Texte grec :
[24] Πολίτας δὲ παρεῖναι καὶ συμπλεῖν διὰ ταῦτα κελεύω, ὅτι καὶ πρότερόν ποτ'
ἀκούω ξενικὸν τρέφειν ἐν Κορίνθῳ τὴν πόλιν, οὗ Πολύστρατος ἡγεῖτο καὶ
᾿Ιφικράτης καὶ Χαβρίας καὶ ἄλλοι τινές, καὶ αὐτοὺς ὑμᾶς συστρατεύεσθαι· καὶ
οἶδ' ἀκούων ὅτι Λακεδαιμονίους παραταττόμενοι μεθ' ὑμῶν ἐνίκων οὗτοι οἱ ξένοι
καὶ ὑμεῖς μετ' ἐκείνων. Ἐξ οὗ δ' αὐτὰ καθ' αὑτὰ τὰ ξενικὰ ὑμῖν στρατεύεται, τοὺς
φίλους νικᾷ καὶ τοὺς συμμάχους, οἱ δ' ἐχθροὶ μείζους τοῦ δέοντος γεγόνασιν. Καὶ
παρακύψαντ' ἐπὶ τὸν τῆς πόλεως πόλεμον, πρὸς ᾿Αρτάβαζον καὶ πανταχοῖ
μᾶλλον οἴχεται πλέοντα, ὁ δὲ στρατηγὸς ἀκολουθεῖ, εἰκότως· οὐ γὰρ ἔστιν
ἄρχειν μὴ διδόντα μισθόν.
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Traduction française :
[24] Je demande qu'avec les étrangers on mêle de nos citoyens, et qu'ils s'embarquent tous ensemble ;
parce qu'autrefois, quand vous aviez des troupes étrangères à Corinthe, où Polistrate, Iphicrate,
Chabrias, et d'autres encore les commandaient en votre nom, plusieurs Athéniens joignirent l'armée :
et ainsi réunis, citoyens et étrangers, vous triomphâtes des Lacédémoniens. Mais depuis que des
étrangers sont employés seuls à faire la guerre pour vous, il n'y a que l'ami, que l'allié, qui souffrent de
leurs hostilités. L'ennemi cependant va toujours en se fortifiant. Et ces étrangers, à peine voient-ils la
guerre commencée, qu'ils désertent. Ils vont chez Artabaze, et partout ailleurs plutôt que de
rester à votre service. Le chef les suit avec raison ; car ne les payant pas, il n'a point à leur
commander.
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