HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Clément d'Alexandrie, Quel riche peut être sauvé ?

θεοῦ



Texte grec :

[12] Τί οὖν ὡς καινὸν καὶ ἴδιον θεοῦ παραγγέλλει καὶ μόνον ζωοποιοῦν, ὃ τοὺς προτέρους οὐκ ἔσωσεν; εἰ δὲ ἐξαίρετόν τι ἡ »καινὴ κτίσις«, ὁ υἱὸς τοῦ θεοῦ, μηνύει καὶ διδάσκει, οὐ τὸ φαινόμενον, ὅπερ ἄλλοι πεποιήκασι, παρεγγυᾷ, ἀλλ´ ἕτερόν τι διὰ τούτου σημαινόμενον μεῖζον καὶ θειότερον καὶ τελεώτερον, τὸ τὴν ψυχὴν αὐτὴν καὶ τὴν διάθεσιν γυμνῶσαι τῶν ὑπόντων παθῶν καὶ πρόρριζα τὰ ἀλλότρια τῆς γνώμης ἐκτεμεῖν καὶ ἐκβαλεῖν. τοῦτο γὰρ ἴδιον μὲν τοῦ πιστοῦ τὸ μάθημα, ἄξιον δὲ τοῦ σωτῆρος τὸ δίδαγμα. οἱ γάρ τοι πρότεροι, καταφρονήσαντες τῶν ἐκτός, τὰ μὲν κτήματα ἀφῆκαν καὶ παραπώλεσαν, τὰ δὲ πάθη τῶν ψυχῶν οἶμαι ὅτι καὶ προσεπέτειναν· ἐν ὑπεροψίᾳ γὰρ ἐγένοντο καὶ ἀλαζονείᾳ καὶ κενοδοξίᾳ καὶ περιφρονήσει τῶν ἄλλων ἀνθρώπων ὡς αὐτοί τι ὑπὲρ ἄνθρωπον ἐργασάμενοι. πῶς ἂν οὖν ὁ σωτὴρ παρῄνει τοῖς εἰς ἀεὶ βιωσομένοις τὰ βλάψοντα καὶ λυμανούμενα πρὸς τὴν ζωήν, ἣν ἐπαγγέλλεται; καὶ γὰρ αὖ κἀκεῖνό ἐστι· δύναταί τις ἀποφορτισάμενος τὴν κτῆσιν οὐδὲν ἧττον ἔτι τὴν ἐπιθυμίαν καὶ τὴν ὄρεξιν τῶν χρημάτων ἔχειν ἐντετηκυῖαν καὶ συζῶσαν καὶ τὴν μὲν χρῆσιν ἀποβεβληκέναι, ἀπορῶν δὲ ἅμα καὶ ποθῶν ἅπερ ἐσπάθησε διπλῇ λυπεῖσθαι, καὶ τῇ τῆς ὑπηρεσίας ἀπουσίᾳ καὶ τῇ τῆς μετανοίας συνουσίᾳ. ἀνέφικτον γὰρ καὶ ἀμήχανον δεόμενον τῶν πρὸς τὸ βιοτεύειν ἀναγκαίων μὴ οὐ κατακλᾶσθαι τὴν γνώμην καὶ ἀσχολίαν ἄγειν ἀπὸ τῶν κρειττόνων, ὁπωσοῦν καὶ ὁθενοῦν ταῦτα πειρώμενον ἐκπορίζειν.

Traduction française :

[12] Qu'y a-t-il de nouveau dans cette maxime du Sauveur, qui ne puisse venir que de Dieu, et qui donne la vie aux hommes, ce que n'a pu faire la pauvreté volontaire des anciens ? Qu'est-ce que le fils de Dieu, cette nouvelle créature, nous ordonne de si extraordinaire et de si excellent? Il ne nous ordonne rien qui tombe sous nos sens, rien de ce que d'autres ont fait avant lui. Ses paroles renferment quelque chose de plus grand, de plus divin, de plus parfait. Dépouillez-vous de vos vices, arrachez-les de votre âme, détruisez-les, rejetez-les loin de vous ; tel est son commandement et sa doctrine, bien dignes des fidèles et de lui-même! Les anciens, méprisant les choses extérieures, se dépouillèrent volontairement de leurs richesses et de leurs biens ; mais leurs vices et les troubles de leur esprit s'accrurent de ce sacrifice. Ils en devinrent plus orgueilleux, et regardèrent avec mépris le reste des hommes, comme s'ils eussent fait quelque chose bien au-dessus des forces de l'humanité. Comment donc le Sauveur, qui veut notre salut et nous le promet, nous ferait-il un ordre exprès d'un sacrifice qui pourrait nous le faire perdre ? Ne pouvons-nous pas brûler encore de l'amour et de la soif des richesses, après nous être dépouillés de celles que nous possédions ? Accablés sous le poids d'une indigence à laquelle nous n'étions pas accoutumés, ne pouvons-nous pas regretter amèrement les services qu'elles nous rendaient et nous repentir d'en avoir fait un sacrifice inconsidéré ? Il est impossible, en effet, que cette nouvelle nécessité de nous procurer, chaque jour et à chaque instant, les choses nécessaires à notre vie, ne brise pas les forces de notre âme, et ne la détourne pas des soins bien préférables du salut





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Dernière mise à jour : 8/05/2008