Texte grec :
[42] Δοκεῖ δέ μοι θεῶν τις, ὦ ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, τοῖς γιγνομένοις ὑπὲρ τῆς πόλεως
αἰσχυνόμενος τὴν φιλοπραγμοσύνην ταύτην ἐμβαλεῖν Φιλίππῳ. Εἰ γὰρ ἔχων ἃ
κατέστραπται καὶ προείληφεν ἡσυχίαν ἔχειν ἤθελε καὶ μηδὲν ἔπραττεν ἔτι,
ἀποχρῆν ἐνίοις ὑμῶν ἄν μοι δοκεῖ, ἐξ ὧν αἰσχύνην καὶ ἀνανδρίαν καὶ πάντα τὰ
αἴσχιστ' ὠφληκότες ἂν ἦμεν δημοσίᾳ· νῦν δ' ἐπιχειρῶν ἀεί τινι καὶ τοῦ πλείονος
ὀρεγόμενος ἴσως ἂν ἐκκαλέσαιθ' ὑμᾶς, εἴπερ μὴ παντάπασιν ἀπεγνώκατε.
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Traduction française :
[42] Pour moi, ATHÉNIENS, je me persuade que cette humeur inquiète qui dévore Philippe, lui est
inspirée par quelque dieu sensible à notre honte, Car si, content de ce qu'il a envahi, Philippe devait
s'en tenir là ; et renoncer à de nouveaux projets ; quelques-uns de vous, ou je me trompe fort,
consentiraient à oublier qu'il nous a couverts d'ignominie, et que nous sommes l'opprobre des Grecs.
Mais heureusement rien ne l'assouvit, son ambition croit toujours, et peut-être vous réveillera-t-il enfin,
à moins que vous ne vous soyez entièrement livrés au désespoir.
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