HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre V (avec trad. française)

διαλύειν



Texte grec :

[5,54] Ἡ δ´ ἐν παντὶ καιρῷ σώζουσα τὴν πόλιν καὶ μέχρι τῶν κατ´ ἐμὲ χρόνων παραμένουσα θεία πρόνοια διεκάλυψεν αὐτῶν τὰ βουλεύματα μηνύσεως θατέρῳ τῶν ὑπάτων γενομένης Σολπικίῳ, ἣν ἐποίησαν ἀδελφοὶ δύο Ταρκύνιοι, Πόπλιος καὶ Μάρκος, ἐκ Λαυρέντου πόλεως, κορυφαιότατοι τῶν μετασχόντων τῆς συνωμοσίας, ὑπὸ θείας ἀνάγκης βιαζόμενοι. ἐφίσταντο γὰρ αὐτοῖς, ὅτε κοιμηθεῖεν, ὄψεις ὀνείρων φοβεραὶ τιμωρίας ἐπαπειλοῦσαι μεγάλας, εἰ μὴ παύσαιντο καὶ ἀποσταῖεν τῆς ἐπιθέσεως, διώκεσθαί τε ὑπὸ δαιμόνων τινῶν καὶ παίεσθαι καὶ τοὺς ὀφθαλμοὺς ἐξορύττεσθαι καὶ ἄλλα πολλὰ καὶ σχέτλια πάσχειν τελευτῶντες ἐδόκουν· ὑφ´ ὧν περίφοβοι καὶ τρόμῳ παλλόμενοι διηγείροντο καὶ οὐδὲ καθεύδειν διὰ τὰ δείματα ταῦτ´ ἐδύναντο. κατ´ ἀρχὰς μὲν οὖν ἀποτροπαίοις τισὶ καὶ ἐξακεστηρίοις θυσίαις ἐπειρῶντο παραιτεῖσθαι τοὺς ἐνισταμένους σφίσι δαίμονας· ὡς δ´ οὐδὲν ἐπέραινον, ἐπὶ μαντείας ἐτράποντο τὴν μὲν διάνοιαν τῆς ἐπιχειρήσεως ἀπόρρητον φυλάττοντες, τοῦτο δὲ μόνον ἀξιοῦντες μαθεῖν, εἰ καιρὸς ἤδη πράττειν, ἃ βούλονται. ἀποκριναμένου δὲ τοῦ μάντεως, ὅτι πονηρὰν καὶ ὀλέθριον βαδίζουσιν ὁδὸν καί, εἰ μὴ μεταθήσονται τὰ βουλεύματα, τὸν αἴσχιστον ἀπολοῦνται τρόπον, δείσαντες μὴ φθάσωσιν αὐτοὺς ἕτεροι τὰ κρυπτὰ εἰς φῶς ἐξενέγκαντες, αὐτοὶ μηνυταὶ γίνονται πρὸς τὸν ἐνδημοῦντα τῶν ὑπάτων. ὁ δ´ {ὕπατος} ἐπαινέσας αὐτοὺς καὶ πολλὰ ὑποσχόμενος εὖ ποιήσειν, ἐὰν καὶ τὰ ἔργα ὅμοια τοῖς λόγοις ἐπιδείξωνται, τούτους μὲν ἔνδον παρ´ ἑαυτῷ κατεῖχεν οὐδενὶ φράσας· τοὺς δὲ τῶν Λατίνων πρέσβεις ἀναβαλλόμενος τέως καὶ παρέλκων τὴν ἀπόκρισιν τότε εἰσαγαγὼν εἰς τὸ βουλευτήριον τὰ δόξαντα τοῖς συνέδροις ἀποκρίνεται πρὸς αὐτούς· Ἄνδρες φίλοι τε καὶ συγγενεῖς ἀπαγγέλλετε ἀπιόντες πρὸς τὸ κοινὸν τῶν Λατίνων, ὅτι Ῥωμαίων ὁ δῆμος οὔτε πρότερον Ταρκυνιήταις ἀξιοῦσιν ἐχαρίσατο τὴν τῶν τυράννων κάθοδον, οὔθ´ ὕστερον ἅπασι Τυρρηνοῖς, οὓς ἦγε βασιλεὺς Πορσίνας, ὑπὲρ τῶν αὐτῶν δεομένοις καὶ πόλεμον ἐπάγουσιν ἁπάντων {πολέμων} βαρύτατον ἐνέκλινεν, ἀλλ´ ἠνέσχετο γῆν τε κειρομένην ὁρῶν καὶ αὐλὰς ἐμπιπραμένας, τειχήρης γενόμενος ὑπὲρ τῆς ἐλευθερίας καὶ τοῦ μηθὲν ὧν μὴ βούλεται πράττειν κελευσθείς· ὑμῶν τ´, ὦ Λατῖνοι, τεθαύμακεν, εἰ ταῦτ´ εἰδότες οὐδὲν ἧττον δέχεσθαι τοὺς τυράννους καὶ τὴν Φιδήνης πολιορκίαν λύειν ἐπιτάττοντες ἥκετε καὶ μὴ πειθομένοις πόλεμον ἀπειλεῖτε. παύσασθε δὴ ψυχρὰς καὶ ἀπιθάνους τῆς ἔχθρας παραβαλλόμενοι προφάσεις καὶ εἰ διὰ ταῦτα μέλλετε διαλύειν τὸ συγγενὲς καὶ τὸν πόλεμον ἐπικυροῦν, μηθὲν ἔτι ἀναβάλλεσθε.

