Texte grec :
[10] Πότ' οὖν, ὦ ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, πόθ' ἃ χρὴ πράξετε ; Ἐπειδὰν τί γένηται ;
Ἐπειδὰν νὴ Δί' ἀνάγκη τις ᾖ. Νῦν δὲ τί χρὴ τὰ γιγνόμεν' ἡγεῖσθαι ; Ἐγὼ μὲν γὰρ
οἴομαι τοῖς ἐλευθέροις μεγίστην ἀνάγκην τὴν ὑπὲρ τῶν πραγμάτων αἰσχύνην
εἶναι. ἢ βούλεσθ', εἰπέ μοι, περιιόντες αὑτῶν πυνθάνεσθαι, 'Λέγεταί τι καινόν ;'
Γένοιτο γὰρ ἄν τι καινότερον ἢ Μακεδὼν ἀνὴρ ᾿Αθηναίους καταπολεμῶν καὶ τὰ
τῶν ῾Ελλήνων διοικῶν ; 'Τέθνηκε Φίλιππος ; ' 'Οὐ μὰ Δί', ἀλλ' ἀσθενεῖ.'
|
|
Traduction française :
[10] Quand donc vous porterez-vous à votre devoir ? Attendez-vous quelque événement ? Voulez-vous
que la nécessité vous y force ? Mais, ATHÉNIENS, quelle autre idée vous faites-vous de ce qui
se passe ? Pour des hommes libres, je ne connais point de plus pressante nécessité, que celle
d'effacer l'ignominie, dont eux-mêmes ils se sont couverts. Tout ce que vous avez à faire, est-ce,
dites-moi, de vous demander l'un a l'autre, en vous promenant sur une place publique : Qu'y a-t-il de
nouveau ? Hé qu'y aurait-il de plus nouveau, que de voir qu'un Macédonien subjugue les Athéniens,
et fait la loi à toute la Grèce. Philippe est-il mort ? Non, mais il est malade.
|
|