HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre V (avec trad. française)

δὲ



Texte grec :

[5,36] Οἱ δὲ τὸν τέταρτον ἐνιαυτὸν ἄρξαντες ὕπατοι Σπόριος Λάρκιος καὶ Τῖτος Ἑρμίνιος ἄνευ πολέμου τὴν ἀρχὴν διετέλεσαν. ἐπὶ τούτων Ἄρρος ὁ Πορσίνου τοῦ Τυρρηνῶν βασιλέως υἱὸς τὴν Ἀρικηνῶν πόλιν δεύτερον ἔτος ἤδη πολιορκῶν ἐτελεύτησεν. εὐθὺς γὰρ ἅμα τῷ γενέσθαι τὰς Ῥωμαίων σπονδὰς τὴν ἡμίσειαν τῆς στρατιᾶς μοῖραν παρὰ τοῦ πατρὸς λαβὼν ἐστράτευσεν ἐπὶ τοὺς Ἀρικηνοὺς ἰδίαν κατασκευαζόμενος ἀρχὴν καὶ μικροῦ δεήσας τὴν πόλιν ἑλεῖν, ἐλθούσης τοῖς Ἀρικηνοῖς ἐπικουρίας ἔκ τ´ Ἀντίου καὶ Τύσκλου καὶ τῆς Καμπανίδος Κύμης, παραταξάμενος ἐλάττονι δυνάμει πρὸς μείζονα τοὺς μὲν ἄλλους ἐτρέψατο καὶ μέχρι τῆς πόλεως ἤλασεν, ὑπὸ δὲ Κυμαίων, οὓς ἦγεν Ἀριστόδημος ὁ Μαλακὸς ἐπικαλούμενος, νικηθεὶς ἀποθνήσκει, καὶ ἡ στρατιὰ τῶν Τυρρηνῶν μετὰ τὴν ἐκείνου τελευτὴν οὐκέτι ὑπομείνασα τρέπεται πρὸς φυγήν. πολλοὶ μὲν δὴ αὐτῶν διωκόμενοι ὑπὸ τῶν Κυμαίων διεφθάρησαν, ἄλλοι δὲ πλείους σκεδασθέντες ἀνὰ τὴν χώραν εἰς τοὺς ἀγροὺς τῶν Ῥωμαίων οὐ πολὺ ἀπέχοντας κατέφυγον ὅπλα τ´ ἀπολωλεκότες καὶ ὑπὸ τραυμάτων ἀδύνατοι ὄντες {ἐπὶ τὰ} προσωτέρω χωρεῖν. οὓς ἐκ τῶν ἀγρῶν οἱ Ῥωμαῖοι κατακομίζοντες εἰς τὴν πόλιν ἁμάξαις τε καὶ ἀπήναις καὶ τοῖς ἄλλοις ὑποζυγίοις ἡμιθνῆτας ἐνίους, καὶ φέροντες εἰς τὰς ἑαυτῶν οἰκίας τροφαῖς τε καὶ θεραπείαις καὶ ταῖς ἄλλαις φιλανθρωπίαις πολὺ τὸ συμπαθὲς ἐχούσαις ἀνελάμβανον· ὥστε πολλοὺς αὐτῶν ταῖς χάρισι ταύταις ὑπαχθέντας μηκέτι τῆς οἴκαδε ἀφίξεως πόθον ἔχειν, ἀλλὰ παρὰ τοῖς εὐεργέταις σφῶν βούλεσθαι καταμένειν· οἷς ἔδωκεν ἡ βουλὴ χῶρον τῆς πόλεως, ἔνθα οἰκήσεις ἔμελλον κατασκευάσασθαι, τὸν μεταξὺ τοῦ τε Παλατίου καὶ τοῦ Καπιτωλίου τέτταρσι μάλιστα μηκυνόμενον σταδίοις αὐλῶνα, ὃς καὶ μέχρις ἐμοῦ Τυρρηνῶν οἴκησις ὑπὸ Ῥωμαίων καλεῖται κατὰ τὴν ἐπιχώριον διάλεκτον {ἡ φέρουσα δίοδος ἀπὸ τῆς ἀγορᾶς ἐπὶ τὸν μέγαν ἱππόδρομον.} ἄνθ´ ὧν εὕροντο παρὰ τοῦ βασιλέως αὐτῶν δωρεὰν οὐ τὴν ἐλαχίστου ἀξίαν, ἀλλ´ ἐφ´ ᾗ μάλιστα ἥσθησαν, τὴν πέραν τοῦ ποταμοῦ χώραν, ἧς ἀπέστησαν ὅτε διελύοντο τὸν πόλεμον· καὶ θυσίας ἀπέδοσαν τοῖς θεοῖς ἀπὸ χρημάτων πολλῶν, ἃς εὔξαντο γενόμενοι πάλιν τῶν Ἑπτὰ πάγων κύριοι συντελέσειν.

