HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VII (avec trad. française)

ὤφθη



Texte grec :

[7,67] Τότε δ´ οὖν τῆς δίκης τοῦτο λαβούσης τὸ τέλος ὁ μὲν δῆμος ἀπελύετο προσειληφὼς ἀνόητον αὔχημα καὶ καθῃρηκέναι τὴν ἀριστοκρατίαν οἰόμενος, οἱ δὲ πατρίκιοι κατηφεῖς τε καὶ ταπεινοὶ καὶ δι´ αἰτίας ἔχοντες τὸν Οὐαλέριον, ὑφ´ οὗ πεισθέντες ἐπέτρεψαν τῷ δήμῳ τὴν δίκην· ἦν τ´ οἰμωγὴ καὶ δάκρυα τῶν οἰκτειρόντων τε καὶ προπεμπόντων τὸν Μάρκιον. αὐτὸς δ´ ὁ Μάρκιος οὔτ´ ἀνακλαυσάμενος ὤφθη τὰς αὑτοῦ τύχας οὔτ´ ἀποιμώξας οὔτ´ ἄλλο εἰπὼν ἢ δράσας ἀνάξιον τῆς ἑαυτοῦ μεγαλοφροσύνης οὐδ´ ὁτιοῦν· ἔτι δὲ μᾶλλον ἐδήλωσε τὴν γενναιότητα καὶ τὴν καρτερίαν τῆς γνώμης, ἐπειδὴ οἴκαδε ἀφικόμενος γυναῖκά τ´ εἶδε καὶ μητέρα καταρρηγνυμένας τοὺς πέπλους καὶ τὰ στέρνα τυπτούσας καὶ οἷα εἰκός ἐστιν ἐπὶ τοιαύταις συμφοραῖς λέγειν τὰς ἀποζευγνυμένας ἀπὸ τῶν ἀναγκαιοτάτων σφίσι θανάτοις ἢ φυγαῖς ἀναβοώσας. οὐθὲν γὰρ πρὸς τὰ δάκρυα καὶ τοὺς θρήνους τῶν γυναικῶν ἔπαθεν, ἀσπασάμενος δ´ αὐτὰς μόνον, καὶ παρακαλέσας γενναίως φέρειν τὰς συμφοράς, τούς τε παῖδας αὐταῖς παρακαταθέμενος· ὁ γὰρ πρεσβύτερος τῶν παίδων ἦν δέκα γεγονὼς ἔτη, ὁ δὲ νεώτερος ἔτι ὑπαγκάλιος· ἄλλο δ´ οὐθὲν οὔτε φιλοφρονησάμενος οὔτε διοικησάμενος οἷς εἰς τὴν φυγὴν χρήσεσθαι ἔμελλεν, ἐξῄει κατὰ σπουδὴν ἐπὶ τὰς πύλας οὐθενὶ δηλώσας, ὅποι τὴν ἀπαλλαγὴν ποιήσοιτο.

Traduction française :

[7,67] CHAPITRE ONZIEME. I. LA sentence prononcée et le jugement fini, le peuple s'en retourna, sottement enflé d'orgueil, dans la persuasion que l'aristocratie était détruite. Les patriciens au contraire, abattus de tristesse et accablés de chagrin, se plaignaient hautement de Valérius qui les avait portés à accorder au peuple le droit de juger un patricien. Ils fondaient en larmes en conduisant Marcius chez lui, et gémissaient sur son sort. Pour lui, on ne le vit point déplorer son malheur, il ne répandit pas une seule larme, il ne fit rien et ne prononça pas une parole qui fût indigne de sa grandeur d'âme, lorsqu'il fut arrivé dans sa maison, il fit paraître une générosité plus qu'humaine, et une force d'esprit qui surpasse toutes nos expressions. A la vue de sa femme et de sa mère qui déchiraient leurs habits, qui frappaient leur poitrine, et qui faisaient retentir l'air de leurs cris et de leurs tristes accents, comme font ordinairement les femmes qui se voient enlever ou par la mort ou par l'exil ce qu'elles ont de plus cher au monde, son courage ne fut point ébranlé. Sans être touché de leurs gémissements ou se laisser attendrir par leurs larmes, il se contenta de leur dire les derniers adieux : il les exhorta à porter généreusement leur malheur, et leur recommanda ses enfants, dont l'aîné n'avait que dix ans, et l'autre était encore entre les bras de sa mère. II. Il n'en dit pas davantage, et sans répondre aux marques de leur tendre affection, sans prendre rien de ce qui pouvait lui être nécessaire pour son exil, sans dire à personne où il avait dessein de se retirer, il gagna promptement les portes de la ville.





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Dernière mise à jour : 19/08/2009