Texte grec :
[5] Εἰ τοίνυν ὁ Φίλιππος τότε ταύτην ἔσχε τὴν γνώμην, ὡς χαλεπὸν πολεμεῖν
ἐστιν ᾿Αθηναίοις ἔχουσι τοσαῦτ' ἐπιτειχίσματα τῆς αὑτοῦ χώρας ἔρημον ὄντα
συμμάχων, οὐδὲν ἂν ὧν νυνὶ πεποίηκεν ἔπραξεν οὐδὲ τοσαύτην ἐκτήσατο
δύναμιν. Ἀλλ' εἶδεν, ὦ ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, τοῦτο καλῶς ἐκεῖνος, ὅτι ταῦτα μέν
ἐστιν ἅπαντα τὰ χωρί' ἆθλα τοῦ πολέμου κείμεν' ἐν μέσῳ, φύσει δ' ὑπάρχει τοῖς
παροῦσι τὰ τῶν ἀπόντων, καὶ τοῖς ἐθέλουσι πονεῖν καὶ κινδυνεύειν τὰ τῶν
ἀμελούντων.
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Traduction française :
[5] Dans ce temps-là s'il eût craint, se voyant sans alliés, de se commettre avec une république
maîtresse alors des places qui commandent ses frontières, il n'eût tenté aucune des entreprises qu'il a
finies, et certainement sa puissance ne fût pas allée où nous la voyons. Mais toutes ces places, il les
regarda comme autant de prix exposés à la vue des combattants, et destinés au vainqueur. Il
savait que, selon le cours ordinaire de la nature, les absent sont dépouillés par les présents ; et ceux
qui manquent d'attention, par ceux qui ne craignent ni travaux ni périls.
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