Traduction française :

[5,36] CHAPITRE CINQUIEME. I. LA quatrième année après le bannissement des rois, on fit consuls Spurius Largius et Titus Herminius. Tout le temps de leur régence se passa dans une profonde paix. II. SOUS leur consulat, Aruns fils de Porsenna roi des Tyrrhéniens fut tué la seconde année de la guerre qu'il avait déclarée aux Ariciens. Sitôt que la paix fut faite avec les Romains, ce jeune prince à la tête de la moitié de l'armée du roi son père alla camper devant Aricie dans le dessein de se faire un établissement particulier. Déjà il était sur le point d'emporter la ville d'assaut, lorsque les Ariciens reçurent un puissant secours d'Antium, de Tusculum, et de Cumes ville de la Campanie. Quoique son armée fut de beaucoup inférieure en nombre à celle des ennemis, il ne laissa pas de leur livrer bataille. III. D'ABORD il réussit dans ses premiers essais, mit la plupart des ennemis en déroute et les poursuivit l'épée dans les reins jusqu'aux pieds de leurs murailles. Mais Aristodème, surnommé le Mol, à la tête des troupes de Cumes fit une vigoureuse résistance, et Aruns vaincu perdit la vie dans le combat. L'armée des Tyrrhéniens n'osa plus résister après la mort de son général, elle prit la fuite et fut mise en déroute. Les troupes de Cumes à leurs trousses en tuèrent un grand nombre. Ceux qui échappèrent à cette affreuse déroute cherchèrent un asile sur les terres des Romains dont ils n'étaient pas éloignés. Car ayant perdu leurs armes ils n'étaient plus en état de tenir tête aux ennemis, et accablés de blessures il ne leur était pas possible d'avancer plus loin. IV. LES Romains recueillirent avec bonté ces pauvres soldats à demi-morts. Ils leur envoyèrent des chariots, des brancards et d'autres voitures pour les transporter à Rome. Ils les logèrent chez eux, leur fournirent des vivres, les firent panser et leur rendirent toutes sortes de services dans leur disgrâce. Plusieurs charmés de leur bon cœur et attirés par tant de bons offices aimèrent mieux rester chez leurs bienfaiteurs que de retourner dans leur patrie. Le sénat leur donna une espèce de vallée longue d'environ quatre stades pour bâtir des maisons, entre le mont Palatin et le Capitole. Les Romains l'appellent encore aujourd'hui la rue des Tyrrhéniens ; c'est par là que l'on passe pour aller de la place publique au grand Cirque. V. POUR reconnaître un bienfait si signalé, Porsenna fit un présent considérable aux Romains. Il les remit en possession des terres situées au-delà du Tibre, qu'ils lui avaient cédées par le traité de paix. Ce présent mit les Romains au comble de leur joie. Ils célébrèrent avec beaucoup de magnificence les sacrifices qu'ils avaient voués aux dieux en cas qu'ils recouvraient ces terres qu'on appelait les sept villages





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Dernière mise à jour : 25/06/2009