Traduction française :

[5,54] VII. DEUX frères, savoir Publius et Marcus Tarquinius, de la ville de Laurente, qui étaient les principaux chefs de la conjuration, furent contraints par une force divine de la découvrir. Toutes les nuits ils voyaient en songe des fantômes terribles, qui les menaçaient des supplices les plus rigoureux s'ils n'abandonnaient leur entreprise. Il leur semblait qu'ils étaient poursuivis par des furies qui les frappaient de coups, qui leur arrachaient les yeux, et qui leur faisaient enfin souffrir mille autres tourments, de sorte qu'ils se réveillaient tout tremblants et saisis de peur, sans que ces spectres effrayants leur laissassent prendre aucun repos. Dans les commencements ils firent des sacrifices expiatoires pour se délivrer des furies qui les tourmentaient : mais ces mesures furent inutiles. Ensuite ils eurent recours aux devins, et sans rien découvrir de leur mauvais dessein, ils leur demandèrent, seulement en général s'il était temps d'exécuter ce qu'ils avaient projeté. Le devin leur répondit qu'ils étaient dans le mauvais chemin et que s'ils ne changeaient de résolution ils périraient d'une manière ignominieuse. VIII. SUR ces avertissements, de peur que les autres complices ne les prévinrent, ils allèrent eux-mêmes découvrir la conjuration au consul qui était pour lors a Rome. Sulpicius loua la démarche qu'ils faisaient et il leur promit plusieurs récompenses si leurs actions se trouvaient conformes à leurs paroles, et les retint chez lui sans en rien dire à personne. IX. LE consul fit venir au sénat les ambassadeurs des Latins à qui il avait différé jusqu'alors de rendre réponse, et de l'avis des sénateurs il leur parla en ces termes : « Chers amis et parents, allez dire à la république des Latins, que le peuple Romain n'a jamais voulu jusqu'ici accorder le rappel des tyrans, ni aux prières de la ville de Tarquinie, ni à tous les Tyrrhéniens qui sont venus le demander avec leur roi Porsenna ; que loin de se laisser ébranler par une guerre des plus cruelles dont ce roi le menaçait, il a mieux aimé voir ses terres ravagées et les maisons des laboureurs réduites en cendre, et qu'il a soutenu un siège pour la défense de la liberté, plutôt que de se voir obligé par les ordres de qui que ce fût à faire ce qu'il ne voulait pas. N'avons-nous pas sujet d'être surpris que vous autres Latins, qui avez été témoins de notre confiance, veniez ici nous ordonner de recevoir les tyrans et de lever le siège de Fidènes ? Comment osez-vous nous menacer de la guerre si nous refusons de le faire ? Cessez enfin de nous apporter des raisons frivoles pour rompre avec nous : cessez de vous servir d'un prétexte qui n'est pas même spécieux ; et si vous avez dessein de rompre absolument les liens de la parenté pour nous déclarer la guerre, ne différez pas davantage. »





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Dernière mise à jour : 25/06/2009