Texte grec :
[34] Καὶ ἔτι πρὸς τούτῳ πρῶτον μέν, ὦ ἄνδρες ᾿Αθηναῖοι, τὸν μέγιστον τῶν
ἐκείνου πόρων ἀφαιρήσεσθε. Ἔστι δ' οὗτος τίς ; Ἀπὸ τῶν ὑμετέρων ὑμῖν πολεμεῖ
συμμάχων, ἄγων καὶ φέρων τοὺς πλέοντας τὴν θάλατταν. Ἔπειτα τί πρὸς τούτῳ ;
Τοῦ πάσχειν αὐτοὶ κακῶς ἔξω γενήσεσθε, οὐχ ὥσπερ τὸν παρελθόντα χρόνον
εἰς Λῆμνον καὶ ῎Ιμβρον ἐμβαλὼν αἰχμαλώτους πολίτας ὑμετέρους ᾤχετ' ἔχων,
πρὸς τῷ Γεραιστῷ τὰ πλοῖα συλλαβὼν ἀμύθητα χρήματ' ἐξέλεξε, τὰ τελευταῖ' εἰς
Μαραθῶν' ἀπέβη καὶ τὴν ἱερὰν ἀπὸ τῆς χώρας ᾤχετ' ἔχων τριήρη, ὑμεῖς δ' οὔτε
ταῦτα δύνασθε κωλύειν οὔτ' εἰς τοὺς χρόνους, οὓς ἂν προθῆσθε, βοηθεῖν.
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Traduction française :
[34] Par là en même temps, vous retrancherez à Philippe le plus fort de ses revenus. Comment ? En le
mettant hors d'état de continuer ses pirateries, qui appauvrissent vos alliés, et qui lui apportent de
quoi soutenir la guerre qu'il vous fait. Que gagnerez-vous encore ? De n'être plus exposés à ses
insultes comme quand il surprit Lemnos et Imbros, d'où il emmena vos citoyens captifs : comme
quand à Géreste, ayant enveloppé vos vaisseaux, il fit des prises inestimables : comme quand il
descendit à Marathon, et vous enleva la galère sacrée. Toutes ces insultes, vous n'avez pu les
empêcher, parce que le secours que vous auriez eu dessein d'envoyer, serait arrivé trop tard.
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