HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Clément d'Alexandrie, Le divin Maître ou Le Pédagogue, livre II

μύξαι



Texte grec :

[2,10d] Καίτοι οὐδὲ τοῖς λαγνιστάτοις τῶν ζῴων συγκεχώρηκεν ἡ φύσις τὸν τῆς περιττώσεως πόρον ἐπιθοροῦν· τὸ μὲν γὰρ οὖρον εἰς κύστιν ἀποκρίνεται, ἡ δὲ ἐξυγρασμένη τροφὴ εἰς κοιλίαν, τὸ δάκρυον δὲ εἰς ὄμμα, αἷμα εἰς φλέβας, ῥύπος εἰς ὦτα, μύξαι ἐπὶ τὰς ῥῖνας καταφέρονται· συνεχὴς δὲ ἡ ἕδρα τῷ πέρατι τοῦ ἀπευθυσμένου, δι´ ἧς ἀποπτύεται τὰ περιττώματα. Μόνον δὲ ἄρα ἐπὶ τῶν ὑαινῶν ἡ ποικίλη φύσις ταῖς ὀχείαις ταῖς περιτταῖς μόριόν τι τοῦτο ἐπινενόηκεν περιττόν. Διὸ καὶ μέχρι τινὸς κοῖλόν ἐστιν εἰς διακονίαν κνηστιώντων μορίων, ἀποτυφλοῦται δὲ ἐντεῦθεν ἡ κοιλότης· οὐ γὰρ εἰς γένεσιν δεδημιούργηται. Ἐντεῦθεν συμφανὲς ἡμῖν ὁμολογουμένως παραιτεῖσθαι δεῖν τὰς ἀρρενομιξίας καὶ τὰς ἀκάρπους σπορὰς καὶ τὰς κατόπιν εὐνὰς καὶ τὰς ἀσυμφυεῖς ἀνδρογύνους κοινωνίας, ἑπομένους τῇ φύσει αὐτῇ ἀπαγορευούσῃ διὰ τῆς τῶν μορίων κατασκευῆς, οὐκ εἰς παραδοχὴν σπέρματος, εἰς δὲ τὴν πρόεσιν αὐτοῦ τὸ ἄρρεν ἀνδρωσάσῃ. Ὁ δὲ Ἱερεμίας ὁπηνίκα ἂν φῇ, τοῦτ´ ἔστι δι´ αὐτοῦ τὸ πνεῦμα, «σπήλαιον ὑαίνης γέγονεν ὁ οἶκός μου», τὴν ἐκ τῶν νεκρῶν σωμάτων μυσαττόμενος τροφὴν ἀλληγορίᾳ σοφῇ τὴν εἰδωλολατρείαν διαβέβληκε· δεῖ γὰρ ὡς ἀληθῶς ἁγνὸν εἰδώλων τὸν τοῦ ζῶντος οἶκον εἶναι θεοῦ.

Traduction française :

[2,10d] La nature n'a pas permis que dans les animaux, même les plus lubriques, le conduit qui sert à l'éjection des excréments pût servir de passage à la semence ; l'urine descend dans la vessie, l'aliment dans le ventre, les larmes dans les yeux, le sang coule dans les veines, les oreilles s'emplissent d'une sorte de boue, les narines servent de conduit-à la morve, et le canal intestinal est encore un passage commun aux excréments. Il n'y a que l'hyène à qui la nature ait donné cette excroissance superflue de chair pour assouvir une passion stérile et infructueuse; mais cette cavité est aveugle et sans issue parce qu'elle n'a point été faite pour la génération. Il est donc défendu à l'homme, cela est clair et manifeste, de s'accoupler avec l'homme. Rien ne lui est permis, ni de ces ensemencements stériles ni de ces accouplements contre la nature et dans une situation qui lui est contraire, ni de ces unions monstrueuses tenant de l'homme et de la femme, et n'étant ni l'un ni l'autre ; car la nature avertit l'homme, par la constitution même de son corps, qu'elle l'a fait pour transmettre la semence et non pas pour la recevoir. Lorsque le prophète Jerémie, ou plutôt le Saint-Esprit parlant par sa bouche, dit que la maison de Dieu est devenue semblable à la caverne de l'hyène, cette énergique allégorie veut nous faire entendre que nous devons détester le culte des idoles, qui sont des dieux morts, à qui l'on offre une nourriture morte, et que la maison du Dieu vivant serait profanée parleur présence.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/12/2009