασεν ἐκ τῆς πόλεως· ἐσθῆτα δὲ τοῖς στρατιώταις καὶ τροφὰς εἰς μῆνα ἱκανὰς καὶ ἀργύριόν τι μέτριον λαβὼν ἀπῆγε τὴν δύναμιν ὀλίγην μοῖραν ἐν τῇ πόλει καταλιπὼν τῆς τ´ ἀσφαλείας τῶν ἐνοικούντων ἕνεκα, μή τι ὑπὸ Ῥωμαίων πάθωσι κακόν, καὶ τοῦ μηδὲν ὕστερον νεωτερίσαι. εἰς δὲ τὴν Ῥώμην ὡς ἠγγέλθη τὰ γενόμενα πολὺ πλείων ταραχὴ καὶ θόρυβος ἦν τῶν μὲν πατρικίων τὸν δῆμον ἐχόντων δι´ αἰτίας, ὅτι πολεμιστὴν ἄνδρα καὶ δραστήριον καὶ φρονήματος εὐγενοῦς μεστὸν ψευδεῖ περιβαλόντες αἰτίᾳ τῆς πόλεως ἀπήλασαν καὶ παρεσκεύασαν ἡγεμόνα Οὐολούσκοις γενέσθαι· τῶν δὲ προεστηκότων τοῦ δήμου κατηγορίας τοῦ συνεδρίου ποιουμένων καὶ τὸ πρᾶγμα ὅλον ἐξ ἐπιβουλῆς ὑπ´ ἐκείνων κατεσκευάσθαι λεγόντων τόν τε πόλεμον οὐ κοινὸν ἅπασιν, ἀλλὰ σφίσι μόνοις ἐπάγεσθαι σκηπτομένων· καὶ ἦν τὸ κακοηθέστατον τοῦ δήμου μέρος ἅμα τούτοις. στρατιὰς δὲ καταγράφειν ἢ καλεῖν τοὺς συμμάχους ἢ παρασκευάσασθαι τὰ κατεπείγοντα διὰ τὰ πρὸς ἀλλήλους ἔχθη καὶ τὰς ἐν ταῖς ἐκκλησίαις κατηγορίας οὐδ´ εἰς νοῦν ἐλάμβανον.

Traduction française :

[8,14] Marcius sans tarder plus longtemps, commence les opérations de la campagne. Il attaque la ville de Circée, qui était habitée, partie par les naturels du pays, partie par une colonie de Romains, et il la prend tout d'abord. Sur la première nouvelle que l'ennemi s'était déjà emparé de leurs terres et qu'il s'approchait de leurs murailles pour y donner l'assaut, les bourgeois sortirent sans armes au devant de lui pour lui présenter les clés et se ranger sous son obéissance. Cette soumission les garantit de tous les maux qui font ordinairement la suite d'un siège. Le général des Volsques ne fit mourir ni exiler aucun citoyen. Il les obligea seulement à fournir des habits à ses troupes, des vivres pour un mois, et un peu d'argent, après quoi il partit de là, laissant dans la ville une médiocre garnison, tant pour s'assurer des habitants et pour les empêcher de remuer, que pour les mettre à couvert de l'insulte des Romains. XXVII. Cette nouvelle portée à Rome, augmenta les troubles et jeta la frayeur dans les esprits. D'un côté les patriciens faisaient un crime au peuple de ce qu'en chassant de Rome sur de fausses accusations un grand guerrier, un homme d'expérience, actif, et plein de bravoure, ils avaient fourni aux Volsques un habile général. De l'autre, les magistrats du peuple accusaient le sénat d'avoir tramé toute cette affaire par ressentiment : ils disaient que la guerre présente ne regardait pas également tous les citoyens, mais qu'on n'en voulait qu'à eux seuls et aux plébéiens, tout ce qu'il y avait de plus méchants parmi la populace se mettait de leur parti. Au reste cette haine mutuelle et ces accusations qu'ils formaient les uns contre les autres dans les assemblées, occupaient tellement les esprits que personne ne pensait à lever des troupes, à demander du secours aux alliés, ou à faire les diligences nécessaires.





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Dernière mise à jour : 19/08/2009