Texte grec :
[43] Θαυμάζω δ' ἔγωγε, εἰ μηδεὶς ὑμῶν μήτ' ἐνθυμεῖται μήτ' ὀργίζεται, ὁρῶν, ὦ
ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, τὴν μὲν ἀρχὴν τοῦ πολέμου γεγενημένην περὶ τοῦ
τιμωρήσασθαι Φίλιππον, τὴν δὲ τελευτὴν οὖσαν ἤδη ὑπὲρ τοῦ μὴ παθεῖν κακῶς
ὑπὸ Φιλίππου. Ἀλλὰ μὴν ὅτι γ' οὐ στήσεται, δῆλον, εἰ μή τις κωλύσει. εἶτα τοῦτ'
ἀναμενοῦμεν ; Καὶ τριήρεις κενὰς καὶ τὰς παρὰ τοῦ δεῖνος ἐλπίδας ἂν
ἀποστείλητε, πάντ' ἔχειν οἴεσθε καλῶς ;
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Traduction française :
[43] On ne pense point, et c'est ce que j'admire, on ne s'indigne point de voir qu'une guerre
commencée pour nous venger des outrages que Philippe nous a faits, se termine, par souhaiter qu'il
cesse de nous en faire. Mais non, il ne cessera pas, s'il n'y est contraint. Et nous attendrons
tranquillement ? Vous croirez que tout ira bien, pourvu que vous fassiez partir des galères vides, et
qu'un téméraire vous réponde du succès ?
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