HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VII (avec trad. française)

ὡς



Texte grec :

[7,11] Οἱ δ´ ἀποστάται τε καὶ φυγάδες ἐν τῷ περὶ τὸν Ἄορνον ὄρει πλησίον ὄντι τῆς πόλεως λοχῶντες, ὡς ἔμαθον ἐξεληλυθυῖαν ἐκ τῆς πόλεως τὴν τοῦ τυράννου στρατιὰν συνθήμασι μηνυθεῖσαν ὑπὸ τῶν σκοπῶν, πέμπουσιν ἐξ αὐτῶν περὶ ἑξήκοντα μάλιστα τοὺς εὐτολμοτάτους διφθέρας ἔχοντας καὶ φακέλλους φρυγάνων κομίζοντας. οὗτοι περὶ λύχνων ἁφὰς ἄλλοι κατ´ ἄλλας πύλας ὡς χερνῆται παρεισπεσόντες ἔλαθον· ὡς δ´ ἔνδον ἐγένοντο τοῦ τείχους ἐξελκύσαντες ἐκ τῶν φακέλλων ἃ κατέκρυπτον ξίφη, καὶ συνελθόντες εἰς τὸν αὐτὸν ἅπαντες τόπον ἔπειτ´ ἐκεῖθεν ὁρμήσαντες ἀθρόοι πρὸς τὰς ἐπὶ τὸν Ἄορνον φερούσας πύλας τούς τε φύλακας αὐτῶν ἀποκτείνουσι κοιμωμένους καὶ τοὺς σφετέρους ἅπαντας ἤδη τοῦ τείχους πλησίον ὄντας ἀναπεπταμέναις ταῖς πύλαις ὑποδέχονται, καὶ τοῦτο πράξαντες ἔλαθον. ἔτυχε γὰρ ἐκείνῃ τῇ νυκτὶ ἑορτή τις οὖσα δημοτελής, καὶ δι´ αὐτὴν ἅπας ὁ κατὰ πόλιν ὄχλος ἐν πότοις ὢν καὶ ταῖς ἄλλαις εὐπαθείαις. τοῦτο παρέσχεν αὐτοῖς κατὰ πολλὴν ἄδειαν ἁπάσας διελθεῖν τὰς ἐπὶ τὴν τυραννικὴν οἰκίαν φερούσας ὁδούς· καὶ οὐδὲ παρὰ ταῖς θύραις πολλήν τινα καὶ ἐγρηγορυῖαν εὗρον φυλακήν, ἀλλὰ κἀνταῦθα τοὺς μὲν ἤδη καθεύδοντας, τοὺς δὲ μεθύοντας ἀποσφάξαντες δίχα πόνου καὶ κατὰ πλῆθος εἰς τὴν οἰκίαν ὠσάμενοι, τοὺς μὲν ἄλλους ἅπαντας οὔτε τῶν σωμάτων ἔτι κρατοῦντας οὔτε τῶν φρενῶν διὰ τὸν οἶνον προβάτων δίκην κατέσφαξαν· τὸν δ´ Ἀριστόδημον καὶ τοὺς παῖδας αὐτοῦ καὶ τὴν ἄλλην συγγένειαν συλλαβόντες ἄχρι πολλῆς νυκτὸς αἰκιζόμενοί τε καὶ στρεβλοῦντες καὶ πᾶσιν ὡς εἰπεῖν λυμαινόμενοι κακοῖς ἀπέκτειναν. ἀνελόντες δὲ τὴν τυραννικὴν οἰκίαν πρόρριζον, ὡς μήτε παιδία μήτε γυναῖκας μήτε συγγένειαν μηθενὸς αὐτῶν καταλιπεῖν καὶ δι´ ὅλης νυκτὸς ἅπαντας ἐξερευνησάμενοι τοὺς συνεργοὺς τῆς τυραννίδος ἡμέρας γενομένης προῆλθον εἰς τὴν ἀγοράν. ἔπειτα συγκαλέσαντες τὸν δῆμον εἰς ἐκκλησίαν ἀποτίθενται τὰ ὅπλα καὶ τὴν πάτριον καθίστανται πολιτείαν.

Traduction française :

[7,11] XXIV. LES fugitifs et les exilés qui s'étaient mis en embuscade dans la montagne proche de l'Averne, pas loin de Cumes, instruits par le signal des batteurs d'estrade que l'armée du tyran était sortie de la ville, font partir environ soixante de leurs plus hardis soldats, vêtus de peaux et chargés des fagots de sarment. Ces espions déguisés en ouvriers entrent en cachette dans Cumes, par différentes portes, dans le temps qu'on allumait les flambeaux. Aussitôt qu'ils se sont glissés dans l'enceinte des murailles, ils tirent les poignards qu'ils avaient cachés dans les fagots, et s'assemblent tous en un même endroit. De là ils vont en bataillon serré à la porte qui conduisait à l'Averne, ils en tuent les gardes endormis, et ayant ouvert les portes ils reçoivent leurs troupes qui étaient déjà proche des murs. L'entreprise fut conduite si secrètement que personne ne s'en aperçût, car heureusement il y avait cette nuit une fête publique, et toute la ville était dans les festins et dans les réjouissances. Des circonstances si favorables facilitent aux conjurés les moyens de traverser impunément toutes les rues qui menaient au palais. Ils y trouvent peu de gardes qui veillent aux portes ; les uns étaient accablés de sommeil, les autres étaient ensevelis dans le vin. Ils les tuent sans résistance, et pénétrant en foule dans la cour du palais, ils égorgent comme un troupeau de moutons, toutes les sentinelles qu'ils rencontrent à leur passage. Pas un des gardes ne se mît en défense : abrutis par la débauche, ils n'étaient plus maîtres de leurs corps, ni en état de penser au péril qui les menaçait. Les conjurés entrent dans l'appartement d'Aristodème, ils se saisissent de lui, de ses enfants, et de tous ses proches, ils les tourmentent ignominieusement jusque fort avant dans la nuit, les déchirent de coups, les mettent à la torture, leur font souffrir mille supplices, et les massacrent tous sans miséricorde. XXV. APRES avoir éteint toute la race du tyran, sans épargner ni femmes, ni enfants, ni qui que ce fût de sa parenté, ils passèrent le reste de la nuit à faire des recherches de tous ceux qui avaient favorisé la tyrannie. Dès qu'il fut jour ils se rendirent dans la place publique, convoquèrent une assemblée du peuple, mirent bas les armes et rétablirent le gouvernement de Cumes sur son ancien pied.





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Dernière mise à jour : 19/08/2009