Texte grec :
[40] Ὑμεῖς δ', ὦ ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, πλείστην δύναμιν ἁπάντων ἔχοντες, τριήρεις,
ὁπλίτας, ἱππέας, χρημάτων πρόσοδον, τούτων μὲν μέχρι τῆς τήμερον ἡμέρας
οὐδενὶ πώποτ' εἰς δέον τι κέχρησθε, οὐδὲν δ' ἀπολείπετε, ὥσπερ οἱ βάρβαροι
πυκτεύουσιν, οὕτω πολεμεῖν Φιλίππῳ. Καὶ γὰρ ἐκείνων ὁ πληγεὶς ἀεὶ τῆς πληγῆς
ἔχεται, κἂν ἑτέρωσε πατάξῃ τις, ἐκεῖσ' εἰσὶν αἱ χεῖρες· προβάλλεσθαι δ' ἢ βλέπειν
ἐναντίον οὔτ' οἶδεν οὔτ' ἐθέλει.
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Traduction française :
[40] Vous êtes, ATHÉNIENS, les plus forts de tous les Grecs en vaisseaux, en cavalerie, en infanterie,
en revenus : et vous ne savez vous prévaloir de rien à propos. Vous faites dans vos guerres avec
Philippe, comme fait un Barbare quand il lutte. S'il reçoit un coup, il y porte aussitôt la main. Le frappe-
t-on ailleurs ? Il y porte la main encore. Mais de parer le coup qu'on lui destine, ou de prévenir son
antagoniste, il n'en a pas l'adresse, et même il n'y pense pas.
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