HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VII (avec trad. française)

ὡς



Texte grec :

[7,29] Τί οὖν παθόντες οἱ δημαγωγοὶ περὶ τούτων ἡμῖν ἐγκαλοῦσιν, ὧν κοινὰς ἔσχομεν τὰς γνώμας καὶ τὰς τύχας, εἴτε δεινῶν ὄντων, ὡς οὗτοί φασιν, εἴτ´ ὠφελίμων, ὥσπερ ἡμεῖς οἰόμεθ´; ἃ μὲν γὰρ ἐπὶ τῇ νεωστὶ βουλῇ {γενομένῃ} διαβεβλήμεθ´ ὑπ´ αὐτῶν ὡς οὐκ ἀξιοῦντες μετριάσαι περὶ τὰς τιμὰς τῆς ἀγορᾶς, ὡς ἐπιβουλεύοντες ἀφελέσθαι τὴν ἐξουσίαν τῶν δημάρχων, ὡς μνησικακοῦντες ὑμῖν τῆς ἀποστάσεως καὶ παντὶ τρόπῳ προθυμούμενοι κακῶσαι τὸ δημοτικόν, καὶ πάντα τὰ τοιαῦτ´ ἐγκλήματα ἔργοις ἀπολυσόμεθ´ οὐκ εἰς μακρὰν οὔτε κακὸν οὐθὲν ὑμᾶς ἐργασάμενοι τήν τ´ ἐξουσίαν τῶν δημάρχων, ἐφ´ οἷς τότε συνεχωρήσαμεν ὑμῖν ἔχειν, καὶ νῦν βεβαιοῦντες, τοῦ δὲ σίτου τὴν διάπρασιν ὡς ἂν ὑμῖν ἅπασι δόξῃ ποιησάμενοι. περιμείναντες οὖν, ἐάν τι μὴ γένηται τούτων, τότε κατηγορεῖτε ἡμῶν. εἰ δὲ βουληθείητε ἀκριβῶς ἐξετάσαι τὰ διάφορα, δικαιότερον ἂν ἡμεῖς οἱ πατρίκιοι τοῦ δήμου κατηγοροίημεν, ἢ τὴν βουλὴν ὑμεῖς ἔχοιτε δι´ αἰτίας. ἀδικεῖτε γὰρ ἡμᾶς, ὦ δημόται, καὶ μηθὲν ἀχθεσθῆτε ἀκούοντες, εἴ γ´ οὐκ ἀναμείναντες τῆς γνώμης ἡμῶν μαθεῖν τὸ τέλος κατηγορεῖν ἤδη αὐτῆς ἀξιοῦτε. καίτοι τίς οὐκ οἶδεν, ὅτι παντὶ τῷ βουλομένῳ ῥᾷστον ἔργον ἂν γένοιτο συγχέαι καὶ ἀνελεῖν ὁμόνοιαν ἐκ πόλεως τοιαῦτ´ ἐγκαλοῦντι, ὧν ἡ πίστις μέλλουσα καὶ ἐν ἀδήλῳ ἔτι οὖσα οὐ φυλακή ἐστι τοῦ μὴ παθεῖν τι κακόν, ἀλλὰ πρόφασις τοῦ ἀδικεῖν; καὶ οὐ τοῖς προεστηκόσιν ὑμῶν μόνον ὧν διαβάλλουσι τὴν βουλὴν καὶ συκοφαντοῦσιν ἐπιτιμᾶν ἄξιον, ἀλλὰ καὶ ὑμῖν οὐχ ἧττον ὧν πιστεύετε αὐτοῖς καὶ πρὶν ἢ πειραθῆναι ἀγανακτεῖτε. χρῆν γὰρ ὑμᾶς, εἰ τὰ μέλλοντα ἐφοβεῖσθε ἀδικήματα, καὶ τὰς ἐπ´ αὐτοῖς ὀργὰς μελλούσας ἔχειν. νῦν δὲ φαίνεσθε ταχύτερα μᾶλλον ἢ φρονιμώτερα ἐγνωκέναι καὶ τὸ ἀσφαλέστερον ἐν τῷ κακουργοτέρῳ τιθέναι.

Traduction française :

[7,29] Pourquoi donc ces harangueurs s'avisent-ils de nous faire un crime d'une chose où vous avez eu autant de part que nous, et dans laquelle les patriciens et les plébéiens ont couru la même fortune ? Qu'elle ait été mauvaise cette fortune, comme ils le disent, ou qu'elle ait été avantageuse, comme nous le croyons, vous ne pouvez vous en plaindre, puisqu'elle a été commune à la noblesse et au peuple. Quant aux calomnies qu'ils ont débitées contre nous au sujet de la dernière assemblée du sénat, en nous accusant de ne vouloir pas modérer le taux des denrées, de faire en sous-main tous nos efforts pour détruire la puissance des tribuns, de garder toujours contre vous quelque ressentiment à cause de votre retraite, de chercher tous les moyens d'accabler le peuple, et plusieurs autres plaintes de cette sorte, nous les réfuterons bientôt par des faits incontestables. Pour vous prouver que nous ne vous avons fait aucun mal, nous confirmons présentement la puissance des tribuns sur le même pied que nous vous l'avons accordée, et nous vous vendrons le blé au prix que vous déterminerez vous-mêmes d'un commun consentement. Ayez donc un peu de patience, et si nous vous manquons de parole, plaignez-vous hautement et accusez nous d'infidélité. XII. Si vous vouliez examiner nos différends avec quelqu'attention, les patriciens auraient je crois, plus de droit d'accuser le peuple que vous n'en avez de vous plaindre du sénat. En effet, Romains, (ne vous fachez pas si je parle avec liberté) c'est une injustice que vous nous faites de condamner d'avance nos délibérations sans en attendre la fin. Ne sait-on pas qu'il n'y a rien de plus facile que de troubler l'état et de rompre l'union et la concorde, si l'on veut nous faire un crime de nos délibérations et de nos promesses, dont la foi encore incertaine ne pouvant nous mettre à couvert de vos soupçons, sert à vos magistrats de spécieux prétexte pour colorer leurs injustes démarches ? Mais vos chefs et vos protecteurs ne sont pas les seuls qui soient dignes de ce blâme pour les calomnies qu'ils débitent contre le sénat. Vous n'êtes pas moins répréhensibles qu'eux, pour avoir ajouté foi à leurs discours envenimés, et pour vous être déchaînés contre les patriciens avant que d'avoir fait l'épreuve de la sincérité de leurs promesses. Si vous craigniez quelqu'injustice de leur part, il fallait retenir votre colère jusqu'à ce qu'ils l'eussent méritée, et attendre à ce temps-là à leur en faire sentir les effets. Mais au lieu de vous comporter ainsi, vous avez agi avec plus de promptitude que de prudence, et vous avez cru faussement que toute votre sûreté consistait à faire du mal.





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Dernière mise à jour : 19/08/2009