HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Clément d'Alexandrie, Quel riche peut être sauvé ?

ζωὴν



Texte grec :

[39] ἄν τις τό τε ἐπίρρητον τοῦ πλούτου καὶ χαλεπὸν εἰς ζωὴν διαφύγοι καὶ δύναιτο τῶν αἰωνίων {τῶν} ἀγαθῶν ἐπαύρασθαι, εἴη δὲ τετυχηκὼς ἢ δι´ ἄγνοιαν ἢ δι´ ἀσθένειαν ἢ περίστασιν ἀκούσιον μετὰ τὴν σφραγῖδα καὶ τὴν λύτρωσιν περιπετής τισιν ἁμαρτήμασιν ἢ παραπτώμασιν, ὡς ὑπενηνέχθαι τέλεον, ὅτι οὗτος κατεψήφισται παντάπασιν ὑπὸ τοῦ θεοῦ. παντὶ γὰρ τῷ μετ´ ἀληθείας ἐξ ὅλης τῆς καρδίας ἐπιστρέψαντι πρὸς τὸν θεὸν ἀνεῴγασιν αἱ θύραι καὶ δέχεται τρισάσμενος πατὴρ υἱὸν ἀληθῶς μετανοοῦντα· ἡ δ´ ἀληθινὴ μετάνοια τὸ μηκέτι τοῖς αὐτοῖς ἔνοχον εἶναι, ἀλλὰ ἄρδην ἐκριζῶσαι τῆς ψυχῆς ἐφ´ οἷς ἑαυτοῦ κατέγνω θάνατον ἁμαρτήμασιν· τούτων γὰρ ἀναιρεθέντων αὖθις εἰς σὲ θεὸς εἰσοικισθήσεται. μεγάλην γάρ φησι καὶ ἀνυπέρβλητον εἶναι χαρὰν καὶ ἑορτὴν ἐν οὐρανοῖς τῷ πατρὶ καὶ τοῖς ἀγγέλοις ἑνὸς ἁμαρτωλοῦ ἐπιστρέψαντος καὶ μετανοήσαντος. διὸ καὶ κέκραγεν· »ἔλεον θέλω καὶ οὐ θυσίαν· οὐ βούλομαι τὸν θάνατον τοῦ ἁμαρτωλοῦ, ἀλλὰ τὴν μετάνοιαν· κἂν ὦσιν αἱ ἁμαρτίαι ὑμῶν ὡς φοινικοῦν ἔριον, ὡς χιόνα λευκανῶ, κἂν μελάντερον τοῦ σκότους, ὡς ἔριον λευκὸν ἐκνίψας ποιήσω.« θεῷ γὰρ μόνῳ δυνατὸν ἄφεσιν ἁμαρτιῶν παρασχέσθαι καὶ μὴ »λογίσασθαι παραπτώματα«. ὅπου γε καὶ ἡμῖν παρακελεύεται τῆς ἡμέρας ἑκάστης ὁ κύριος ἀφιέναι τοῖς ἀδελφοῖς μετανοοῦσιν. εἰ δὲ ἡμεῖς πονηροὶ ὄντες ἴσμεν ἀγαθὰ δόματα διδόναι, πόσῳ μᾶλλον »ὁ πατὴρ τῶν οἰκτιρμῶν«. ὁ ἀγαθὸς πατὴρ »πάσης παρακλήσεως«. ὁ πολύσπλαγχνος καὶ πολυέλεος πέφυκε μακροθυμεῖν· τοὺς ἐπιστρέψαντας περιμένει· ἐπιστρέψαι δέ ἐστιν ὄντως ἀπὸ τῶν ἁμαρτημάτων τὸ παύσασθαι καὶ μηκέτι βλέπειν εἰς τὰ ὀπίσω.

Traduction française :

[39] Si quelqu'un, surmontant les dangers soit de la richesse, soit de la pauvreté, s'approche chaque jour avec ardeur de la possession des biens célestes, mais qu'ensuite, par hasard, par ignorance, par accident, déjà marqué du sceau de Dieu et délivré de l'esclavage du vice, il retombe dans ses péchés et demeure comme accablé sous leur poids, Dieu le rejette et le réprouve. Tournez-vous vers Dieu de tout votre cœur ; il vous ouvrira lui-même les portes du ciel. C'est un bon père qui se réjouit du repentir vrai de son fils. Voulez-vous que votre repentir soit sincère, ne péchez plus. Arrachez avec soin de votre âme les habitudes vicieuses que vous sentez vous-même vous rendre coupable et digne de mort. Nettoyez votre âme de ses souillures, Dieu reviendra l'habiter. Lui-même il nous apprend que la conversion d'un seul pécheur, le remplit, lui et ses anges, d'une joie pure et incomparable. Aussi est-ce pour cela qu'il criait : « Je veux la miséricorde, non le sacrifice. Je ne veux pas que le pécheur meure, mais qu'il se repente. Vos péchés, fussent-ils rouges comme la pourpre, fussent-ils plus noirs que la suie, je les laverai et les rendrai plus blancs que la neige. » Il peut seul, en, effet, remettre à notre repentir les fautes que nous commettons envers lui, et il nous ordonne de remettre chaque jour au repentir de nos frères celles que nos frères commettent envers nous. Mais si nous, qui sommes mauvais, nous savons cependant pardonner le mal et faire le bien, combien plus le père des miséricordes, ce bon père de toute consolation, dont les entrailles sont toutes pleines de complaisance et d'amour, saura-t-il attendre avec patience la conversion et le retour de ses enfants ! Se repentir sincèrement, c'est ne plus pécher ; c'est ne plus regarder en arrière, ne plus revenir sur ses pas.





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Dernière mise à jour : 8/05/2008